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Meilleur Québec 2025

Le meilleur de la culture québécoise en 2025

Le crème de la crème des douze derniers mois au cinéma, à la télé, en littérature et en musique.

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On y est presque. Après douze mois d’incertitude, de chicanes et de recul démocratique un peu partout sur la planète, 2025 tire à sa fin! On s’en est peut-être pris pour notre rhume, mais on a été quand même gâtés sur le plan culturel. Même si le milieu est en crise et que nos dirigeants instrumentalisent le problème à leurs fins, nos artistes sont plus que jamais arrivés à créer du beau avec les moyens du bord.

Bien qu’à l’international aussi, l’offre culturelle a été foisonnante, mes coups de cœur 2025 ont pas mal tous été québécois, alors je vous ai préparé une liste de produits faits à 100 % ici parce que non seulement notre culture rayonne malgré l’adversité, mais elle est de plus en plus décomplexée face à un marché américain obsédé par les grosses productions et les quantités industrielles de contenu.

Sans plus tarder, voici mes coups de cœur cinématographiques, télévisuels, littéraires et musicaux québécois pour 2025. C’est le temps des Fêtes, stoppez ce que vous faites et profitez des fruits d’une année record, comme dirait Loud. Vous me remercierez après.

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Cinéma

Amour Apocalypse

N’en déplaise aux bonzes de Québec Cinéma, Amour Apocalypse d’Anne Émond est mon film de l’année, passant même devant Eddington d’Ari Aster et Bugonia de Yorgos Lanthimos. Une douce et vibrante histoire d’amour entre un éco-anxieux et une femme en quête d’un nouveau départ avec la fin du monde en toile de fond. C’est fantaisiste, mais tragique. Réconfortant, malgré une météo des plus terrifiantes.

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On est en équilibre quelque part entre le réel laconique de Jim Jarmusch et l’humour pince-sans-rire des frères Coen. Un film avec beaucoup de cœur.

Deux femmes en or

Une réinvention astucieuse d’un classique mettant en vedette Karine Gonthier-Hyndman, Laurence Leboeuf et la toujours pétillante Juliette Gariépy qui s’est fait remarquer jusqu’à Sundance dans son rôle de soutien.

Florence et Violette, deux voisines, prennent une pause de leurs vies respectives pour essayer de comprendre et de remédier au sentiment d’échec qui les habite. Une relecture dynamique, profonde et colorée du film de 1970, qui met le doigt sur un des grands maux du siècle : le désir de performance.

Où vont les âmes?

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Ça, j’ai trouvé ça beau en tabarouette. Peut-être pas le film le plus hop la vie, mais la facture douce et ensoleillée de la réalisatrice Brigitte Poupart m’a beaucoup rappelé celle de Terrence Malick. On y explore des thèmes glauques comme le pardon et l’aide médicale à mourir, mais aussi ceux de la sororité et de la puissance des liens du sang.

Vous aurez peut-être besoin d’une boîte de kleenex pendant votre visionnement, mais vous en ressortirez le cœur plein.

Télévision

Empathie

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Bon, ce choix ne surprendra personne, mais c’est, à mon avis, la meilleure série jamais faite au Québec et l’une des meilleures que j’ai regardées tout court depuis plusieurs années. Le retour parmi les vivants du Dr Bien-Aimé aura fait fondre les cœurs dans tous les foyers abonnés à Crave et vous pourriez faire bien pire avec votre congé des Fêtes que de vous en taper (ou retaper) les dix épisodes en rafale.

Vivement une deuxième saison où le cocasse et le tragique se côtoient avec grâce et compassion. Une série exceptionnelle.

Avant le crash

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Pas très loin derrière Empathie, la série signée par Kim Lizotte et Éric Bruneau Avant le crash a tiré sa révérence cet automne après trois années à nous avoir fait aimer contre notre gré une gang d’incorrigibles rapaces. Une série frondeuse, différente, qui a donné implicitement la permission aux créateurs québécois de sortir du moule pour montrer encore plus de personnalité.

Je vais m’ennuyer de mes tricheurs, menteurs, crosseurs et profiteurs préférés.

Ils vécurent heureux

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Bien qu’Ils vécurent heureux n’ait pas connu le succès que je lui aurais souhaité, j’ai beaucoup aimé. C’est une histoire d’amour monogame, mais très moderne sans être moralisatrice qui garde (presque) toujours son sens de l’humour quand ça compte.

Menée par deux des meilleurs comédiens de la relève , Lévi Doré et Chanel Mings, Ils vécurent heureux s’adresse à tout le monde, mais surtout à ce jeune public si élusif.

Littérature

Alexie Morin – La maison du rang Lynch

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En voilà une belle surprise : une saga familiale on ne peut plus québécoise baignant dans une atmosphère gothique, hantée par des fantômes réels et symboliques. On y sent l’influence de quelques plumes américaines comme Cormac McCarthy et Flannery O’Connor, tout en demeurant dans le domaine des partys familiaux, du temps des Fêtes, des rassemblements de chalet. Un roman riche et mystérieux qui ne révèle pas toutes ses nuances parce qu’il s’agit du premier volume d’un cycle de quatre.

C’est comme Les Hauts de Hurlevent, mais en Estrie. Non, je vous niaise. Mais La maison du rang Lynch est un roman beau, triste et plein de revenants.

Alice Rivard – Dévotion

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Parfois, une prose simple et sincère est le chemin le plus rapide et efficace vers le cœur d’un vieux lecteur grincheux. Dévotion m’a un peu rappelé Le plongeur de Stéphane Larue : une histoire de nouveau départ en ville racontée avec peu ou pas d’artifices et jumelée à un portrait nostalgique de Montréal auquel beaucoup de transfuges de régions risquent de s’identifier.

Alice Rivard y aborde aussi la violence et la dysfonction familiale avec beaucoup de courage et de lucidité sans jamais tomber dans le mélodrame. Un roman qui se lit tout seul.

Akim Gagnon – La dèche

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À tout seigneur, tout honneur. Le nouveau chouchou de la littérature québécoise a encore réussi son coup. Avec La dèche, Akim Gagnon livre un roman sur la faillite financière tout aussi charmant, introspectif et drôle à en interrompre sa lecture que Granby au passé simple et Le cigare au bord des lèvres.

Akim Gagnon démontre encore une fois sa maîtrise du ton convivial québécois tant dans les confessions que dans le surréel ou les moments de déconnage pur. Une valeur sûre dans le paysage littéraire.

Musique

Catherine Jeanne D’Arc – Dopamine

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Une pop très « club » structurée autour de refrains contagieux, de riches synthés et de basse virulente. Le nouvel album de Catherine Jeanne D’Arc n’est pas sans rappeler l’approche de Lady Gaga en plus minimaliste.

Personnellement, j’ai eu un gros coup de cœur pour All The Time Hot, qui donne le goût de se mettre sur son 36 pour aller veiller. Un contraste qui fait du bien avec la pop plus vulnérable et confessionnelle qui fait fureur par les temps qui courent.

Dopamine est aussi une grosse dose de fun qui vous mettra le diable au corps!

Backxwash – Only Dust Remains

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La reine du rap alternatif nous a offert quelque chose de franchement différent en 2025.

Un album plus lumineux, plus simple avec un regard moins acéré sur elle-même. On la sent aussi plus connectée avec ses racines musicales et culturelles grâce à des beats qui racontent une histoire par eux-mêmes. Toujours aussi forte et hargneuse, sur Only Dust Remains, Backxwash semble fière du chemin parcouru.

Marie Davidson – City of Clowns

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Dans le même créneau que Catherine Jeanne D’Arc, en un peu plus froid et industriel peut-être. Moins jubilatoire, plus tranchante et sardonique. Marie Davidson a connu une tabarouette d’année. Une mise en nomination sur la liste courte du prix Polaris, une critique plus que positive sur le média américain Pitchfork et une place sur leur top 100 des meilleures chansons de 2025 pour l’incroyable Demolition.

Son plus haut fait d’armes? M’avoir fait danser toute l’année dans mon salon et en faisant la vaisselle.

*

La barre est haute pour 2026, mais le talent est là! Suffit de s’y intéresser et d’aller le chercher là où il est au lieu de vous contenter d’une nouvelle mouture des Boys ou de Bon cop, bad cop. Si vous êtes mal pris, je serai là chaque semaine aussi pour vous pointer dans la bonne direction.

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