ODébrief : tractations (au soleil)

Après la semaine Tentations au soleil, nous avons eu droit à une semaine de type Défis sportifs et intellectuels. « Sais » le fun !

Alors que plusieurs candidat. e. s se sont sauvagement battus pour remporter l’immunité, Max, lui, a lutté pour regagner la confiance de Julie-Pier. Le pilote parviendra-t-il à reconquérir le cœur, la bouche (et le cou) de la belle humoriste ?

D’ailleurs, c’est peut-être pour ça que Max était déguisé en vampire, ce soir : pour rendre hommage à son amour pour le cou de ses partenaires… (Voir le point #26 de ODébrief : triangles amoureux, french sur le comptoir et frères bandés).

Pour l’heure, bienvenue dans cet épisode 100 % messy, marqué par la première élimination de couple et le désormais iconique party d’Halloween.

1— L’épisode s’ouvre sur un cœur à cœur dans la maison des filles. Béatrice aime la façon dont Any parle d’elle et Sébastien. Meanwhile, Any mentionne à Julie-Pier qu’elle aimerait mettre Seb et Béa dans l’enveloppe et que ce ne sont pas les arguments qui manquent. Cette première scène laisse-te-elle présager une suite lourde en mensonges, drames et trahisons ? À suivre !

2— Anthony aussi verrait très bien Seb et Béa se retrouver dans l’enveloppe. « Sont ben trop in love pour la game », fait-il valoir. J’adore ce moment de la saison, où les candidats commencent à vouloir éliminer les couples les plus forts.

3— Le streamer ajoute que Cindy est « l’indécision sur deux pattes », et je réitère que ça m’énerve qu’il dise ça. Comme l’ergothérapeute l’a affirmé plus tôt cette semaine, elle a voulu explorer ses différentes options pour trouver sa meilleure connexion. L’essence d’OD, quoi. Dommage que cette avenue continue de la dévaluer.

4— Rendez-vous avec les étoiles pour Any et Deymien. Ce dernier en profite pour revenir sur le fait qu’Any trouve qu’il ne lui pose pas beaucoup de questions… en ne fermant pas sa boîte une seule seconde. Je sens que l’étudiant en courtage immobilier a vraiment compris le message de sa douce. D’ailleurs, j’ai déjà parlé, dans le cadre de cette chronique, de cette tendance qu’ont les hommes hétéros à ne poser que très peu de questions en date. (Voir le point #31 de mon ODébrief : aimer les prisons et les formats collations).

5— Une tendance commence à se dessiner : le groupe semble vouloir éliminer Seb et Béa. Premier argument : la distance entre les candidat.e.s joue contre eux. On se souvient que le joueur de hockey habite à Saint-Jean-sur-Richelieu alors que l’étudiante en sexologie vit à Québec. On s’entend que ce n’est pas Sydney-Sorel, non plus ! De plus, selon Cindy, Béa aurait confié ne pas sentir de proximité émotionnelle avec Seb. J’en conclus que le couple fait face à un double enjeu de distance, à la fois émotionnelle et géographique. Intéressant !

7— Oh, oh ! Arnaud aurait une ex avec qui il se verrait potentiellement en sortant. C’est jamais bon, ça… Nonobstant, ça n’est pas tellement étonnant, venant de notre goûteur en chef !

8— Pour la énième fois, Alexandra insinue que les personnes qui ont papillonné, comme Lauriane, par exemple, sont moins valides. « Moi, si mon intérêt principal était solide, je n’aurais pas été voir ailleurs. », réaffirme-t-elle. Tu n’es pas le centre du monde, Alex. C’est pas tout le monde qui voit les choses ainsi.

9— Shout out à JP, qui rétorque que « c’est du slutshaming ». L’humoriste poursuit sur sa lancée et rappelle que Lauriane a mentionné dans son profil avoir un intérêt pour les couples ouverts. « Ça se peut que, quand elle est à l’étape du dating, elle ne fréquente pas qu’une seule personne à la fois. » Je trouve que JP fait preuve d’une belle ouverture d’esprit et surtout, j’adore qu’elle reprenne Alexandra, qui n’en est pas à son premier commentaire invalidant les candidat.e.s qui ont exploré plus d’une connexion. Pour d’autres exemples de la suprématie de la mononormativité, concept dont j’ai souvent parlé dans mes chroniques ODébrief, rendez-vous ici, au point #26, ici, au point #22 et ici, au point #30.

10— Envolons-nous vers Majorque. Lau et Arnaud sont en bateau (on dirait le début d’une blague ou d’une chanson pour enfant) et c’est la première fois que je sens l’ombre d’une chimie entre eux. Arnaud va même jusqu’à dire qu’il est proche de lui dire : « Je t’aime » (et pas : « Je t’aime OD »).

11— OK, je retire ce que j’ai dit. Arnaud, étendu dans la chambre d’hôtel, parle de stratégie dans la bouche de Lauriane. En entrevue, la serveuse de Québec semble un peu déçue qu’il ait autant parlé de game. Je la comprends, mon Dieu.

12— Commentaire impertinent : leur chambre d’hôtel est poche. That’s all.

13- Entre deux frenchs avec sa blonde, Arnaud affirme « Lau, tu es avec le bon gars pour [aller en finale]. » Au-delà de son attirance pour le restaurateur, Lauriane a-t-elle choisi Arnaud parce que c’est un joueur fort ? Peut-être, et ça serait ben correct.

14— De retour à Chypre, Arnaud affirme s’être « senti cruisé » parce que Lauriane était bonne en plongée. Que veut-il dire par là ? Ça me rappelle la fois où, après sa date avec JP, il avait affirmé que la candidate avait fait la chose la plus sexy possible : le laisser retourner sur le voilier malgré son mal de mer.

Je ne suis pas sûre de ce que j’avance ici, mais je vais essayer de mettre le doigt sur ce qui me gêne. Je réfléchis en écrivant, OK ?

Je trouve qu’Arnaud a tendance à s’approprier les actions de ses prétendantes.

Autrement dit, Arnaud se place au centre du récit, comme si tout ce que les femmes faisaient n’avait de sens que par rapport à lui.

D’ailleurs, son choix de mots n’est pas anodin : dire qu’il s’est senti « cruisé » parce que Lauriane était bonne en plongée — plutôt que de dire qu’il l’admire ou qu’elle l’impressionne, par exemple — est une façon de ramener à lui un acte qui n’a rien à voir avec sa personne. Idem lorsqu’il dit que JP a fait la chose la plus sexy possible en le laissant retourner sur le voilier. Au lieu de voir cela comme un geste de bienveillance, de compréhension ou de respect envers elle-même, il le lit comme une manifestation de désir.

Bref, je détecte chez Arnaud une tendance à ramener systématiquement le récit de l’autre à ses propres désirs et ça me bug.

Écrivez-moi pour me dire ce que vous pensez de ma théorie in progress, je suis curieuse.

15— Game on ! Les filles se montrent soudainement hyper stratégiques. D’un côté, on assiste à un pacte entre Cindy, Lauriane et Béatrice. De l’autre, le plan Pussycat d’Alex, Cath et JP se déploie dans le plus grand secret. Par contre, je trouve ça dommage que personne n’inclut Any dans son alliance. Si on était à Survivor Québec, Any serait sans doute le vote pivot.

16— Ça complote dans la maison des mecs aussi, où l’on semble vouloir éliminer Catherine et Cédrik. Ça serait dommage que ce couple parte déjà : je crois vraiment en leur potentiel. En plus, Laval–Saint-Eustache, c’est genre 20 minutes de char.

17— Bienvenue au souper de délibération ! Je ne sais pas si c’est parce que je regarde les élections municipales en même temps (oui, grosse soirée !), mais je n’ai pas trop compris l’affaire des filles qui essayent de semer des graines pour faire douter des amitiés. En tout cas, Max a la gueule à terre et Arnaud souhaite que Cindy fasse du name dropping, alors ça semble juicy à souhait, mais moi, je ne suis pas sûre de bien suivre.

18— C’est enfin l’heure du party d’Halloween sous le thème Sorcières et vampires, let’s go ! Enfin un party où tout le monde est invité, ce qui est rare, cette saison.

19— Aimez-vous ça, vous, les effets de montage des candidat.e.s qui disparaissent dans la fumée ? Moi, je crois que j’haïs pas ça. Ça fait Halloween, ça c’est sûr.

20— On se rappelle que l’une des stratégies phares du plan Pussycat est qu’Alex « ferme sa gueule » (sic). Oupsie, ce n’est pas ce qui se passe finalement, hein ! En effet, l’étudiante en marketing expose l’entièreté de la stratégie à Lauriane. Aussi discrète que Gossip Girl, cette Caroline Néron Alexandra ! À ce stade-ci, je me dis que Lau et Alex n’auront pas le choix d’être alliées, puisque leurs chums sont BFF.

21— Complots par-dessus complots, tractations par-dessus tractations, luttes pour le pouvoir et passions amoureuses : on se croirait dans une pièce de Racine. En tant que bachelière en études théâtrales (circa UQAM 2012), je me sens fort interpellée.

22— Malgré mon amour du drama(tique), je suis obligée d’aller me chercher deux Advil tellement j’ai la tête qui tourne. Je me sens legit comme si j’avais calé six coupes de Bulles de Nuit. Ce party est le chaos total, malgré les petites pastilles au bas de l’écran censées nous aider à suivre le développement des stratégies. Send help!

23- OMG, est-ce que Max espionne Cath et Alex pendant qu’il fait pipi ? Oui, 100 %.

25— OK, cher.e. s ami.e.s : j’aimerais sincèrement décrypter, pour votre bon plaisir, toutes les stratégies, manigances et retournements de veste des candidat.e.s, mais je suis vraiment, vraiment mêlée. M’en voulez-vous si je laisse faire et que j’en reste là pour le point #25 ? Je suis brûlée raide. J’aurais plus de facilité à vous résumer Henry VI de Shakespeare (une des plus longues pièces de théâtre ever), ce qui n’est pas peu dire.

26— Bon ! Retour au calme dans les maisons. Béa soutient que dire : « Je t’aime OD », c’est louche et stratégique. Pourquoi ? Parce qu’ELLE, elle ne le dirait pas. Je pensais vraiment que l’étudiante en sexologie ferait preuve de plus d’empathie et d’ouverture d’esprit dans l’aventure, mais elle a de plus en plus tendance à formuler des jugements de valeur envers les choix des autres candidat.e.s. En parallèle, elle fait valoir qu’elle a le droit de parler de ses insécurités vis-à-vis de Seb, sans que cela ne la désavantage. Fair !

27— J’adore la franchise de JP qui, à l’image d’une héroïne romanesque, fait éclater au grand jour les plans et la bullshit de tout le monde. Ça va faire, les mensonges et l’hypocrisie ! Très Antigone de sa part and I love that for her.

28- Vous savez quoi ? Je déclare humblement que c’est JP qui aurait dû écrire le ODébrief de cette semaine. Elle comprend vraiment mieux les stratégies que moi.

29— Mathis, qui se prend pour un fantôme (celui du père d’Hamlet, peut-être ?), espionne la conversation des gars… en bobettes ! Après Max qui espionnait les filles en faisant pipi un peu plus tôt, c’est le comble.

30— Afin de bien identifier les candidat.es en danger, ils et elles sont vêtu.e.s de blanc. Merci, la prod. C’est le genre de petites attentions qui m’aident à suivre l’intrigue, à ce stade-ci.

31— Wow, les gens votent à découvert ? Ouch ! Je me demande si ça orientera les votes, mais je pense bien que oui.

32— « Vos trois couples valent la peine d’être vécus », clame Arnaud avec poésie. Un peu plus et il déclame le monologue « To be or not to be ». Écoutez, je m’accroche à ce que je peux.

33— Nooooooon ! Cath et Ced doivent plier bagage et prendre la route de la maison des exclus. Malgré le montage qui voulait nous faire croire à l’élimination de Seb et Béa, je ne suis pas surprise de cette décision. Dans tous les cas, je réitère que je crois vraiment au potentiel de leur couple et je leur souhaite beaucoup de bonheur (cute !). D’ailleurs, j’aimerais attirer votre attention sur le fait qu’il s’agit du seul couple qui a passé le party ensemble plutôt qu’à comploter et parler de stratégie à tout vent.

C’est avec la tête comme un ballon que se clôt cette soirée électorale cet épisode d’OD Chypre. Pour cette 9^e semaine qui commence, je nous souhaite plus de clarté… mais tout autant de drama. Bye !