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Souris citadine

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Entre rat des villes et rat des champs, Éric Bolduc a fait son choix et l’affirme haut et fort sur son webzine ratsdeville. Le pourquoi de ce parti pris? Les arts visuels foisonnent sans doute plus dans la ville que dans le champ.

1. Ton surnom?
ratsdeville, c’est le titre de mon blogue, un webzine sur les arts visuels. ratsdeville (avec un r minuscule) est un organisme éthique et collaboratif qui diffuse, depuis l’automne 2006, l’actualité touchant aux arts visuels à Montréal et ses environs. ratsdeville c’est un clin d’œil à la fable de Lafontaine, rat de ville et rat des champs. J’aime l’idée qu’on peut préférer la ville. C’est dans les milieux urbains qu’on déniche les sous-cultures artistiques. Le rat pour moi c’est aussi un symbole de l’underground. On trouve sur mon blog aussi bien les pratiques provenant des milieux académiques que moins établis.

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2. Âge/Sexe/Lieu de résidence?
35 ans, homme, j’habite Montréal depuis 13 ans.

3. À qui s’adresse ton blogue?
Je pense que mon blogue s’adresse à tous ceux qui désirent se familiariser avec l’art contemporain qui se fait ici. Les artistes, les galeristes et les intellos, c’est certain, mais aussi tous les curieux qui désirent apprendre sur cette forme d’expression qu’est l’art, et qui diffère (souvent) des formes d’expression plus « commerciales ». On n’est pas obligé d’en savoir beaucoup pour apprécier l’art. Il faut simplement s’ouvrir l’esprit et le reste se fait tout seul … enfin presque. Je pense que je contribue à améliorer ce processus « d’apprivoisement » de l’art actuel en diffusant ce qui se fait ici, que ce soit de la photo, de la peinture, de l’art médiatique, etc.

4. Tes sujets de prédilection :
Tout ce qui relève des arts visuels, les pratiques des plus établies aux plus marginales.

5. L’époque durant laquelle tu aurais aimé vivre ?
Maintenant. J’ai toujours trouvé ça drôle que des gens fantasment sur une autre époque jusqu’à préférer y vivre. Le plus amusant c’est lorsque quelqu’un voudrait vivre à la renaissance. J’ose à peine imaginer ce qui se cachait sous la dentelle et le maquillage, à une époque où l’hygiène était, pour ainsi dire, inexistante, où l’espérance de vie était de 40 ans, etc. Je dis maintenant sans hésiter. Nous vivons à une époque des plus excitantes à mon avis.

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6. Le son que tu aimes ?
Le vent dans les feuilles des arbres. La nature est l’ultime agent guérisseur.

7. Que tu détestes ?
L’acouphène.

8. Ton plus grand fantasme ?
Le nirvana, comme la cessation de toutes les fabrications de l’esprit qui déforme la réalité.

9. Ton idéal féminin ?
Une personne forte, libre, intelligente, sophistiquée, équilibrée et altruiste.

10. Le film d’horreur dans lequel tu aimerais le moins te retrouver ?
N’importe lequel. Je n’écoute jamais ce genre de film, je n’ai pas trop de contrôle sur mon imagination. Il y a un an ou deux, j’ai loué « The fourth kind », je ne réalisais pas que c’était un genre de film d’horreur, ça m’a pratiquement empêché de dormir pendant des semaines ! À ce jour, si je pense à certaines scènes, les poils me dressent sur la peau et je dois tout de suite me changer les idées.

11. Cigale ou fourmi ?
Cigale. L’argent et tout ce qui se consomme me coule entre les doigts. Je suis du genre à jouir de ce que j’ai sur le champ et me serrer la ceinture jusqu’au prochain chèque de paye.

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12. Ton moment le plus honteux ?
Quand j’étais jeune, j’ai voulu impressionner une fille en humiliant mon frère. Nous étions à la piscine du terrain de jeux, c’était bondé de monde. Mon petit frère est passé près de nous et j’ai baissé son costume de bain. J’en ai fait des cauchemars de culpabilité. Je ne sais pas s’il se rappelle de cet incident. Si oui : Carl, je te demande pardon … c’était un geste vraiment stupide.

13. Tu peux passer 5 minutes avec une célébrité de ton choix, laquelle est-elle et que lui dis-tu ?
Madonna. Je lui parle de plusieurs rêves aux scénarios étranges que j’ai faits avec elle. Et non, ce n’est pas ce que vous croyez.

14. Ton premier geste au réveil ?
J’appuie sur le bouton snooze, plusieurs fois. Ensuite, je prépare le petit déjeuner.

15. Pourquoi bloguer ? Qu’en retires-tu ?
Je pense que j’ai un besoin d’expression hors norme. Je suis le gars qui parle vraiment beaucoup (genre monologue) dans un party et qui ne peut juste pas s’arrêter. J’ai quelque chose à dire. Le blogue est une forme de soupape qui me permet d’assouvir en partie ce besoin. Aussi, j’ai l’impression de contribuer à mieux faire connaitre le milieu des arts visuels, d’aider les artistes. Je suis moi-même artiste mais je ne pousse pas trop ma « carrière » d’un point de vue de marchandise. C’est une manière pour moi de faire partie du paysage des arts visuels à Montréal. J’aime l’idée d’aider les autres. C’est à la fois altruiste et égoïste. Je mentirais si je disais qu’il n’y a pas de vanité là dedans. J’aime voir le résultat final, l’image du personnage public que je maintiens avec ratsdeville. Je pense que c’est important pour pratiquer les médias sociaux d’être un brin exhibitionniste, voire narcissique (mais pas trop).

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16. Tu es en face de Barack Obama, que lui demandes-tu ?
Comment ça va ? J’aime beaucoup parler avec des directeurs et des gens qui sont dans des positions de contrôle. J’aime apprendre des préoccupations de ce genre de personnes. Ce sont des humains comme nous. Leurs problèmes m’intéressent tout particulièrement. Je suis un fan fini de croissance personnelle et de littérature spirituelle.

17.Quelle personnalité québécoise t’inspire le plus ?
J’aime bien Anne-Marie Cadieux. J’ai eu la chance de la rencontrer dans un party après le vernissage de Sophie Calle à DHC. Elle est très terre-à-terre, pas pincée pour deux cennes. Sinon y’a Xavier Dolan, j’aime son côté franc et jusqu’au-boutiste (control freak). Et Robert Lepage, pour son génie cinématographique.

18. Un métier (autre que le tien) que tu aurais aimé faire ?
Au primaire, on nous a demandé de dessiner ce qu’on voulait faire plus tard. Ne pouvant choisir entre deux options, j’ai fait deux dessins. Sur le premier j’étais un pianiste qui jouait devant une salle comble. Mon habit et mon piano étaient de couleur argent. Sur le deuxième, on pouvait me voir en vétérinaire soignant un tigre albinos adulte en pleine jungle tropicale …

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19. Comment passeras-tu la dernière soirée du monde le 21 décembre 2012 ?
J’imagine que je vais participer à une petite soirée entre amis. Ça sera comme la plupart de mes semaines finalement.

20. Comment aimerais-tu mourir ?
Consciemment. J’aimerais entrer dans le passage de la mort en gardant toute ma tête, sans avoir peur de ce qui se trouve de l’autre côté, en toute confiance.

21. Si tu devais déclarer ton amour pour tes lecteurs en quelques mots…
Merci de votre curiosité, de votre ouverture et de votre engagement pour la culture d’ici, une denrée précieuse qu’on prend pour acquis trop souvent. Merci de continuer à me lire, de semaine en semaine depuis maintenant cinq ans. Car sans audience, un bloggeur n’existe tout simplement pas.

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