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Petit guide du vélo de montagne : par où commencer pour apprivoiser les sentiers

Conseils pratiques pour s'initier, avoir du fun (et ne pas finir à l’hôpital avant la fin de votre première ride).

Par
François Breton-Champigny
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On le sait, depuis le printemps 2020, environ 96,5% des Québécois qui aiment mettre le nez dehors se sont garrochés sur les sports individuels faute de pouvoir suer en groupe en raison de la COVID-19.

Le jogging, le patin à roues alignées, le ski de fond, le ski de randonnée, le patin ou encore le vélo, pour ne nommer que ceux-là, ont tous été plus populaires que des conserves de pois chiches dans une épicerie au mois de mars 2020.

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Comme son cousin proche, le vélo de montagne ne compte pas faire exception dans la liste des sports les plus trendys de l’année.

Vous pensez vous y mettre sans trop savoir par où commencer? On a demandé à Geneviève Langlais, présidente du club de vélo de montagne Bromont (CVM), de nous éclairer sur les étapes à suivre avant d’enfourcher une bécane dans des sentiers rocailleux lorsqu’on est débutant.e.

Première étape: choisir sa monture

Breaking news: pour faire du vélo de montagne, il faut tout d’abord (roulement de tambour)… un vélo! Ça a l’air simple comme ça, mais deux options intéressantes ressortent du lot, selon Geneviève. « C’est sûr que si on commence et qu’on n’en a jamais fait, je recommande fortement de regarder pour acheter un vélo usagé. Souvent, les gens vont acheter des vélos bas de gamme et les revendre à des prix intéressants. Cette option permet de voir si on aime ça, de se remettre un peu en forme et de ne pas briser son compte en banque. Si on ne veut pas se “commettre” aussi rapidement, on peut toujours louer un vélo dans un centre pour la journée. Certains offrent même des cours d’initiation qui peuvent vraiment être utiles pour apprendre une bonne base de techniques ».

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On a vu plusieurs fois des gens se blesser parce que leur vélo n’était pas adapté aux conditions.

Avis à ceux qui voudraient utiliser leur vélo électrique ou un vieux vélo à une suspension pour s’attaquer à des sentiers comme ceux proposés à Bromont en croyant que « ça va faire la job »: ce n’est pas du tout une bonne idée. « L’engouement pour le vélo est énorme et on voit beaucoup de gens s’acheter un vélo en se disant qu’ils pourront l’utiliser pour faire plein de styles de sorties dont de la montagne. Ce n’est vraiment pas l’idéal. On a vu plusieurs fois des gens se blesser parce que leur vélo n’était pas adapté aux conditions », explique la présidente du CVM, qui recommande d’avoir un vélo à deux suspensions si on s’élance dans des sentiers escarpés remplis d’obstacles.

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Deuxième étape: se protéger comme il faut

On voit souvent des vidéos de vélo de montagne où les cyclistes sont équipés d’un casque full face avec des gants, des genouillères, un plastron, bref, un attirail digne d’un gladiateur romain, lorsqu’ils dévalent des pistes épiques. Même si ce niveau de protection donne un look très cool, il n’est pas nécessaire de l’adopter de A à Z lorsqu’on débute, nous dit Geneviève. « Il faut la grosse base: un bon casque et de bons gants pour ne pas s’écorcher les mains si on tombe. Les débutants pensent souvent qu’ils peuvent prendre leur vieux casque de vélo ou leur casque de vélo de route pour rouler, mais ce n’est pas une bonne idée. Les casques de vélo de montagne sont plus robustes, plus stables et descendent plus bas sur le cou, ce qui offre une meilleure protection ».

«Les casques de vélo de montagne sont plus robustes, plus stables et descendent plus bas sur le cou, ce qui offre une meilleure protection.»

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D’autres éléments à avoir pour ne pas finir les tibias en sang après une journée de promenade sont des shin pads, des genres de protège-tibias spécifiques à ce sport. « Lorsqu’on est pas habitué d’en faire, nos pieds vont souvent glisser et les pédales vont venir heurter les tibias. Avec les petites dents présentes sur le bout, on peut se ramasser les jambes qui font mal et ça peut jouer sur notre expérience », explique Geneviève. Si on veut y aller pour l’option plus écono, la bikeuse aguerrie conseille des bas longs pour « amortir le choc un peu ».

Troisième étape: choisir le bon sentier

Votre gang d’amis, tous vétérans en vélo de montagne, vous emmène dans un sentier supposément « ben facile ». Vous arrivez sur place et constatez que leur idée d’un sentier facile est aussi loin de votre réalité que l’idée de partager votre bouteille d’eau à un inconnu dans la rue en pleine pandémie. En d’autres mots: ça a l’air dur sur un moyen temps et vous n’êtes clairement pas outillé pour vous attaquer à un tel monstre.

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Prendre le temps de bien choisir son sentier et connaître ses limites est la clé pour ne pas finir à l’hôpital avant la fin de votre première ride de l’année selon la présidente du CVM. « Les gens croient qu’il faut toujours aller plus vite, sauter plus haut et faire des plus grosses drops en vélo de montagne, mais beaucoup de cyclistes trouvent leur thrill en faisant des pistes plus relaxes et c’est bien correct comme ça. Il ne faut pas hésiter à mettre ses limites si on ne se sent pas bien ».

«Les meilleurs sentiers pour nous ne sont pas nécessairement ceux à côté de chez nous.»

Il est également bien important de « magasiner » ses sorties selon son niveau de compétence, explique Geneviève. « Les meilleurs sentiers pour nous ne sont pas nécessairement ceux à côté de chez nous. Ça vaut la peine de faire une petite recherche et de se renseigner sur les endroits à privilégier selon ses skills ».

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Quatrième étape: bien se préparer et surtout, avoir du fun

Quoi de plus gossant que de pogner un flat en pleine sortie? La réponse: pogner un flat en plein milieu du bois sans avoir de chambre à air de rechange, sans eau, sans bouffe et sans téléphone chargé pour appeler du renfort. « Je recommande toujours aux gens de se bâtir un petit kit “d’urgence” et de l’avoir sur eux lorsqu’ils partent en randonnée. On sait jamais quand on peut en avoir besoin et ça peut nous éviter de passer d’une expérience super le fun à une journée qu’on aimerait oublier », évoque Geneviève, qui conseille également d’avoir une trousse de premiers soins sous la main juste au cas.

Le dernier conseil de Geneviève est tout simple. « Le plus important dans tout ça est évidemment d’avoir du plaisir. C’est un sport intense, challengeant et complet qui demande beaucoup d’aptitudes et qui est super trippant ».

Sur ce, bonne ride!

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