Chapitre 1: C’est quoi le PEQ ?
.jpg)
Le Parlement étudiant du Québec (PEQ), c’est comme un grandeur nature à saveur politique: des jeunes adultes de 18 à 25 ans se glissent dans la peau de ministres, députés et journalistes à travers une simulation parlementaire.
Ça se passe directement à l’Assemblée nationale, durant la première semaine de janvier, question d’ajouter une bonne dose de réalisme et d’accumuler un bon déficit de sommeil dès le début de l’année.
Oui, au PEQ, on dort très peu.
Il y a 3 caucus: Les Rouges (la droite politique), les Bleus (la gauche politique) et les Journalistes.
À la manière de nos élus non-fictifs, les Rouges et les Bleus débattent en chambre sur des projets de loi qui sont, eux, totalement fictifs. Ils n’hésitent pas à pousser leur ligne de parties jusqu’à l’absurde et les participants se prêtent au jeu en incarnant des personnages qui parodient nos politiciens. C ’est ainsi que la Cheffe des Bleus a été nommée Tsarine du Québec et qu’un gouvernement Rouge propose de déménager le HEC à La Tuque pour développer nos régions…
Si vous pensiez que ce n’était que du sérieux, vous vous trompiez.
.jpg)
Chapitre 2: Comprendre dans quoi on s’est embarquée
L’événement débute avec l’assermentation de tous les participants. Un faux lieutenant-gouverneur du Québec fait prêter serment à chaque député et tous prennent une photo officielle en signant le livre d’or. C’est long, mais c’est surtout le calme avant la tempête.
.jpg)
Après avoir élu le gouvernement et présenté le cabinet des ministres, on saute directement dans une crise. C’est une mise en situation que le gouvernement sera appelé à gérer. À la sortie du salon Bleu, les députés sont scrumés. C’est alors littéralement le chaos, mais les député.e.s restent muets.
.jpg)
La crise se poursuit ensuite à l’hôtel pour l’ensemble de la soirée. On y met en scène des conférences de presse pour rendre le tout plus crédible..
Peu après minuit, la crise se termine et c’est maintenant aux journalistes de produire deux journaux et un bulletin de nouvelles. Ils ont toute la nuit pour écrire et les journaux doivent être envoyés à l’imprimeur avant 7h du matin.
« Bienvenue au PEQ! » m’a dit ma cheffe quand je suis enfin allée me coucher à 4h du matin.
Chapitre 3: Prendre du plaisir à travers la simulation
.jpg)
Le deuxième jour est consacré aux travaux parlementaires. On présente un budget, des projets de loi et un livre blanc. Dans le salon Bleu, il est important de garder un décorum, donc on ne peut pas parler et les cellulaires sont interdits.
Au moment des allocutions, j’ai été franchement impressionnée par les talents d’orateur de certains. On ne s’en rend peut-être pas compte, mais ça prend beaucoup de courage pour s’exprimer avec éloquence en chambre.
.jpg)
Le soir, c’est les commissions parlementaires. Pour ceux qui ignorent ce qu’est qu’une commission parlementaire, c’est comme une Assemblée générale, mais pour débattre de projets de loi.
Beaucoup de discussions et de collaboration entre les partis sont nécessaires pour arriver à des consensus.
Le caucus des journalistes en profite également pour produire une émission ludique, ce qui donne lieu à des moments cocasses.
.jpg)
Le lendemain, on procède à une rotation. Le caucus qui représentait l’opposition officielle prend le pouvoir et c’est reparti pour deux autres jours similaires aux premiers: crise, scrum, conférence de presse, travaux en chambre, commission parlementaire, journaux, dépôt des projets de loi, bulletin de nouvelles, etc.
À partir de là, tous sont bien rodés, malgré le fait qu’on commence à devenir légèrement zinzin à cause de la fatigue qui s’accumule.
Chapitre 4: clôre en beauté
.jpg)
Lors de la cérémonie de clôture, tout le monde pleure. Même moi, j’ai versé quelques larmes.
Ceux pour qui c’était la dernière participation font leurs discours sur comment le PEQ a changé leur vie. Franchement, c’est touchant de voir les gens être aussi fiers d’eux après avoir eu la chance de s’exprimer au salon Bleu. Pour plusieurs, leur caucus est devenu une véritable famille.
.jpg)
L’expérience se termine, on se réunit pour un gros party transpartisan, où l’alcool rentre au poste en raison du manque de sommeil flagrant. L’humeur est à la fête, on flotte sur un nuage d’émotion après la semaine qui vient de s’écouler.
.jpg)
Chapitre 5: Pourquoi faire le PEQ?
Provenant d’une foule d’horizons politiques différents, de plusieurs domaines d’études, ces jeunes se rassemblent autour de leur passion commune pour la politique provinciale.
En tant qu’outsider, j’ai également été émue de voir la relève politique québécoise en action. Au PEQ, tous croient fermement qu’il est possible de changer le Québec pour le mieux, et ce, une loi à la fois.
Je recommanderais cette expérience à quiconque souhaite vivre une expérience où il pourra se dépasser, tout en approfondissant ses connaissances sur notre appareil politique.
.jpg)