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J’ai survécu une semaine sans utiliser mes données mobiles

Ne me me traitez pas en héros non plus.

Par
Pierre-Luc Racine
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La semaine dernière, je me suis mis au défi de ne pas utiliser les données sur mon téléphone cellulaire. Je me suis dit que ça serait peut-être une occasion d’optimiser ma productivité et de réduire mes frais mensuels.

Ça m’a rappelé à quel point cet engin est un luxe.

La bonne nouvelle : j’ai survécu. Ça m’a rappelé à quel point cet engin est un luxe. La mauvaise : mes réflexes de toujours faire le tour d’internet alors que je n’avais qu’à consulter l’heure sont incrustés profondément dans mon système nerveux central.

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Évidemment, je n’en sors pas complètement traumatisé, mais j’ai tout de même appris des choses cette semaine et j’ai pu répondre aux questions fondamentales que je me posais la semaine dernière.

Le FOMO où l’art de perdre son temps

Les flux de nos médias sociaux sont comme des rivières qui ne cessent de couler. Lorsqu’on s’y absente, on se demande : « En ce moment, suis-je en train de manquer quelque chose d’important? »

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Et « important », c’est pas mal lousse. Ça peut être comme un article sur des expériences personnelles jusqu’au décès d’une célébrité.

Rien n’est important sur le web. Rien. Tout peut attendre.

Avoir passé une semaine sans consulter frénétiquement internet m’a fait réaliser quelque chose que je savais déjà : rien n’est important sur le web. Rien. Tout peut attendre.

S’il y a une urgence, quelqu’un va vous taguer ou vous l’envoyer en privé. Certaines personnes archaïques peuvent même aller jusqu’à vous appeler comme si on était en pleine crise du verglas.

Les flux de nos médias sociaux sont comme des rivières qui ne cessent de couler, mais au lieu d’avoir de l’eau, c’est presque juste de la bouette. J’ai appris à laisser les autres faire le tri à ma place.

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1— Est-ce viable au long terme pour moi de ne plus utiliser mes données cellulaires?

Pour commencer à répondre aux questions fondamentales de mon expérience, je peux affirmer que oui, définitivement, c’est viable. C’est viable, mais ça fait chier.

La bonne nouvelle, c’est qu’il y a du wifi presque partout. Habitant à Montréal, au pire du pire, si j’ai besoin de mon fix, je n’ai qu’à m’accoter sur un café et hijacker leur réseau sans fil un bref instant.

Je n’ai pas le choix de l’admettre : je suis dépendant aux microdoses d’hormones de satisfactions sécrétées par mon cerveau à la suite des tournées du web. Mon incapacité à les recevoir sans wifi était suivie d’une frustration profonde.

Ça me faisait sentir comme si à chaque fois que j’ouvrais une boîte de chocolat, je constatais qu’elle était complètement vide. À. Chaque. Fois.

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2— Est-ce que je pourrais réduire mon forfait de cellulaire?

Est-ce que je pourrais moins boire d’alcool? Sans doute.

Est-ce que je pourrais manger mieux? Assurément.

Est-ce que je pourrais réduire mon forfait de cellulaire? Évidemment.

Et dans les trois situations, je retire beaucoup de plaisir à vivre comme je vis en ce moment. La bonne nouvelle, c’est que si j’ai besoin d’économiser un peu d’argent par mois, je sais que c’est possible.

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3— Est-ce que le tout est suivi d’une augmentation de productivité?

Je dirais : un peu, mais pas tant. Après tout, je consulte mon iPhone sur le LTE principalement dans mes transports. Ce ne sont pas des conditions idéales pour pouvoir travailler sur un petit écran.

Comme mes visites numériques étaient plus distancées qu’à l’habitude, j’avais plus de notifications accumulées à gérer à chaque consultation.

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Par contre, ça m’a forcé à mettre mes priorités à la bonne place. J’avais à répondre à des messages reliés au travail sur Messenger, des courriels concernant des contrats et un gros cave qui me traite de fefi sur Twitter.

Comme je voulais me mettre à mes tâches rémunérées rapidement, je peux vous dire que l’intervention du clampin sur le site de microblogging était traitée durant mes pauses d’écriture. Mais en fin de compte, je lui ai tout de même répondu. Deux fois.

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On ne peut pas sortir le geekness d’un nerd

Ultimement, je suis un gros nerd. La culture web m’intéresse jusqu’aux Olympiques de billes, sauf que j’étais tellement occupé à gérer mes propres notifications que j’ai passé un peu moins de minutes à me balader sur le web sans objectif précis.

Mais comme il y a du wifi partout, j’ai eu le temps de nerd out sur des choses futiles et obscures sur Wikipedia comme à mes habitudes.

J’ai moins consulté mon téléphone en général, mais ça n’a pas augmenté ma productivité.

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J’ai moins consulté mon téléphone en général, mais ça n’a pas augmenté ma productivité. C’était principalement dans des situations de marche ou d’être dans le métro.

Autrement dit, je consulte internet en utilisant mes données dans des moments où je m’ennuie. En fait, non. C’est dans des mes moments où je m’ennuierais si je n’avais pas recours au LTE.

Ça vient définitivement prouver que le LTE est en grande majorité un bien de luxe et non essentiel pour moi. J’ai appris que je serais capable de diminuer mes coûts mensuels, mais que ça n’a pas entraîné une hausse significative de ma productivité.

Mais ça me donnera quand même plus de pouvoir lorsque viendra le temps de négocier mon prochain forfait!