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Le gouvernement fait un petit cadeau à GNL Québec

Aussi, retour sur les élections et Washington veut pas qu'on deal le carbone avec la Californie.

Par
Pier-Luc Ouellet
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Cette semaine, j’avais vraiment envie de vous parler du nouveau processeur quantique de Google.

En effet, le géant californien vient de développer un processeur qui promet de rendre les calculs des milliards de fois plus rapides.

C’est connu, les ordinateurs se parlent en 0 et 1, c’est-à-dire que le courant passe (1), ou pas (0).

Les processeurs quantiques, eux, peuvent être dans plusieurs états à la fois (53 pour le moment). C’est comme si soudainement nos ordinateurs passaient du vocabulaire d’un candidat d’OD au vocabulaire de Denise Bombardier.

Bon, c’est pas pour demain qu’on va pouvoir en faire un ordinateur, mais c’est un premier pas fascinant. Qui sait ce qu’on va être capable de calculer dans l’avenir: le secret pour régler les changements climatiques? Toutes les décimales de pi? La raison pourquoi Denis Lévesque est encore à la télé?

Mais non.

Les politiciens ont encore foutu la marde, fait que c’est de ça que je vais parler à la place.

Au moins, c’est plus facile à comprendre.

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Retour sur les élections

Je ne sais pas si vous en avez entendu parler, mais il y a eu des élections lundi dernier.

Et après que les canadiens soient passés au vote, on a… le même gouvernement, mais minoritaire cette fois.

Normalement, je répondrais de quoi de sarcastique genre « ce n’est pas les propos de Duhaime qui sont niaiseux, c’est le reste du monde qui est plus intelligent que ses propos », mais là-dessus, je suis assez d’accord.

Justin Trudeau a perdu 20 sièges par rapport à 2015. C’est pas une grosse victoire.

Il y a quand même une bonne nouvelle à tirer de tout cela: Maxime Bernier a été battu, et il retournera manger des Jos Louis dans son salon.

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C’est juste que la remontée d’Andrew Scheer n’a pas été assez importante. Il avait beau y avoir beaucoup de mécontentement envers le gouvernement libéral, surtout au Québec et dans l’Ouest, il n’en a pas bénéficié.

En Ontario, les libéraux ont perdu finalement assez peu de sièges, et au Québec, c’est le Bloc qui a bénéficié de la grogne populaire.

Mais c’est pas une râclée non plus. Ceux qui dansent sur les cendre du Parti conservateur, calmez-vous la claquette.

C’est en effet ce parti qui a obtenu la majorité absolue des voix, au total. C’est juste que leur vote est concentré dans l’Ouest. Notre système n’étant pas proportionnel, ils en paient le prix.

Mais il y a quand même une bonne nouvelle à tirer de tout cela: Maxime Bernier a été battu, et il retournera manger des Jos Louis dans son salon.

Youppi.

La CAQ veut payer les études sur les GNL

J’en ai déjà parlé à quelques reprises, mais il y a en ce moment un projet d’usine de liquéfaction du gaz naturel au Saguenay qui serait tellement polluant que ça annulerait en un an tout notre progrès environnemental des 30 dernières années.

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Depuis le début, la CAQ essaie de jouer sur les deux plans. Ils vantent à tour de bras les bienfaits économiques, tout en disant qu’ils vont attendre les conclusions du Bureau d’audiences publiques en environnement, le BAPE (qui ne tiendra même pas compte de toute la pollution du projet, parce que tsé, ça serait plate qu’un bureau d’évalution sur l’environnement bloque des projets polluants).

Peu importe que des économistes aient fait une sortie pour dire à quel point ce projet serait nuisible, au final.

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Mais on a eu une bonne idée d’où la CAQ crèche quand le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon a admis en chambre que le gouvernement serait prêt à donner de l’argent à Énergie Saguenay pour qu’ils réalisent une étude pour nous prouver à quel point ça serait payant comme projet.

Peu importe que des économistes aient fait une sortie pour dire à quel point ce projet serait nuisible, au final.

On a des élections au Saguenay à gagner, pis des pick-up à s’acheter.

Pars la machine, beubé!

La Californie, le Québec pis Donald Trump

Pendant les élections, on a beaucoup parlé de Justin Trudeau qui a imposé une taxe sur le carbone à certaines provinces canadiennes.

Mais ça ne nous concerne pas vraiment, parce qu’au Québec, on participe déjà de notre plein gré à une Bourse du carbone.

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Pour vulgariser le concept, les entreprises qui ne peuvent pas réduire leurs émissions de GES parce que c’est techniquement difficile (genre, ça va être difficile de rendre une usine à pneus carbo-neutre, mettons) paient un montant qui va aux entreprises qui réduisent leurs émissions, question de racheter leur propre pollution et de donner un budget aux entreprises pour réduire encore plus leur empreinte écologique.

Je simplifie, mais en gros c’est ça.

La Californie a décidé d’embarquer dans cette bourse du carbone avec nous.

C’est quoi le problème?

Le problème, c’est que l’administration Trump a décidé de poursuivre la Californie, parce qu’ils disent que c’est une décision de politique étrangère, pis que c’est au gouvernement fédéral de décider.

Et on se doute de ce que Donald Trump déciderait, lui.

(Si vous avez pas compris, je veux dire qu’il s’en câlisse de l’environnement pis qu’il participerait pas).

Mais rassurez-vous: si jamais les tribunaux donnent raison à Washington et que la Californie et ses 40 millions d’habitants doivent se retirer de la bourse du carbone, on aurait peut-être déjà un remplaçant en liste: le Nouveau-Brunswick.

Câlisse.

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