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Ben non, les jeux vidéo ne sont pas la cause des tueries aux États-Unis
On dirait qu’aujourd’hui, si on veut devenir à la mode et créer un mouvement de masse, il faut inventer un nom cool pour les gens qui nous suivent.
Par exemple, le candidat aux primaires démocrates Andrew Yang appelle ses fans le Yang Gang, les admirateurs de Justin Bieber s’appellent les Beliebers et même les lecteurs de Mathieu Bock-Côté ont un nom: La Meute.
C’est pourquoi j’ai décidé de me lancer également, en espérant devenir une personne célèbre.
À partir de maintenant, je vous invite à vous désigner en tant que Touellets, un acronyme qui veut dire qu’on est TOUS des Ouellet.
…
Ouin, ou peut-être que vous pouvez juste continuer à lire mes chroniques pis on ne reparle plus jamais de ça.
Les républicains nous distraient avec Call of Duty
Encore une fois, les États-Unis ont été le théâtre de terribles tueries de masse, et chaque fois, le cycle de l’indignation est de plus en plus court.
Après tout, ça devient de plus en plus difficile de pleurer un drame qui se produit chaque semaine.
Mais cette fois-ci, le fait que deux tueries ont eu lieu dans le MÊME WEEK-END a quand même réussi à faire sourciller nos voisins du sud, assez pour que les politiciens doivent se prononcer sur la question.
Qu’est-ce que ces bons vieux républicains ont pointé du doigt? Le puissant lobby des armes à feu? Le discours haineux et raciste porté, entre autres, par le président?
Bien sûr que non.
Encore une fois, ils ont accusé les jeux vidéo.
Je vais me permettre ici d’emprunter l’argumentaire de l’excellent commentateur Jim Sterling, que je vous invite d’ailleurs à suivre si vous aimez les jeux vidéos.
En écoutant son opinion sur le sujet, j’ai réalisé une chose qui aurait dû m’apparaître comme évidente, si je n’avais pas été si prompt à défendre mon passe-temps préféré.
L’idée, c’est de distraire le public en accusant une cible farfelue, tellement farfelue que tout le monde ne peut s’empêcher d’y adhérer.
Évidemment que les jeux vidéo ne sont pas responsables. C’est tellement évident que même les républicains qui avancent cette explication ne sont pas assez fous pour se croire eux-mêmes. (Sauf peut-être Donald Trump. On sait jamais vraiment ce qu’il se passe dans sa tête.)
Mais trouver une vraie explication aux tueries de masse n’a jamais été le but des politiciens qui accusent les jeux vidéo.
L’idée, c’est de distraire le public en accusant une cible farfelue, tellement farfelue que tout le monde ne peut s’empêcher d’y adhérer.
Et pendant qu’on passe des heures à faire de beaux graphiques et à chercher des statistiques qui prouvent qu’il n’y a pas de lien entre la vente de jeux vidéo violents et les tueries de masse, on ne s’attarde pas aux vraies raisons derrière ces drames; la toute-puissance de la NRA, la glorification de la violence, la masculinité toxique, le discours en ligne qui favorise la radicalisation, la montée de l’extrême droite et des courants racistes, le fait que tu peux acheter des fucking fusils d’assaut dans un Walmart.
Mais non, à la place on a passé la semaine à se prouver entre nous qu’on peut jouer à Candy Crush sans risquer de soudainement avoir une folle envie de fusiller le quartier.
C’est toujours ça de réglé.
Plus d’animaux dans les animaleries
Vous êtes vous déjà laissé tenté par un magnifique petit chien qui nous fait des beaux yeux dans la vitrine d’une animalerie? Le problème, c’est que certain et rentre à la maison 1 heure plus tard avec un toutou sur le bras avec une seule question en tête: « Quessé j’ai faite, criss, mon proprio accepte même pas les animaux ».
Eh bien si vous habitez Montréal, ça risque de changer en 2020 puisqu’un nouveau règlement municipal interdira désormais la vente de chats, de chiens et de lapins dans les animaleries.
L’idée, c’est de faire la guerre aux usines à animaux où s’approvisionnent certains de ces commerces.
On veut plutôt rediriger les clients vers les vétérinaires, les éleveurs et les refuges, afin de sauver des animaux qui risquent d’être euthanasiés autrement.
Les animaleries ont tenté de contester la disposition, mais la Cour supérieure a rejeté cette semaine leur demande, si bien que le règlement ira bel et bien de l’avant, pour l’instant.
Et moi, je vais savoir que je dois me tenir loin des refuges. Je suis faible.
Les changements climatiques s’amènent au Québec
Il y a un certain temps, je discutais avec Karel Mayrand de la Fondation David Suzuki dans la préparation d’un article, et je lui demandais, perplexe, pourquoi les gens n’avaient pas l’air de s’en faire tant que ça avec les changements climatiques.
Il m’avait expliqué que le gros défi de cette crise, c’est que les effets ne sont pas nécessairement immédiats et clairs. Même si on sait que ça va mal, on va quand même faire une épluchette de blé d’Inde à la fin de l’été, il va quand même y avoir Noël en décembre, bref, la vie continue.
Mais les problèmes commencent à être de plus en plus concrets au fur et à mesure que la situation empire.
Un agriculteur interrogé envisage même un futur où on ne réussira plus à remplir les épiceries. Commencez à stocker des fèves en canne, gang.
Jeudi dernier, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a déposé son rapport sur l’agriculture, et évidemment, le portrait n’est pas joyeux. On aurait dégradé un quart des terres émergées de la planète, et ça va en empirant.
En gros, si ça ne change pas, on va manquer de bouffe.
Le problème est grave parce que même sur les terres encore cultivables, il devient de plus en plus difficile d’obtenir une récolte convenable.
Des agriculteurs québécois en ont témoigné à La Presse, et ça fait peur. On parle d’inondations et de sécheresses à répétition, de cultures de pâturages qui ne suffisent plus à nourrir les animaux, et des conditions qui changent constamment.
Un agriculteur interrogé envisage même un futur où on ne réussira plus à remplir les épiceries.
Commencez à stocker des fèves en canne, gang.