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Festival: Le FME c’est un peu le Noël du son
Eh oui, c’est ce moment de l’année attendu fébrilement par tout ce qui se fait de gratteux de guitare dans notre belle province; le Festival de Musique Émergente en Abitibi-Témiscamingue. Tsé : faire 1200 km à travers les épinettes pour aller nager au milieu de la crème de la musique locale et internationale et dans le lac Flavrian à 5h du matin? Oui oui, ça. La programmation de cette année étant particulièrement variée, ton petit frère goth autant que ta mère auront à se mettre sous la dent. Outre le grand concert hommage à Desjardins, le folk beatlesque d’Andy Shauf, celui plus décalé de Canailles, la grande Klö Pelgag et une trâlée d’artistes géniaux dont on a déjà parlé sur URBANIA tels Chocolat, Laura Sauvage, Louis-Philippe Gingras, Mon Doux Saigneur (qui y lance son premier album, watch out) ou Anemone, voici quelques suggestions spécialement intenses, sous forme de prétexte à prolonger l’été…
A TRIBE CALLED RED
Tant qu’à arpenter les terres ancestrales des Abitibis et des Témiskamings (parce que oui, le territoire qu’on leur a pris porte encore leur nom, le saviez-vous?), quoi de plus approprié que de découvrir le gros son électro/hip-hop/musique traditionnelle des Premières Nations de la bande rouge. Leur dernier album, We are the Halluci Nation, sorti l’an passé est un chef-d’œuvre, et pourrait bien finalement leur mériter le prix Polaris cette année.
Un genre de pow-wow inoubliable.
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A PLACE TO BURY STRANGERS
Le calendrier de tournée du band le plus bruyant de Brooklyn se lit presque comiquement « Le Petit Théâtre de Rouyn-Noranda, Helsinki, Stockholm, Oslo, Copenhague, Angers… ». Disons que les avoirs juste pour nous, après leurs tournées récentes avec MGMT ou Nine Inch Nails, c’est du grand luxe. Amateurs de shoegaze enveloppant et de murs de guitares bonsoir…
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SUNWATCHERS // PAUL JACOBS // ATSUKO CHIBA
La belle gang du Distorsion Psych Fest (dont je fais partie, disclaimer) présente quelques concerts cette année. Sunwatchers nous vient de Queens et offre un savant mélange de jazz-punk aux accents psychédéliques. Ça transporte l’âme très haut, c’est cinématique et ça revole au point où John Dwyer de Thee Oh Sees les a récemment pris sur son label. Paul Jacobs, lui, nous vient de Windsor, en Ontario, et est une bête de scène peu commune de rock garage halluciné. Quant à Atsuko Chiba, difficile de résumer leur son expérimental qui va des racines du prog au post-punk en passant par la force de frappe d’un Rage Against The Machine… beaucoup à découvrir!
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DUCHESS SAYS
Duchess Says et le FME, c’est une vieille histoire d’amour. Rouyn-Noranda est un peu la capitale québécoise des métalleux, et je sais pas comment c’est arrivé, mais on dirait qu’il y a déjà plusieurs années, les locaux ont adopté le groupe post-punk comme s’ils faisaient partie de leur scène. On peut déjà prévoir un moshpit déchaîné, de la sueur et de l’action pour leur retour en Abitibi.
ALACLAIR ENSEMBLE
Parce qu’ils ont fait exploser quelques festivals cet été, je vous suggère très fortement de ne rater sous aucun prétexte la grande leçon de rap et de scène des minces d’Alaclair. Parce qu’en live c’est un ovni, un marathon, une décharge électrique et du bonheur pur. Décidément pas d’équivalent à la vraie affaire… Bounce !
Donc on oublie pas le stuff à mouches, le flasque de festival, ni d’avoir une petite pensée pour moi qui est pris en ville à pleurer tout le week-end…et bon FME!
xx
Pour lire un autre article de Jean-Philippe Tremblay: «Mon Doux Saigneur et les choses qui ne s’achètent pas»
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