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J’ai publié mon premier livre et voici tout ce qui s’est passé par la suite!
En tant qu’artiste, je vois chacun de mes projets comme des bouteilles à la mer. Que ce soit un show, une vidéo ou un article sur le web, j’envoie dans l’océan mes créations en espérant qu’elles connectent avec d’autres personnes. Parfois, ça passe dans le beurre, d’autre fois, ça mène plus loin.
Lorsque j’ai ouvert un document vide pour écrire les premiers mots de mon livre en janvier 2019, j’abordais mon processus créatif de la même manière. Je m’étais dit que si j’écrivais 1000 mots par jour pendant 30 jours, je finirais avec 30,000 mots, pis ça, c’est un bon début de livre.
C’est ce que j’ai fait et quelques mois plus tard, mon livre est maintenant disponible sur les tablettes des librairies depuis le 12 mai dernier!
La publication d’un livre est un long processus, même que si on veut se concentrer sur l’étape du lancement, on doit reculer un peu dans le temps.
Le prélancement – un mois avant le lancement
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Un élément que j’ai adoré de mon expérience d’écrire un livre, c’était que, pour une fois, je n’étais pas seul à tout faire moi-même. Dans la période de création, j’étais épaulé de mon éditrice qui a fait un travail incroyable et, pour la promo, d’autres mains sont venues me soutenir (et continuent de le faire à ce jour).
Une fois que la page couverture est finale et que tout le texte a été écrit, récrit, réécrit, rérérécrit, rérérérécrit et réréréré — vous avez compris le principe — on a envoyé le tout à l’imprimeur. À partir de ce moment, la phase de rédaction du livre est terminée. On n’y touche plus.
Si un livre est publié et que personne n’est au courant, a-t-il vraiment été publié?
Généralement, c’est à ce moment-là que viennent en tête quelques bonnes idées qu’on aurait voulu ajouter au livre, mais il n’est plus entre nos mains. On entre dans la phase de promotion. Après tout, «si un livre est publié et que personne n’est au courant, a-t-il vraiment été publié?» est l’équivalent littéraire de «si un arbre tombe dans la forêt et que personne ne l’entend, est-il vraiment tombé?».
Ensemble, nous avons dressé une liste de personnes susceptibles de pouvoir faire rayonner mon livre: mes collègues humoristes, des gens des médias traditionnels et, bien évidemment, des influenceurs. On se moque souvent de ces derniers… jusqu’au jour où on doit admettre qu’ils ont une plus grosse portée que soi!
La prévente – deux semaines avant le lancement
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Dans l’univers de la télévision, on a une émission qui s’appelle L’amour est dans le pré et dans celui de l’édition, l’amour est aussi dans la pré… vente. C’est le moment où je peux finalement parler de mon livre en public. Je peux finalement dévoiler tous les détails et ça me fait du bien de me sentir libéré!
C’est un sentiment extraordinaire qu’un des projets dans lesquels j’ai investi des mois de ma vie finit par enfin voir le jour.
À deux semaines du lancement, je tiens entre mes doigts mon livre pour la première fois! C’est un sentiment extraordinaire qu’un des projets dans lesquels j’ai investi des mois de ma vie finit par enfin voir le jour.
Je le feuillette et ça fait tellement bizarre de voir mes écrits sur du papier et non sur l’écran de mon laptop! Je me sens confus de vivre autant d’émotions après une année assez calme, fier de m’être rendu-là, excité de la suite des choses et stressé par l’inconnu.
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La célébration est de courte durée, parce qu’il reste en masse de pain sur la planche. Et le livre sort dans deux semaines. Tic toc tic toc.
J’ai envie de remercier les gens qui vont le commander en prévente et je passe donc l’après-midi à écrire des petits mots à l’intérieur de 50 exemplaires. J’essaie de varier les messages afin qu’une personne qui en commande plus qu’une copie ne voie pas que j’ai écrit un truc générique!
Si vous faites partie de ces chanceux, vous pouvez savoir si vous étiez dans les premiers ou dans les derniers que j’ai autographiés en regardant la clarté de ma signature. À la fin, j’avais mal au poignet! (Je dis ça, mais j’écris tellement mal que toutes mes signatures ressemblent à un paysage de montagne après avoir consommé du mush.)
Lancement! – Le jour du lancement
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La première fois où j’ai pu le tenir devant un auditoire était un durant un enregistrement de 3 Bières avec Jay Du Temple à quelques jours du lancement et c’était tellement plaisant! J’étais entouré de mon meilleur ami qui a fait les illustrations, Jay Du Temple qui est toujours positif et un public qui m’apprécie. C’était magique!
À peine levé, je suis inondé de messages des gens qui me parlent de l’article de La Presse à mon sujet!
Dans un monde prépandémique, j’imagine que le lancement officiel aurait eu lieu dans une librairie ou un bar, mais c’est impossible dans un univers distancé. J’ai opté pour une formule très 2021, même 2020 selon certain: le live Instagram avec PL Cloutier, que je connais très bien! Peut-être aura-t-on un genre de salon du livre dans un Québec vacciné?
La journée du lancement a été différente de toutes celles de la pandémie. À peine levé, je suis inondé de messages qui parlent de l’article de La Presse à mon sujet! À travers la journée, je me fais taguer dans des stories et même des publications de personnes enthousiastes de lire mon livre. Des gens réagissent aussi à mes réponses du Questionnaire ELLE publié la veille sur le site de Elle Québec!
C’est vraiment étrange de recevoir autant d’attention d’un seul coup alors que je passe la majorité de mes journées en boxer dans mon appart. En même temps, ça me rassure de voir qu’il y a de l’intérêt pour mon livre!
une reconnaissance inattendue
Je n’avais pas vraiment d’attente pour le livre. J’aime mieux être surpris par de bonnes nouvelles que déçu par leur absence. Étant un gars principalement actif sur le web, j’ai fait une petite tournée de podcasts, un élément dans lequel je baigne depuis 10 ans. C’est plaisant de se sentir appuyé par ses pairs!
Je suis loin d’être un régulier des médias traditionnels. Une chose est certaine, j’oublie régulièrement que leur rayonnement est exponentiellement plus large que le mien!
J’obtiens quelques entrevues à la radio et dès que je raccroche, je reçois des messages de personnes intéressées par mon parcours qui m’écrivent en privé. C’est encourageant à chaque fois!
On se fait souvent dire que, lorsqu’on publie sur internet, c’est là à jamais. C’est vrai, sauf que les internautes ne creusent pratiquement jamais dans les archives du web. J’ai rarement des commentaires deux jours après la publication de n’importe quoi. Internet passe à autre chose pas mal vite.
Par contre, avec mon livre, on est trois semaines après la sortie et je reçois encore des mots tendres en privé! Ça, c’est une des grosses différences entre écrire pour le web et pour un livre. Ça, et le fait que je ne peux pas bourrer du papier d’hyperliens cliquables!
Et pour la suite?
Je vois chaque projet comme une bouteille à la mer. Peut-être que celle-ci va flotter un petit bout. J’ai réussi à atteindre la position #21 du palmarès de Renaud-Bray et je suis encore dans le top 30 en ce moment. J’espère que ce livre va toucher les gens encore longtemps.
Maintenant pour moi, c’est déjà l’heure de penser à mes prochains projets. À ce que j’ai envie de mettre en bouteille et surtout, quel format prendra cette bouteille.
Mais ce qui est le fun avec un livre, c’est qu’il ne se perd pas dans l’océan. Il va se faire voir par toutes les personnes qui visitent une librairie!