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6 films et séries passés sous le radar en 2023
On dira ce qu’on voudra à propos de 2023, mais l’année aura livré du divertissement de qualité.
The Last of Us, The Bear et la fin de Succession nous auront gardés rivés à nos écrans et l’événement Barbenheimer nous a donné le goût de retourner au cinéma pour la première fois depuis la pandémie. L’année a eu beau être aussi cauchemardesque que les autres au niveau géopolitique, mais au moins il y avait de la bonne télé et du bon cinéma pour nous donner un break.
Bien sûr, aucune personne adulte n’a le temps de tout voir au courant de l’année. Personne n’a jamais le temps de tout voir, point à la ligne. Si vous avez quelques jours pour faire du rattrapage pendant le temps des fêtes, voici cinq films et séries qui valent votre temps et votre attention si jamais vous en avez votre claque de Ciné-Cadeau. On va se le dire, Astérix chez les Bretons, c’est pas SI bon que ça.
Dead Ringers (Amazon Prime Video)
Une adaptation en six épisodes du film classique de David Cronenberg mettant en vedette Rachel Weisz dans le rôle des jumeaux Elliot et Beverly Mante, autrefois campé par Jeremy Irons. Cette fois-ci, l’actrice britannique incarne des jumelles identiques gynécologues avec des idées révolutionnaires (et un peu creepy sur les bords) à propos de la maternité. Une série aussi inattendue que rafraîchissante dans un océan de contenu où tout se ressemble de plus en plus.
https://www.youtube.com/watch?v=FA_XOruRFfU
L’idée de refaire des vieux films (ou séries) en inversant les genres a beaucoup été critiquée depuis le tragique Ghostbusters de Paul Feig en 2016, mais le concept donne ici une deuxième vie au scénario de Norman Snider et une toute nouvelle dimension à des personnages difficiles, un peu shakespeariens qui n’auraient pas nécessairement bien vieilli dans cette inversion. Une série à mi-chemin entre le drame, la science-fiction et l’horreur
Love & Death (Apple TV+)
Le service de visionnement en ligne d’Apple a pris du galon en 2023, mais une partie considérable de son offre est néanmoins passée injustement inaperçue, dont cette mini-série en sept épisodes basée sur un fait vécu. Mettant en vedette la toujours sous-estimée Elizabeth Olsen (Oui! Oui! On ne l’aime pas encore à la hauteur de son talent) et le très fiable Jesse Plemons, Love & Death a pourtant été un immense succès auprès de la critique.
La série est basée sur l’histoire de Candy Montgomery, une femme texane sans histoire qui, dans les années 1970, devient la suspecte principale dans une horrible histoire de meurtre à la hache. Dans chaque scène tendue à souhait, le doute et les suspicions planent, tels des fantômes. Le côté génial de Love & Death, c’est qu’aussi cauchemardesque que sa prémisse puisse paraître, le tout est joué avec sobriété et sérieux, comme un drame d’après-midi à Canal Vie.
Miguel Wants to Fight (Disney+)
Les comédies sont les enfants mal aimés du contenu en ligne. Souvent, lorsque vient le temps de choisir son divertissement, on veut un retour sur investissement émotionnel alors on opte pour un drame ou un thriller avant la comédie. Mais ce serait pour vous une erreur de passer par-dessus ce petit 75 minutes de plaisir signé Shea Serrano et Jason Concepcion. Deux des créateurs de contenu les plus drôles d’Internet.
Miguel Wants to Fight raconte l’histoire d’un jeune garçon féru de mangas et de films de kung-fu, qui souhaite prouver à ses amis qu’il est capable de donner et de prendre des coups. Une belle (et très simple) histoire de masculinité qui ne pointe personne du doigt et qui célèbre les différents modèles masculins. Non seulement c’est le long-métrage le plus court de l’année, mais ça s’écoute très bien en famille.
Shrinking (Apple TV+)
Mon grand coup de cœur de 2023 que tout le monde a déjà oublié. Mettant en vedette l’excellent Jason Segel et nul autre que Harrison Ford, Shrinking raconte l’histoire de Jimmy, thérapeute et père d’une adolescente, qui se retrouve en détresse psychologique après le décès soudain de sa femme dans un accident de voiture. Ce dernier se retrouve alors en flottement entre ses responsabilités et ses besoins.
Honnêtement, Shrinking est LA meilleure représentation que j’ai pu voir d’une crise de santé mentale à l’écran. C’est pas mélodramatique, mais c’est pas un feu roulant de blagues, non plus. On y voit une série de gens qui se sentent interpellés à l’action par le comportement erratique d’une personne qu’ils aiment sans toutefois vouloir outrepasser les limites de leurs relations respectives. C’est touchant, réaliste, mais c’est très drôle, aussi, là!
Talk to Me (Netflix)
Le succès surprise de 2023. Réalisé par deux frères YouTubeurs australiens qui n’ont rien à envier à Jake et Logan Paul au niveau de leur esthétique corporelle, Talk to Me raconte l’histoire d’une gang d’ados qui communique avec le monde des morts à l’aide d’une mystérieuse main embaumée. C’est très simple, comme prémisse, mais c’est efficace et parfois, c’est tout ce que ça prend pour faire un bon film.
Talk to Me ne réinvente pas la roue, mais le film des frères Philippou offre une vision contemporaine d’une histoire de deuil vieille comme le monde, touchante et interprétée avec sensibilité par la jeune Sophie Wilde. À regarder avec les lumières fermées pendant une tempête. Points boni si vous êtes seuls à la maison à vous faire des peurs.
Temps de chien (Tou.tv extra)
Bon. Je triche un peu, ici. Temps de chien ne sera diffusé sur les ondes d’ICI Télé qu’en janvier prochain, mais la série est disponible depuis quelques semaines déjà sur Tou.tv et c’est le parfait divertissement pour les jours paresseux du temps des Fêtes. Vous savez, cette période entre le 26 et le 30 décembre où les deux tiers d’entre nous sont en vacances sans vraiment avoir de party à préparer?
Temps de chien raconte l’histoire d’Antoine Meilleur, un vétérinaire disgracié du petit écran et forcé à l’exil aux Îles-de-la-Madeleine après avoir frappé un chien agressif à heure de grande écoute. Clairement influencé par La Grande Séduction, Temps de chien se démarque grâce à un détail thématique très important: plutôt que d’y vanter les charmes de la vie en région (bon, peut-être un brin), on y discute plutôt de l’importance de ne pas baisser les bras devant l’adversité et d’accepter d’aller là où nos erreurs nous emmènent.