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Émilie des Rosemomz

Les autres diront que je suis la romantique du trio. C’est vrai (soupir). J’ai trop regardé Sissi quand j’étais jeune. Dans Sissi, je ne m’identifiais pas avec le personnage joué par la si belle Romy Schneider. Non, moi j’étais Hélène, sa sœur. Celle qui devait se marier avec François-Joseph… Celle qui ouvre les bras lorsque le bel empereur arrive chargé d’une corbeille de roses rouges… et qui les abaisse honteusement lorsqu’il les offre à Sissi, debout tout à côté dans sa robe bleue. Pauvre Hélène qui ne deviendra pas impératrice. Le syndrome d’Hélène m’a suivi toute mon adolescence. Tous les gars que j’aimais - je vous jure - tombaient amoureux de ma meilleure amie (qui n’était pas toujours la même, Dieu merci). Un karma. Cette scène de Sissi se rejouait en boucle dans ma vie. Pas facile de sortir de ses vieux patterns, mais en redevenant célibataire à 36 ans, je me suis dit : no more Hélène. Ça suffit! Mon François-Joseph de mère-monoparentale-étudiante m’attend quelque part. Bon, c’est sûr que Zéro Contact, c’est pas comme un bal à la cour d’Autriche, mais faut bien faire avec son époque (et sa classe sociale).