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Trudeau et Trump se font «stooler» solide

Aussi, le ministre de l'environnement est experto-sceptique.

Par
Pier-Luc Ouellet
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Il y a un phénomène dont vous avez peut-être déjà entendu parler qui s’appelle synchronicité. C’est ce phénomène qui fait que souvent, on va avoir l’impression que deux événements extrêmement semblables se produisent en même temps ou presque, sans qu’il n’y ait vraiment de lien entre eux.

C’est par exemple ce qui se passe quand deux films sensiblement pareils sortent en même temps, sans que personne n’ait copié l’autre. Pensons par exemple à Finding Nemo et Shark Tale, Olympus Has Fallen et White House Down, ou encore Eternal Sunshine of the Spotless Mind et Camping Sauvage.

Tous des films presque identiques qui sont sortis dans le même temps.

La même chose s’est passé cette semaine dans l’actualité. À deux jours d’écart, nous avons eu droit à des témoignages accablants pour les chefs d’État du Canada et des États-Unis.

Retour sur une semaine de stools.

L’ancien avocat de Trump déballe tout

J’en ai parlé l’été dernier, Donald Trump n’est plus en très bon termes avec son ancien avocat et confident pendant plus de 10 ans, Michael Cohen.

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Et l’ex-bras droit n’y a pas été de main morte. Il a notamment qualifié Trump d’escroc, de raciste et de tricheur, mais il nous a aussi révélé des choses qu’on ignorait jusqu’ici.

Il a notamment confirmé que Donald Trump était au courant depuis longtemps des informations diffusées par Wikileaks sur Hillary Clinton.

Il a également révélé qu’il négociait au nom de Trump pour des constructions à Moscou, mais que le président lui demandait de mentir à ce sujet. En fait, Michael Cohen a expliqué que travailler pour Trump, c’est avant tout apprendre à mentir pour le protéger.

Cohen a également répété avoir payé de la part de Trump deux actrices pornographiques pour acheter leur silence.

Plus troublantes furent les révélations qu’il a fait sur la personnalité de Trump. Cohen soutient que Trump est beaucoup plus raciste qu’il ne le laisse paraître, lui ayant demandé s’il pouvait «nommer un pays dirigé par une personne noire qui ne soit pas un “pays de merde”».

Surtout, il nous a rappelé la fameuse citation de campagne où Donald Trump avait déclaré qu’il pourrait tirer quelqu’un au centre-ville de New York et que personne ne ferait rien, en spécifiant que pour le président, ce n’est pas une blague. Il se croit vraiment tout puissant.

J’espère que vous allez bien dormir, les amis.

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Trudeau dans l’eau chaude (insérez votre jeu de mot de «trou d’eau» ici)

Il y a deux semaines, je vous parlais de l’affaire Wilson-Raybould qui commençait alors. En gros, Mme WR (désolé, j’abandonne, son nom est trop long) a démissionné du cabinet libéral suite à un dossier du Globe and Mail qui a révélé que lorsqu’elle était ministre de la Justice, elle aurait subi des pressions de la part de Justin Trudeau pour suspendre les poursuites contre SNC-Lavalin, firme montréalaise accusée d’avoir versé des pots-de-vin en Libye.

Par contre, Mme WR n’avait pas encore commenté l’affaire, parce qu’elle devait respecter le secret professionnel qui la liait à Justin Trudeau en tant qu’avocate.

Ça a toutefois changé cette semaine, parce que le cabinet Trudeau a adopté un décret libérant Jody WR du secret professionnel. Elle a donc témoigné devant le comité permanent de la justice mercredi dernier. Et boy, oh boy, Justin a pas dû passer une belle journée.

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Elle a commencé son témoignage en déclarant qu’en effet, elle avait subi des pressions de la part du premier ministre pendant 4 mois. Elle a également affirmé qu’on l’a menacée pour qu’elle abandonne les poursuites contre SNC-Lavalin.

Son témoignage a tellement été foudroyant que le parti conservateur a appelé la police pour porter plainte contre le premier ministre, demandant ainsi le déclenchement d’une enquête criminelle. Ça brasse. Quoique, pour être honnête, s’il en revenait qu’à eux, les conservateurs auraient probablement aussi appelé la police pour se plaindre des bas trop colorés de Justin.

Le ministre de l’environnement remet en doute ses propres rapports (pas ses rots là, je parle de rapports écrits)

Benoît Charette, successeur de MarieChantal Chassé, s’est mérité cette semaine le courroux des groupes environnementaux, parce que c’est ça ta job quand t’es minsitre de l’Environnement: te faire insulter par les groupes écolos.

Mais ils n’ont pas complètement tort.

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J’en aussi déjà parlé (c’est pas volontaire, mais l’histoire se répète et tout ça), mais il y a en ce moment au Saguenay un projet qui vise à construire un gazoduc de 750 km ainsi qu’une usine de liquéfaction du gaz puis un port pour transporter tout ça vers l’Europe.

Ce projet s’appelle Gazoduq, parce qu’ils sont meilleurs pour polluer que pour trouver des noms originaux.

Des consultations publiques ont été tenues sur le projet, et le ministère de l’environnement a produit un rapport à la suite de ce mois de consultations.

On y dit entre autres qu’il faut calculer les GES qui seront émis par le projet, de l’extraction du gaz jusqu’à sa consommation, et surtout qu’il faut savoir si le gaz sera extrait par fractionnement hydraulique (les fameux gaz de schiste).

Comment en sont-ils arrivé à ce rapport? Pendant un mois, ils ont écouté des experts s’avancer sur le sujet, puis ils ont colligé ces informations pour en faire un rapport. Le ministre lui, a répondu à tout ça: «OK. Mais c’est pas l’opinion du ministère».

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À quoi ça sert de consulter tout ce monde-là, d’abord? Imaginez, c’est comme si pour régler la question de l’intégration des minorités religieuses, on tenait une vaste consultation, avec des experts qui vont écouter les propos des citoyens partout à travers le Québec, qu’on demandait à ces experts d’en faire un rapport, pis qu’on faisait rien pantoute avec.

Oh, wait.