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Top 10 des personnages les moins sympathiques de la télévision contemporaine

Pas besoin d'être criminel pour avoir une face à claques.

Par
Benoît Lelièvre
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Dans son ouvrage sur le métier Consider This!, l’auteur à succès Chuck Palahniuk expliquait ceci : « Il n’est pas crucial pour un personnage d’être sympathique. Il doit, d’abord et avant tout, être intéressant ». Un bon personnage, c’est un personnage dont on se souvient, pour les bonnes ou les mauvaises raisons.

Aujourd’hui, je veux vous partager ma passion pour les personnages qui n’attirent pas la sympathie du public. Ceux et celles qui se seraient fait lancer des fruits pourris par la plèbe s’ils avaient fait du théâtre au Moyen-Âge. Ils ne sont pas nécessairement diaboliques et inhumains, mais même si c’était le cas, être antipathique sans être criminel est aussi possible.

Comment ai-je choisi mes cibles? À l’aide de ces quatre critères.

– Les personnages doivent avoir été dans une série télévisée sortie après 1997 (la série Oz marque le début officiel de la télévision contemporaine).

– Ils doivent avoir joué dans plus d’un épisode.

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– Au moins un autre personnage doit les détester à l’intérieur de la série, que ce soit pour des raisons profondes ou superficielles.

– Leur comportement doit avoir été nuisible à un autre personnage, ne serait-ce qu’une seule fois.

Sans plus de préambule, voici ma sélection des dix personnages les moins sympathiques dans l’histoire de la télé contemporaine :

10. Jason Street, Friday Night Lights

Honnêtement, il a même pas rapport dans la série. Après l’accident qui le cloue dans une chaise roulante au début du premier épisode, monsieur beau-gosse-quart-arrière passe le plus clair des saisons suivantes à chier sur ses amis qui le soutiennent encore et qui lui veulent du bien. Je ne veux pas avoir l’air de souhaiter la mort d’un personnage télévisé, mais son destin aurait été beaucoup plus simple s’il avait quitté l’écran après juste une seule scène. J’étais très content quand Tim Riggins est parti avec Lyla, d’ailleurs. 😈

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9. Le premier chum d’Esther, Rumeurs

Lui pis son petit look « fruits et légumes », là…

8. Tommy Carcetti, The Wire

La première des deux faces à claques politicailleuses jouées par le Sidney Crosby de l’interprétation des têtes à claques politicailleuses, Aidan Gillen. Aux antipodes de son personnage public de bon mari soucieux du futur de sa ville, Carcetti est un menteur, voleur, tricheur et un ambitieux de la pire espèce. Le drame là-dedans, c’est que son attitude coupe-gorge lui sourit sans arrêt. Un haïssable d’anthologie.

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7. Rick Grimes, The Walking Dead

Choix controversé? En tout cas, moi je l’ai haï avec passion jusqu’à la huitième ou neuvième saison; j’étais juste plus capable de voir sa sale tête de père indigne. Des histoires de cœur inopportunes aux instincts paternels douteux (bon, OK, il a des petites circonstances atténuantes de son bord), son désir de contrôle et sa moralité contestable causeront le décès de plusieurs personnages au fil des saisons.

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6. Arlo Givens, Justified

Il n’y a rien de moins sympathique qu’un père qui n’aime pas son fils, non? Le vieux Arlo rejette la responsabilité de ses sentiments envers Raylan sur le fait que son rejeton soit membre des forces de l’ordre, mais on apprend au fil des saisons que le vieux crisse ne l’a jamais vraiment aimé. Qu’il est même un sociopathe sans envergure qui méprise automatiquement tous ceux qui ne lui obéissent pas au doigt et à l’œil.

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5. Benjamin Linus, Lost

On rentre dans les ligues majeures, ici. Ben Linus est un petit fendant contrôlant et manipulateur avec aucune considération pour le bien-être des autres. Comme avec la plupart des personnages de Lost, la série finit éventuellement par en peindre un portrait plus ambigu, mais l’interprétation de Michael Emerson (une ceinture noire pour jouer les fins finauds avec le nez en l’air) empêche toute forme d’empathie envers cette ordure de Linus.

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4. Logan Roy, Succession

Un autre paternel tyrannique. C’est le fun d’haïr les riches, mais c’est encore plus le fun d’haïr les riches qui se servent de leurs enfants pour assouvir leur besoin de pouvoir et de divertissement. Ses enfants lui rendent bien son mépris et sa violence psychologique, d’ailleurs. J’veux dire, quel père prend autant de plaisir à manipuler ses enfants sans vergogne que lui?

3. LittleFinger, Game of Thrones

Littlefinger, c’est Tommy Carcetti sur les stéroïdes. Conseiller politique de carrière, il fait tomber ses clients les uns après les autres. C’est un miracle qu’il ait été capable d’enchaîner les saisons sans mourir d’une mort atroce comme la grande majorité des personnages de la série. Une véritable coquerelle sur deux pattes. De tous les personnages de ce classement, il est de loin celui qui possède le pire osti de sourire de fendant.

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2. Fred Waterford, Handmaid’s Tale

En voilà un qui est incroyablement facile à détester. À la fois patron, tyran, violeur et patriarche dans un monde où la misogynie fait loi, Fred Waterford est absolument incapable de penser au-delà de sa petite personne, un trait de caractère qui le rend aussi vulnérable à la manipulation. Le gars travaillerait probablement dans un centre d’appel de télémarketing dans la vraie vie, mais à Gilead, on lui donne systématiquement tout ce qu’il veut.

Encore aujourd’hui, juste la face de l’acteur Joseph Fiennes me donne des montées de pression.

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1. SkylEr White, Breaking Bad

La reine! La pauvre Skyler ne veut que vivre une vie tranquille et sans histoire, mais elle est tellement contrôlante, manipulatrice, poltronne et égocentrique que c’est impossible d’être sympathique à ses besoins pourtant raisonnables. On ne sent jamais qu’elle aime Walter. Elle n’est jamais derrière lui. Il aura plutôt été une excuse dont elle s’est servie pour avoir un enfant et un foyer. Skyler ne fait de mal à personne volontairement (bon OK, elle trompe son mari avec un twit), mais son entêtement et son manque de considération pour Walter sont tragiques pour tout le monde, y compris pour elle-même.