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The Circle est la téléréalité que vous ne saviez pas que vous attendiez!
En ce début d’année, je devrais me concentrer sur mes nouvelles résolutions, écrire de nouvelles blagues et même faire un ménage dans mes affaires. Mais toutes mes bonnes intentions ont pris le bord dès que j’ai ouvert Netflix et que je suis tombé sur The Circle.
Depuis, je n’ai plus de vie sauf celle d’une personne qui veut absolument regarder TOUS les épisodes. Je suis à jour dans la version américaine sur Netflix et j’ai déjà terminé la première saison de la Grande-Bretagne sur des sites louches. L’expérimentation sociale derrière The Circle fait de cette émission une des meilleures téléréalités des dix dernières années.
Un concept magnifique
Dans The Circle, chaque participant est seul dans son propre appartement et communique avec les autres par un système de clavardage où on dicte des commandes dans un média social qui s’appelle The Circle. Ils ne se verront jamais en personnes. Initialement, ils ne peuvent que se juger sur leur photo de profil et leur petite bio. Ça peut sembler étrange de regarder des gens s’adresser à leur téléviseur pour discuter avec les autres, mais le montage rend le tout très naturel.
Au début, il y a 8 participants et ce chiffre n’est jamais dépassé. De temps à autre, les concurrents doivent noter les autres selon leur appréciation personnelle (ou selon leur stratégie) et les deux plus populaires deviennent les influenceurs. Ce duo est chargé de décider de la personne qui sera bloquée.
Les influenceurs devront non seulement s’entendre entre eux, mais aussi assumer leurs décisions face au reste du groupe, ce qui risque de créer des tensions. Dans le fond, il s’agit d’une téléréalité à la Big Brother/Loft Story où on court la chance de toucher 100 000 $.
C’est un peu comme si tous les résidents passaient tout leur temps dans leur propre «confessionnal». Ça nous permet non seulement d’avoir leurs réactions naturelles (qu’ils n’ont pas à cacher des autres personnes) et ça leur accorde le droit de mentir plus facilement (comme dans la vraie vie, parce qu’on est souvent plus brave derrière un écran).
Sur internet, on peut être n’importe qui et dans The Circle aussi. On peut décider de se rajeunir ou même d’enfiler une toute nouvelle personnalité!
Sur internet, on peut être n’importe qui et dans The Circle aussi. On peut décider de se rajeunir ou même d’enfiler une toute nouvelle personnalité! Ainsi, des concurrents vont décider carrément de prendre la route du mensonge dès la première seconde et tenter de gagner le jeu en tricotant un tissu de mensonges le plus serré possible.
Il devient alors intéressant de voir les gens du Circle tenter de découvrir qui est authentique et qui ne l’est pas. Par exemple, dans la version américaine, un participant a décidé de faire semblant d’être sa blonde!
Ce n’est pas toujours mal intentionné. Comme lorsque Karyn, qui joue Mercedeze, une version plus jeune et mince qu’elle, explique à un autre joueur : « Est-ce que tu m’aurais parlé si je ressemblais pas vraiment à ce que j’ai projeté? Je ne suis pas laide, mais je ne suis pas féminine. »
Dans la première saison britannique, on a aussi un homme qui joue sa blonde et il sera confronté au group chat de filles. Pourra-t-il garder sa couverture secrète bien longtemps?
Les possibilités sont infinies et ça, c’est réellement captivant. Dans la deuxième saison britannique, deux concurrents qui débutent dans le Circle ont choisi aussi d’interpréter des personnes à des lieux de leurs réalités. Un homme tente sa chance en tant que mère monoparentale et une mère essaie de gagner en jouant son propre fils!
Un jeune de 18 ans qui connait plusieurs styles de danses sociales, ce n’est pas un peu étrange? Un grand-père qui sait que Little Mix était en tournée récemment, c’est plausible?
Je dois absolument mentionner Freddie, de la première saison de l’édition britannique, un jeune homosexuel très extraverti qui décide de jouer un gars straight. Pour une fois dans sa vie, il veut voir comment sa sexualité modifie ses interactions avec les gens. Ainsi, il refuse d’être « l’ami gai des filles » et présentera sa vision de ce qu’est un homme hétérosexuel. Avertissement : si votre prénom est Fanny, vous allez entendre ce mot souvent considérant qu’il signifie autre chose là-bas!
Alors que la confiance est au centre des relations, un petit faux pas peut créer des doutes. Un jeune de 18 ans qui connait plusieurs styles de danses sociales, ce n’est pas un peu étrange? Un grand-père qui sait que Little Mix était en tournée récemment, c’est plausible? Est-ce qu’une fille peut être trop belle pour être vraie?
Les participants sont confrontés à leurs propres préjugés et c’est glorieux.
Un concept… honnête?
Je me considère un grand fan de téléréalité. J’ai vu au moins une saison de tout ce qui s’est fait en la matière. J’ai même déjà regardé au complet une saison de Great British Hairdresser, une compétition de coiffeur! J’ai même vu The Sex Factor, une téléréalité web hébergée sur xHamster (et que je recommande fortement) où on cherche la prochaine pornstar! Mais ne le dites pas à personne!
Contrairement à Occupation Double, un concept datant de 17 ans qui essaie de nous faire croire que c’est un dating show alors que les participants y sont plutôt pour la popularité et le condo, les participants de The Circle savent à quoi s’en tenir dès la première minute.
Fait intéressant, les saisons ne durent que trois semaines de la vraie vie au lieu de s’éterniser et de presser le citron avec des «tables rondes de discussions avec les vétérinaires des animaux des participants de cette année» et autres remplissages pré et post saison.
Par contre, des liens sincères finissent par se créer et le concept nous fait réfléchir sur nos communications dans le monde moderne. Nous voyons des concurrents au visage très stoïque effouarés mollement sur leur divan envoyer à quelqu’un trois emojis de bonhomme qui pleure de rire. On peut assister à des blagues mal reçues et autres maladresses que nous avons déjà tous commises.
Fait intéressant, les saisons ne durent que trois semaines de la vraie vie au lieu de s’éterniser et de presser le citron avec des «tables rondes de discussions avec les vétérinaires des animaux des participants de cette année» et autres remplissages pré et post saison.
La « vraie » vie
The Circle suscite des émotions universelles chez les participants. Après tout, on parle de vouloir plaire, d’être accepté et d’être rejeté. D’ailleurs, lorsqu’une personne est bloquée du Circle, elle peut visiter le concurrent de son choix et ça donne les meilleurs moments lorsqu’elle réalise que la petite blonde à qui elle s’est confiée est en fait un dude en bobettes!
Je dois vous avertir que la première demi-heure de présentation américaine sur Netflix peut être irritable. Les participants ont des personnalités over-the-top par moment. On a Joey, qui prend des airs de macho repoussant tout droit sorti de Jersey Shore, mais son amitié improbable avec le nerdy Shubham est belle à voir.
The Circle fait vivre des émotions. De vraies émotions, même si tout est faux. Par exemple, deux catfishs vont s’émouvoir aux larmes alors qu’ils s’expriment sur des enjeux parentaux qui les touchent profondément.
Plusieurs ont comparé The Circle à un épisode de Black Mirror, mais j’ai l’impression de déjà vivre dans cette réalité. Une énorme portion de nos discussions quotidiennes se déroulent virtuellement.
The Circle fait du bien en nous montrant des gens réagir comme nous le faisons tous à des situations de la vie de tous les jours. Que ce soit le moment où on attend une réponse suite à une confession ou l’instant d’hésitation avant d’envoyer notre message.
Et c’est ce qui fait que c’est si bon. Venez m’en parler. Je fais juste regarder ça depuis le début de l’année et je ne compte pas m’arrêter! Donnez vous le trouble de visionner la première saison britannique, la finale est quelque chose!
The Circle, c’est magnifique. C’est la téléréalité adaptée à notre époque. Heart emoji.