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On devrait peut-être mettre le ministre de l’Agriculture en jachère
Je pense que c’est en train de devenir ma résolution: je ne parlerai pas des questions d’immigration et de laïcité. Pas qu’il ne s’agisse pas de questions importantes, bien au contraire. Les immigrants, réfugiés et autres demandeurs d’asile vivent souvent des situations difficiles, et ça crève le coeur de voir à quel point nous oublions facilement que nous avons affaire à de vrais humains quand on se met à avoir peur que notre vie ne change un peu trop.
Mais.
Mais il y a beaucoup de gens qui en parlent déjà. Si vous voulez de l’information sur la question, ce n’est pas exactement difficile à trouver. Et de toute façon, tout le monde a déjà son opinion, et je ne ferais qu’ajouter du bruit à la cacophonie. Alors je vais m’abstenir.
Quoi que je dis ça, et regardez-moi ben changer d’idée la semaine prochaine.
Un autre ministre caquiste a l’air d’un maudit niaiseux
Le problème avec les lunes de miel, c’est que contrairement au miel, elles ne sont pas éternelles. Un jour où l’autre, les gens se rendent compte que leur tendre moitié fait caca comme tout le monde, et l’amour s’estompe un peu.
Après MarieChantal Chassé qui a été retrogradée de son poste de ministre, c’est maintenant André Lamontagne, le ministre de l’agriculture, qui est dans l’eau chaude.
Je vous en ai parlé il y a deux semaines, André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, a décidé de mettre à la porte un agronome extrêmement reconnu dans son milieu parce qu’il a osé lancer l’alerte quant au contrôle que l’industrie des pesticides a sur la recherche au Québec.
Comme si ce n’était pas assez, il a qualifié certains fonctionnaires et scientifiques du ministère de l’Environnement d’ayatollahs, qui nuiraient à l’agriculture.
Dans un premier temps, le ministre Lamontagne a dit qu’il avait personnellement autorisé le congédiement, et qu’on ne savait pas tout, pour finalement se raviser et dire que ouin, finalement y’avait pas d’autres raisons. Il aurait en fait suivi son «intuition».
Et non, ce n’est pas une blague.
Je pourrais donc par la même logique me fier à mon intuition, et croire que le ministre Lamontagne n’est pas très compétent, ou pire encore, qu’il écoute avant tout les grosses industries chimiques plutôt que de protéger la population.
Mais ce n’est que mon intuition.
On va pouvoir vérifier ça plus solidement, parce que la protectrice du citoyen a annoncé qu’elle enquête présentement sur le Ministère de l’Agriculture, une brique de plus pour monsieur Lamontagne.
Oh, et comme si ce n’était pas assez, il a qualifié certains fonctionnaires et scientifiques du ministère de l’Environnement d’ayatollahs, qui nuiraient à l’agriculture.
Ça serait peut-être le temps de mettre le ministre Lamontagne en jachère.
La ministre Wilson-Raybould démissionne
Parlant de ministre dans la marde, c’est encore pire du côté du fédéral, alors que la ministre Jody Wilson-Raybould a remis sa démission en tant que ministre mardi dernier.
Il faut dire qu’elle était un peu dans la soupe chaude depuis que le Globe and Mail ait révélé que l’entourage de Justin Trudeau aurait fait pression sur elle, alors qu’elle était procureure générale, afin que les poursuites envers la firme SNC-Lavalin soient abandonnées.
C’est surtout pour Justin que ça sent mauvais. S’il s’avère que les allégations du Globe and Mail sont vraies, le bureau du premier ministre aurait alors commis une entrave à la justice.
Si vous ne connaissez pas SNC-Lavalin, il s’agit d’une énorme firme d’ingénierie qui est accusée d’avoir versé près de 48 millions au gouvernement libyen en pots-de-vin. Si l’entreprise est reconnue coupable, elle n’aurait plus le droit d’appliquer sur des contrats gouvernementaux pour les 10 prochaines années, ce qui pourrait signer l’arrêt de mort de cette énorme entreprise.
Dans la tourmente, elle a donc démissionné de son rôle de ministre, à la grande surprise de Justin Trudeau, apparemment.
D’ailleurs, c’est surtout pour Justin que ça sent mauvais. S’il s’avère que les allégations du Globe and Mail sont vraies, le bureau du premier ministre aurait alors commis une entrave à la justice.
Ce qui est plus louche encore, c’est que Trudeau refuse de renoncer à son droit à la confidentialité avec Jody Wilson-Raybould. Alors qu’elle était procureure, son client était le gouvernement, et ainsi, elle est liée par le secret professionnel, et ne peut s’exprimer sur la controverse, même si elle le voudrait.
Mais Justin Trudeau pourrait lui permettre de s’exprimer en renonçant à son droit à la confidentialité dans cette affaire, ce qu’il refuse de faire.
Vous voyez, il existe de meilleures raisons de trouver Justin Trudeau suspect, autres que le fait qu’il porte du linge indien en Inde.
Donald et son mur, épisode LXXIV
Vous vous rappelez quand le gouvernement américain a fermé ses portes pendant plus qu’un mois parce que Donald Trump refusait d’approuver un budget de fonctionnement tant que les démocrates ne lui financeraient pas son mur à la frontière du Mexique?
Vous vous souviendrez alors peut-être que cette histoire ne s’était résolue que de façon temporaire, Trump ayant accepté une trève.
Ça va peut-être mal ici, mais au moins, on n’est pas américains.
Donc, ce n’était pas tout à fait réglé. Les démocrates et les républicains ont fini par s’entendre sur un compromis budgétaire, que le président doit approuver. Et Donald Trump serait prêt à accepter ce compromis…sauf que le chef de l’opposition républicaine à la chambre des représentants, Mitch McConnell, a aussi annoncé que le président déclarerait une «urgence nationale» pour contourner le Congrès et bâtir le mur, qu’ils le veulent ou non.
Donc, ça se peut que ce soient finalement les démocrates qui refusent d’approuver ce budget, en réponse à «l’urgence» du président, et si un budget n’est pas voté d’ici minuit ce soir, le gouvernement retombera en shutdown.
Ça va peut-être mal ici, mais au moins, on n’est pas américains.