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Nos recommandations culturelles pour faire changement du streaming sur Netflix

Une pause des plateformes mainstream ne veut pas dire une pause de bon contenu.

Par
Laïma A. Gérald
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Pandémie, énième fermeture des lieux de divertissement et de socialisation, distanciation sociale, confinement, blablabla. Après bientôt deux ans, vous connaissez la chanson.

Ces temps-ci, on est une bonne gang à trouver nos soirées et nos fins de semaine pas mal longues. Je le sais, la tentation de binge-watcher des séries des années 2000 sur Netflix est forte, ce n’est certainement pas la fille qui s’est notamment retapé Gossip Girl, Gilmore Girls, How I Met Your Mother et Rumeurs qui va vous juger.

Cela dit, pourquoi ne pas troquer quelques-unes de ces précieuses minutes à consommer du contenu réchauffé tel une pizza dans le micro-ondes contre de nouvelles découvertes culturelles?

Voici quelques recommandations coups de cœur pour faire changement du streaming sur Netflix.

Un festival de courts-métrages : Plein(s) écran(s)

Qui dit pause des plateformes de visionnement mainstream ne veut pas dire pause de bon contenu vidéo. Plein(s) Écran(s), qui se poursuit jusqu’au 23 janvier, est un festival de courts-métrages qui se déroule exclusivement sur Facebook, Instagram et sur le site web de l’événement. Le concept est simple : quatre courts-métrages par jour, tous diffusés gratuitement et disponibles pendant 24 heures.

«En court-métrage, on retrouve beaucoup d’audace, beaucoup de prise de risque»

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Lors de sa création en 2016, Plein(s) écran(s) était le tout premier festival de cinéma francophone entièrement virtuel au monde. Cette initiative, qui semblait un peu avant-gardiste à l’époque, ne pourrait pas être plus dans l’air du temps.

« Pour moi, la force première du court-métrage est sa manière de véhiculer des émotions en si peu de temps. Ça m’impressionne à chaque fois », fait valoir Ariane Roy-Poirier, directrice de la programmation. « De plus, puisqu’un court-métrage est plus accessible à faire qu’un long, on retrouve beaucoup d’audace, beaucoup de prise de risque.

« Aussi, il y a tellement de beaux personnages féminins cette année, ajoute-t-elle. Beaucoup de diversité, de représentation et de cinéma de genre également. Je pense sincèrement que tout le monde peut y trouver son compte. »

Ariane Roy-Poirier, qui souligne fièrement à quel point le court-métrage québécois rayonne dans le monde, mentionne que cette année, deux des films à l’affiche se retrouvent dans la course aux Oscars : Frimas de Marianne Farley et Les grandes claques d’Annie St-Pierre.

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Ce dernier sera d’ailleurs diffusé le 20 janvier pendant 24 heures: c’est votre chance! « Les grandes claques sera également présenté sur Facebook en projection commentée par la réalisatrice le 20 janvier à 19h30 , mentionne Ariane. C’est dans notre ADN de créer des ponts entre le public et les artistes. Aussi, comme nous sommes également une compétition, un partage sur les réseaux sociaux égale un vote. Cette chaîne de partages permet aux films de voyager et de toucher un public qui ne serait pas forcément venu vers nous. »

Si vous arrivez en cours de route et avez manqué les premières projections, pas de problème. En vous abonnant au Patreon de Plein(s) écran(s), vous aurez accès à tous les films en compétition jusqu’à la fin du mois de janvier. Sachez aussi que le dimanche 23 janvier, les films gagnants seront diffusés pendant 24 heures.

Bon cinéma, comme on dit!

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« À 91 ans, Pauline commence à perdre la mémoire. Camille, 22 ans, termine sa formation de comédienne et attend les contrats qui ne viennent pas. Grand-mère et petite-fille ont une chose à s’offrir : du temps. Poussée par une intuition, Camille décide d’enregistrer Pauline. De 2016 à 2020, elles apprivoisent ensemble le deuil à venir, sans se douter qu’une pandémie les guette. De ce documentaire poétique, une question jaillit : comment raconter une mort ordinaire? »

Ce petit bijou déploie une réflexion sur le deuil, le bonheur et la transmission, tout en délicatesse.

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C’est le synopsis de cet excellent podcast de Camille Paré-Poirier et Julien Morissette, qui promet de vous tirer quelques larmes. À la fois intime, universel et bienveillant, ce petit bijou en trois épisodes déploie une réflexion sur le deuil, la mort, le bonheur et la transmission, tout en délicatesse.

À mettre dans vos oreilles, croyez-moi.

Et tant qu’à faire, je vous invite également à découvrir les balados Daniel Bélanger : Rêve encore et L’heure de radio McGarrigle, également signés Julien Morissette de Transistor Média.

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Un livre : Là où je me terre de Caroline Dawson

Tout comme mon collègue Jean Bourdeau, les dernières années ont mis mes habitudes de lecture à rude épreuve. Je lis un peu moins qu’avant et quand je m’y mets enfin, il m’arrive d’avoir du mal à terminer les livres que j’entame. Une des œuvres qui m’a fait mentir récemment? Là où je me terre. Depuis sa parution en novembre 2020, le sublime premier roman de Caroline Dawson reçoit d’innombrables éloges, tant de la part du public que de la critique. Et franchement, je comprends pourquoi.

Au fil des courts chapitres, c’est tout un récit d’immigration et d’intégration qui prend forme à travers les yeux d’une enfant.

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Caroline avait sept ans lorsqu’elle et sa famille sont arrivées au Canada en tant que réfugié.e.s, fuyant le Chili de Pinochet en 1986. Au fil des pages et des courts chapitres, c’est tout un récit d’immigration et d’intégration qui prend forme à travers les yeux d’une enfant.

Le premier appartement à Montréal-Nord, la découverte de Passe-Partout, la classe d’accueil où elle apprend le français, les moqueries des autres enfants à cause de sa « différence », la misère à tous les coins de rue d’Hochelaga : Caroline trace un récit vivant, profond et extrêmement lumineux.

Un livre qui fait du bien autant qu’il fait réfléchir.

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Un album, mais pas n’importe lequel

Le 1er janvier 2022, le quotidien britannique The Guardian publiait un article fort utile : 100 ways to slightly improve your life without really trying [Traduction libre : 100 façons d’améliorer légèrement votre vie sans vraiment faire d’efforts].

Écoutez les albums que vous aimiez lorsque vous étiez ado

Manger des fruits, rire de ses propres blagues, aller marcher sans son téléphone, faire des compliments aux personnes qui nous entourent, apprendre les noms de dix arbres : les conseils sont multiples.

C’est le numéro 97 qui retient tout particulièrement mon attention : Listen to the albums you loved as a teenager. [Écoutez les albums que vous aimiez lorsque vous étiez ado].

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Sortez vos albums préférés de Christina Aguilera, Limp Bizkit, Pearl Jam ou Beyoncé : ça améliorera votre vie! Si même The Guardian le dit…