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Travail

Métier : prévenir les pannes électriques

Pour une cohabitation entre les arbres et le réseau électrique

Présenté par
Hydro Québec

URBANIA et Hydro-Québec sont fières de s’associer pour démystifier les travaux réalisés sur la végétation à proximité du réseau.

Le Québec est un immense territoire aux paysages variés. Du centre-ville de Montréal aux montagnes des Laurentides en passant par les vastes étendues du Nord, un élément demeure : si on prend le temps de lever les yeux, on remarque vite les centaines de milliers de fils qui alimentent notre grande province en électricité.

Or dans un tel territoire, où par ailleurs on s’efforce de protéger la nature, le dégagement des fils n’est pas une mince affaire…

C’est entre autres ce que nous explique Marie-Ève Rousson, technicienne forestière spécialisée en arboriculture réseau à Hydro-Québec. En ce lundi matin plutôt frisquet, je suis en Montérégie avec Marie-Ève et son collègue Mathieu Menier, chef activité végétation à Hydro-Québec, et rapidement, je constate que ces deux-là sont très allumés par leur job (désolé du jeu de mot, il m’en fallait au moins un!).

Concrètement, Marie-Ève et Mathieu, ainsi que la centaine de techniciens et ingénieurs forestiers qui travaillent pour Hydro-Québec, ont pour mission de s’assurer que les foyers du Québec ont de l’électricité en faisant en sorte que les arbres et les branches causent le moins d’interruptions de service possible.

Mais attention : leur but n’est pas de dompter ni de dominer la nature, mais plutôt de composer avec elle en la respectant.

« Quand les gens construisent une maison, ils plantent généralement des arbres sur leur terrain, et on comprend tout à fait ça! », m’explique Mathieu, malgré le bruit vrombissant du camion des élagueurs. « Sur cette rue, par exemple, les arbres sont aussi vieux que les poteaux électriques qu’Hydro-Québec a installés pour alimenter les clients. »

Un entretien cyclique est donc nécessaire pour éviter que les branches entrent en contact avec les fils électriques, que ce soit en été lorsqu’elles poussent ou en hiver lorsqu’elles s’affaissent sous le poids de la neige ou du verglas. Là réside la complexité du métier de Marie-Ève et de son équipe. Chaque année, elle parcourt à pied des centaines de kilomètres, les yeux tournés vers le ciel. Son Strava doit être insane!

Son expertise consiste à repérer les arbres ou autres éléments de la végétation qui risquent d’interférer avec le réseau électrique d’Hydro-Québec afin qu’ils soient entretenus.

C’est ce qu’on appelle le « dégagement des lignes », et c’est un des moyens les plus efficaces de prévenir les pannes et les interruptions de service.

« Les orages, les vents et la neige peuvent faire tomber les arbres et les branches sur les fils électriques. L’été, lorsque les arbres poussent, des branches peuvent aussi entrer en contact avec les fils ou les poteaux et causer des incendies. Nous, on repère les arbres les plus à risque, et on propose des coupes sélectives de certaines branches pour éviter ce contact», explique l’experte.

Une fois le plan de Marie-Ève et de son équipe établi, une course contre la montre s’enclenche : déterminer en amont les problèmes qui pourraient survenir dans un avenir rapproché. Si un arbre ou une branche se trouve à moins de trois mètres d’un fil électrique, me rappelle-t-elle, il faut absolument faire appel à une entreprise d’arboriculture autorisée par Hydro-Québec. Un choc électrique à cette tension-là, c’est vite arrivé, et ça peut être mortel. Ne jouez pas aux téméraires.

Laissez plutôt faire les vrais experts : les arboriculteurs réseau.

Un métier pas comme les autres, parfait pour ceux et celles qui n’ont pas peur du travail en plein air et des sensations fortes, comme me confirme Émerick, fraîchement diplômé!

Qu’ils travaillent au sol ou perchés dans leurs nacelles, en ville comme en forêt, les arboriculteurs réseau ont comme mandat non pas de réparer les pannes, mais de les prévenir. Ils doivent non seulement repérer les branches qu’ils couperont à l’aide de grands sécateurs ou de scies, mais aussi déterminer l’endroit les couper, afin d’assurer la santé de l’arbre. Car en tant qu’experts des arbres (c’est dans le nom, hein!), ils connaissent l’importance de la végétation et ont comme mission de la préserver. Comme ils me le confirment au cours de la journée : « Si on coupe ces arbres-là, c’est vraiment pas pour le fun! »

Si ç’a l’air d’un travail dangereux, c’est parce que ça l’est!

Cela dit, des standards de sécurité et de prévention très stricts sont mis en place afin de protéger les arboriculteurs réseau. Pour eux, chaque journée commence par une rencontre préparatoire le matin, dont le but est de les conscientiser aux risques associés à la coupe d’arbres et de branches qui sera effectuée ce jour-là le long des différentes lignes électriques. Un appel est ensuite passé au centre d’exploitation du réseau d’Hydro-Québec pour l’informer des travaux qui seront effectués. Les arboriculteurs et Hydro-Québec travaillent ainsi de concert pour tenter de limiter le nombre d’interruptions nécessaires au bon déroulement des travaux.

Alors que j’admire le travail en hauteur des arboriculteurs, Marie-Ève me montre, comme un petit secret, l’un de ses outils les plus précieux : un répertoire bien garni des espèces d’arbres, d’arbustes et de types de végétation à prioriser près des fils électriques, selon leur proximité et la configuration du terrain. Ce répertoire a été créé en collaboration avec des experts et selon des normes qui visent à éviter les dangers tout en favorisant le verdissement et l’environnement. Et ce répertoire existe aussi sous forme d’outil en ligne nous permettant de choisir nos plantations ornementales en respectant les distances de plantation et en limitant d’éventuels dangers.

Avec Mathieu, on discute également des avancées qui sont faites pour enfouir certaines portions de lignes dans le but d’éviter le plus possible la coupe des arbres et de rendre le réseau moins vulnérable aux événements météorologiques extrêmes, qui, malheureusement, se multiplient.

Sur le chemin du retour, je me dis que c’est quand même fou à quel point l’alimentation en électricité est un sujet omniprésent dans nos vies au Québec, à la fois à cause et en dépit de la nature et du climat!

Je me dis aussi que si je pouvais retourner en arrière et m’adresser au jeune que j’ai été, et qui adorait grimper aux arbres, je lui conseillerais probablement d’envisager le métier d’arboriculteur réseau!

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Pour vous aider à choisir et à entretenir le type d’arbre le mieux adapté pour que votre terrain soit à la fois le plus beau et le plus sécuritaire possible, consultez le site d’Hydro-Québec!