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Les vélos électriques, c’est-tu juste pour les boomers?

Peut-être que vous en voulez un et vous ne le savez même pas...

Par
Gabrielle Anctil
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D’un jour à l’autre, une quarantaine de Bixi électriques vont faire leur apparition dans les rues de Montréal. Si le projet-pilote est un succès, plus de vélos électriques gonfleront la flotte de Bixi dès l’année prochaine.

Votre opinion de si c’est une bonne nouvelle ou pas dépend probablement du nombre de côtes entre votre appart et votre job.

Et peut-être aussi de votre impression générale des bébelles électriques. Parce que c’est clair qu’avec le Segway, les hoverboards et le « scooterpocalyspe » qui sévit à San Francisco (trois compagnies ont récemment implanté des services de scooters électriques en libre-service et les trottoirs de la ville sont couverts de ces petites machines, au grand damne des piétons qui se vengent en les vandalisant), les vélos électriques partent avec une longueur de retard en matière d’image.

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Bref, c’est tentant de classer la bicyclette électrique dans la catégorie « cossin de baby-boomers ». Mais Darnel Harris, directeur de l’organisme torontois Our Greenway, pense pouvoir vous convaincre que vous en voulez aussi une. C’est juste que vous ne le savez pas encore.

Tous à vélo

Bon, c’est vrai que le vélo électrique plaît d’abord et avant tout aux boomers, qui peuvent ainsi rouler plus loin et plus vite sans dépenser trop d’énergie. « Avec un vélo électrique, on n’est plus limité par nos capacités physiques », résume Darnel Harris. Lui-même a pu faire fi de ses douleurs articulaires et visiter Amsterdam en tricylcle électrique.

«Avec un vélo électrique, on n’est plus limité par nos capacités physiques.»

Mais même pour ceux qui n’ont qu’une vague idée de ce qu’est l’arthrite, les possibilités d’un vélo électrique sont intéressantes : faire l’épicerie, déplacer les enfants, aller travailler sans trop suer. On répète : allez travailler sans trop suer. Juste ça, c’est pas à négliger.

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À la conquête de la banlieue

Évidemment, un des principaux attraits du vélo électrique est de pouvoir franchir des plus grandes distances plus rapidement. Pas siiii vite que ça – la vitesse maximale légale d’un vélo à assistance électrique étant fixée à 32 km/h, ce qu’un cycliste régulier peut arriver à dépasser, surtout le vent dans le dos ou en descendant une côte –, mais quand même : pour les banlieusards, ça peut vouloir dire laisser la voiture dans le driveway et faire des courses à deux roues ou même pédaler jusqu’au travail.

«Grâce aux vélos électriques, les gens des banlieues peuvent aspirer à un mode de vie plus urbain.»

La consommation locale devient aussi plus facile, vu que les petits commerces sont souvent plus loin que les gros supermarchés, croit Darnel Harris. « Grâce aux vélos électriques, les gens des banlieues peuvent aspirer à un mode de vie plus urbain », dit-il. « Pour le moment, la consommation locale n’est accessible qu’à ceux qui peuvent se permettre d’habiter dans les endroits où on peut marcher jusqu’au magasin », résume-t-il. Si vous rêvez d’être écolo à Laval ou à Lévis, c’est votre chance!

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Plus sécuritaires

Ça peut paraître surprenant, mais les vélos électriques sont aussi plus sécuritaires, d’après le site britannique Cyclist. D’une part parce qu’ils permettent de démarrer plus vite aux intersections, ce qui fait en sorte qu’on quitte plus vite ces zones de danger.

D’autre part, les e-cyclistes sont moins tentés de brûler les rouges, vu qu’ils n’ont pas à travailler aussi fort pour repartir.

Les e-cyclistes sont moins tentés de brûler les rouges, vu qu’ils n’ont pas à travailler aussi fort pour repartir.

C’est sûr que ces vélos sont plus chers (ils peuvent coûter quelques milliers de dollars) et plus lourds. Si vous sacrez déjà en montant votre fixie au troisième, imaginez avec une bécane électrique de 60 livres. Darnel Harris rêve d’ailleurs de plus de stationnement sur rue et de subventions gouvernementales qui rendraient les vélos électriques accessibles au plus grand nombre.

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En revanche, les nouveaux modèles sont vraiment plus beaux qu’avant. Une compagnie allemande fait même un modèle « Montréal » qui a pas mal de gueule! On est pas loin d’être convaincus.

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