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Le temps du plan A

Les aventures de l'homme moyen #2

Par
David Malo
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Sans vouloir vendre le punch, après ma retraite du service, mon plan A était d’avoir une chronique dans un magazine. Je vous propose donc, comme première aventure de l’homme moyen, l’histoire de comment ce texte s’est retrouvé sous vos yeux.

Les aventures de l’homme moyen #2 (Aviez-vous lu le 1er épisode: Je prends ma retraite ?)

Nous sommes le 28 août 2012 et je viens de comprendre le principe. Pour être publié, il ne faut pas seulement écrire des textes et les garder dans son ordinateur en attendant qu’ils soient lus. Il faut les envoyer quelque part, idéalement à un endroit qui est en mesure de les publier. Certains me diront que cette déduction est d’une évidence déconcertante, mais ceux-ci ont sans doute sous-estimé la complexité du processus cognitif qui nous amène jusqu’à ce jour. Ce jour où l’on appuie sur « envoyer ».

Ce jour du changement arrive subtilement. Il apparaît graduellement, lorsque le statu quo commence à créer une résistance. Notre travail ne nous laisse plus la paix d’esprit pendant nos heures de loisirs et en trouver un autre semblable ne nous laisse entrevoir que le même résultat à long terme. Changer simplement pour changer ne devient plus une option, c’est alors que l’on décide de changer pour le Plan A.

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Avec la pression d’une date précise pour ma retraite, je navigue sur les sites des magazines québécois les plus connus avec la ferme intention de leur envoyer des textes. Celui d’Urbania est de loin le plus vivant et en plus, il me rend la tâche vraiment facile car il y a une adresse spécialement dédiée pour les gens qui souhaitent collaborer.

Plus confiant que d’habitude, c’est décidé, c’est aujourd’hui que j’appuie sur « envoyer » !

Ce courriel, contenant deux de mes textes, n’avait pourtant rien d’exceptionnel. Ce qui était remarquable à son sujet, c’est qu’il avait une destination autre que le disque dur de mon portable. Les textes qu’il contenait ne pouvaient plus être retravaillés, réécrits ou remplacés par d’autres que j’aurais pu envoyer demain car, nul ne sait vraiment quand c’est demain ! C’est de cette manière, aussi banale que d’appuyer sur un bouton, que se sont fait les premiers pas, vers mon plan A.

Le jour même je reçois une réponse :

Salut David,

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Je partage avec l’équipe, nous te ferons signe si une occasion se présente.

Merci beaucoup!

Malgré le fait que cette réponse ressemble à une formule de politesse que l’on envoie à tout le monde, elle était quand même suffisante pour faire ma journée. J’ai l’impression d’avoir fait un grand pas pour l’homme que je suis et ce, même si je ne viens pas de marcher sur la lune.

Peu de temps après, suite à un suivi, je recevais ce courriel de la part de Frédéric Guindon, le directeur du contenu web d’Urbania:

Bonjour David,

on m’a transféré le message que tu nous a écris il y a quelques temps. Je trouve ça intéressant.

Voudrais-tu qu’on se rencontre pour en parler davantage?

Je propose mardi le 18 septembre, dans l’après-midi. Ça t’irait?

Merci!

Frédéric Guindon
Directeur du contenu web

Ça m’irait certain.

Je rencontre Frédéric la semaine suivante, aux bureaux d’Urbania. C’est un gars très facile d’approche et nous parlons du topo de mes éventuelles chroniques. L’idée semble lui plaire, je lui envoie ce texte la semaine suivante et c’est parti pour le plan A.

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Quand les choses que l’on connaît nous causent de la résistance, il est toujours surprenant de voir à quel point il y en a moins pour aller vers celles que l’on aimerait.

Que se passera-t-il la semaine prochaine ?

David Malo
[email protected]
Twitter: @HommeMoyen

Le 3e épisode est ici.