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Les albums du mois : Février 2018

Les cinq albums que vous devez écouter (si c'est pas déjà fait).

Par
Mathieu Aubre
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Après une pause involontaire en janvier, voici de retour votre chronique musicale préférée, si vous êtes du genre à avoir de la misère à suivre tout ce qui se fait de bon en musique au Québec. Ou si vous êtes des auditeurs aguerris de CHOM. Ouin, ils passent beaucoup de bonne musique émergente à ce qu’il paraît…

Février a été un méchant gros mois en terme de sorties et la sélection a donc été bien difficile, mais voici ce qui est ressorti pour le mois de l’amour! Vous pourrez ici découvrir (ou redécouvrir) la pop tout en douceur de Milk & Bone, l’inventivité débordante d’Hubert Lenoir, le rock intelligent de Ponctuation, l’indescriptible production de Victime et le retour attendu de Ought. On innove aussi avec le EP du mois, qui revient pour sa première mouture au rappeur Vendou.

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Milk & BoneDeception Bay (Bonsound)

La réputation du duo n’es déjà plus à faire après le succès critique et populaire de Little Mourning en 2015, mais le défi de faire un deuxième album aussi solide n’était donc que plus grand. Les filles le relèvent pourtant avec brio sur ce second opus, aussi pop, raffiné et doux que le premier.

De l’excellente Set in Stone en ouverture à la finale : »), les hits tristounets, mais jolis, pleuvent. Daydream devient le nouveau Coconut Water et le reste fait bien changement sans non plus se dénaturer, avec un aplomb qui témoigne d’une belle maîtrise musicale. Un album parfait pour regarder le printemps se pointer tranquillement pas vite.

Hubert LenoirDarlène (Simone Records)

On se parle ici du genre de sortie que personne n’attend, mais qui finit par cause une véritable commotion dans le milieu musical. Ça me rappelle un peu la sortie de Maladie d’amour de Jimmy Hunt en 2013. C’était un gros mélange de genres et des textures, un genre d’OVNI qui a influencé ben du monde par la suite.

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Je pense que c’est un peu ce qui va arriver avec le projet multidisciplinaire musico-lyrique slash comédie musicale du membre de The Seasons qui nous chante l’amour rétro comme il s’en fait pu. Salutations spéciales en finissant avec la liste de collaborateurs all-star de Québec qui ont participé de près ou de loin à l’élaboration de ce petit bijou de musique.

PonctuationMon herbier du monde entier (Blow the Fuse)

Après l’excellent La réalité nous suffit, datant déjà de 2015 et dont j’écoute encore la chanson Météo avec autant de plaisir, la barre était haute pour les frères Chiasson. Le défi est toutefois relevé avec brio sur le troisième album complet du groupe de Québec qui poursuit sur sa lancée psych.

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Un petit esprit shoegaze vient toutefois ajouter des belles subtilités aux compositions du duo, avec d’excellentes couches de guitares bien songées et des textes réfléchis. S’agit-il de l’album qui les fera enfin connaitre auprès du grand public de la province? Difficile à dire, mais avec d’aussi bonnes chansons que le single Exil, tout semble possible.

Victime La femme taupe (Michel Records)

La musique de Victime est assez difficile à décrire. Entre post-punk, math rock, free jazz et noise, le son du trio de Québec est au final bien loin de faire dans la dentelle ou dans la facilité, pour notre plus grand bonheur.

C’est assez rare de voir un band en pleine possession de ses moyens oser explorer autant que Victime sur La femme taupe. Le résultat est agressif, mais aussi surprenant par son absence de temps morts ou de redite entre les douze chansons qui le composent. Le genre de sortie qui pourrait valoir au groupe un beau petit succès d’estime à l’extérieur des frontières québécoises.

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OughtRoom Inside the World (Merge)

Ought a connu des gros changements dans les deux dernières années. Après la sortie d’un album solo et une signature sur le label américain Merge, rien d’étonnant dans la réinvention de la facture sonore du groupe que l’on retrouve sur Room Inside the World. Si les fans de la première heure pourraient être déstabilisés, l’entreprise reste tout de même louable.

Avec un son qui se rapproche désormais plus de la post-punk plutôt que de l’art rock qui les a fait connaitre, les Montréalais y vont avec une production plus accessible, plus universelle. Si le format des chansons est parfois quelque peu inutilement étiré, reste que la créativité du quatuor est toujours fort enviable et leur aura même valu des éloges de mon collègue Jean-Philippe Tremblay dans ces mêmes pages!

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EP du mois :

VendouDoux or Die (La Fourmilière)

Ça fait déjà un petit moment qu’on savait que les gars du collectif L’Amalgame songeaient à lancer divers projets soli, mais qu’on se demandait qui suivrait le beatmaker Catboot, un habitué des mixtapes. Et bien c’est finalement le MC Vendou, qui nous offre un premier mini-album sans surprise, mais bien conçu.

Sans surprises parce que l’on connaît déjà bien son flow et son talent, qu’il nous sans digressions sur Doux or Die. Le rappeur y parle de l’amour au temps des milleniaux avec douceur et un petit côté suave bien efficace, le tout sur des beats accrocheurs et estivaux à souhait. Un EP qui risque de bien tourner cette année!

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