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La récap de la semaine: on a tenté de nourrir une famille de 4 avec l’épicerie de François Lambert
Je peux-tu être hippie une seconde? Quand on écoute les nouvelles, le premier sentiment qui nous anime, c’est toujours la colère : « Check moi le gouvernement d’imbéciles », « les maudits crosseurs », « moi, Céline, pas capable ». La dernière était une citation de moi, je dois l’avouer. Mais ne serions-nous pas plus productifs si on trouvait une façon de transformer ça en énergies positives? Si on trouvait une façon d’aider ces démunis que le gouvernement laisse derrière? Si on fondait des entreprises qui respecteraient leurs travailleurs? Si on arrêtait d’acheter la musique de Céline? Le monde serait tellement un endroit plus agréable si on arrêtait d’être négatif et qu’on employait cette énergie à rendre le monde meilleur.
Sur ce, voici trois nouvelles que je vais traiter de façon mesquine et avec plein de mauvaise foi.
François Lambert, le plus riche des pauvres
Cette semaine, le Journal de Montréal a dévoilé les résultats d’une expérience qu’ils ont fait vivre à une famille aisée, soit de faire l’épicerie avec 210 $, soit le montant qu’aurait une famille dont les parents vivent au salaire minimum. Ils ont trouvé ça ben difficile, ce qu’ont ridiculisé, à tort, les internautes.
Mais le plus incroyable cette semaine a été quand François Lambert, ex-dragon et actuel pédant, a publié une facture d’épicerie pour prouver que lui, il sait comment faire une épicerie de pauvre. Oui, le même François Lambert qui pluggait constamment à Un Souper presque parfait son poivre de Malaysie à 200 $ pis son vin qui coûtait plus cher que le prix à gagner à la fin de la semaine.
Déjà, c’était une facture du Provigo Angus, ça prouvait qu’il ne sait pas de quoi il parle. C’est le genre d’épicerie qui te charge 15 $ pour regarder leurs bouteilles de jus pressé à la main par un ado payé au salaire minimum.
Mais la facture en tant que telle est incroyable :
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J’ai essayé de faire un menu d’une semaine pour 4 personnes avec l’épicerie de notre bon dragon :
Lundi matin – Fuck, j’ai rien acheté pour déjeuner. Ehhhh, des biscuits feuille d’érable?
Lundi midi – Du poulet avec du brocoli. Le poulet était supposé faire 2-3 repas selon François, mais a une poitrine ou une cuisse chaque, il reste déjà pas grand-chose du poulet.
Lundi soir – Des burgers de dinde. Par burgers de dinde, je veux dire une boulette pas de pain ni d’accompagnement, parce que j’ai juste acheté des boulettes.
Mardi matin – Toujours pas de bouffe à déjeuner, fait qu’on va émietter des Doritos et mettre ça dans le Perrier aux raisins, parce que j’ai pas acheté de lait.
Mardi midi – Les tites parties brunes pis grises weird sur le poulet. Avec du brocoli (J’AI ACHETÉ 6 CRISSE DE BROCOLIS).
Mardi soir – Eh, une salade de haricots? Pas de sel ni de vinaigre, j’en ai pas acheté, mais tu peux les faire tremper dans l’eau de la canne si tu veux.
Mercredi matin – Une bouchée de beurre? Je sais tu moi tabarnak.
Mercredi midi – Un bon burger de bœuf. Suivant le succès de ma recette de lundi soir, c’est une boulette de bœuf toute nue dans un tupperware. Tu vas faire l’envie de tous tes amis à l’école.
Mercredi soir – Une soupe de brocoli (des brocolis bouillis dans le Perrier aux fraises).
Jeudi matin — J’avais oublié, j’ai acheté des bananes. Une banane chaque ça suffit, right?
Jeudi midi – Un quart de botte de laitue romaine? Si ça fait pour Clapotin notre lapin, ça fait pour ma femme, right?
Jeudi soir – Une délicieuse salade de Doritos et d’oignons jaunes, saupoudrée d’épices cajuns.
Vendredi matin – Affamée, toute la famille tente d’oublier la faim en mâchouillant un des 3 sacs de plastique achetés par François.
Vendredi midi – On boit nos larmes.
Vendredi soir — On a oublié la faim, on attend maintenant sereinement la grande faucheuse.
Samedi matin – François se rappelle qu’il est multimillionnaire et s’en va bruncher au Leméac. En chemin, il donne 5 $ à un sans-abri, se disant qu’il va ben pouvoir manger pour le reste du mois avec ça.
Le TRH Bar organise la pire collecte de fonds de tous les temps
On peut pas être contre les collectes de fonds, right? On a du plaisir à un événement, et en plus on aide une bonne cause.
Et si je vous disais que la bonne cause, c’est la sortie de prison d’un gars notamment condamné pour trois agressions sexuelles, trois agressions armées et des menaces de mort? Disons que c’est pas un party pour UNICEF.
C’est ce que le TRH bar a mis en place cette semaine avec son party Free Steve. Ils se défendent en disant qu’ils voulaient favoriser la réinsertion de leur ami Steve. Sauf que Steve veut pas se réinsérer tant que ça, ou en tout cas, pas de façon consentante. Steve n’a pas eu de libération conditionnelle parce sa « dangerosité sociale est présente », et que ses « gestes de violence présents et antérieurs témoigneraient de l’hostilité envers les femmes », en plus d’avoir été refusé par des thérapeutes pour ses tendances violentes et impulsives.
La prochaine fois, TRH Bar, pourquoi pas un party « Free Damien dans Fugueuse » ou « c’est tu juste moi où Guy Turcotte yé pas si pire dans le fond-Fest »?
I kissed a non-consenting guy, and he didn’t like it
On va se le dire : Katy Perry est lame. Ok, I kissed a girl c’était une toune correcte v’là 10 ans, mais depuis, elle essaie juste de se faire à croire qu’elle est relevant et edgy, en nous prouvant le contraire. Fuck, elle a réussi à rendre Migos lame. MIGOS!
Toujours est-il qu’elle est rendue juge à American Idol, signe universel que tes meilleurs albums sont derrière toi. En audition, elle a reçu Benjamin Glaze, jeune homme de 19 ans, qui a avoué n’avoir jamais embrassé une fille, parce qu’il est très conservateur et qu’il veut attendre un moment spécial.
Katy Perry a donc eu une bonne idée : l’inviter à lui donner un bisou sur la joue, pis se retourner soudainement pour l’embrasser de force.
Remplacez Katy Perry par Éric Salvail, et vous comprenez pourquoi on tough Le Show de Rousseau en ce moment.
Mais parce que c’est une fille, certains se permettent de dire que Glaze devrait être content, qu’il en a de la chance.
Non, ce n’est pas une chance de subir un acte sans son consentement, même si ce n’est qu’un simple baiser.
Et si on veut que les femmes arrêtent d’être victimes de vieux mononcles qui se croient irrésistibles, il faut apprendre à dénoncer les gestes inappropriés, qu’ils soient commis par un vieil organisateur de festival, un animateur à la mode, ou une chanteuse pop qui pense être Britney alors qu’elle est au mieux une version cheap de Jessica Simpson.