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La campagne électorale fédérale en 11 pancartes
La bonne vieille pancarte électorale vit probablement ses derniers beaux jours. Non, ne pleurez pas, toute bonne chose a une fin, et ces choses non recyclables qui s’attachent à grands coups de tie wrap et polluent nos horizons vont bientôt devoir faire preuve de virtualité.
En attendant, profitons de la campagne fédérale, lancée le 15 août par un Justin Trudeau jovial, pour exercer un devoir citoyen essentiel qui consiste à traquer les erreurs et les fautes de goût.
J’aimerais d’abord dire qu’on n’a plus les pancartes boboches qu’on avait. Il fut un temps où l’amateurisme régnait en maître et où le trio photo floue + slogan fou + fautes d’orthographe régalait les passants. De nos jours, les candidats se font tirer le portrait par des professionnels, font relire chaque mot et respectent avec ferveur les gabarits fournis par le parti.
Cependant.
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Juvénile Trudeau
Non, Mesdames, notre premier ministre n’est plus le jeune premier qu’il était. À l’aube de la cinquantaine, Junior s’est donc offert un rajeunissement numérique qui lui redonne le swag de ses 30 ans. Bye bye la barbe de pandémie et l’air fatigué, et bonjour le teint lisse et la babine pulpeuse!
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Avenir sombre
Les pancartes du Parti conservateur sont d’un bleu très, très sombre. Au point que ça ressemble plus à un faire-part de décès ou à une affiche de film noir qu’à un outil de campagne. Évidemment, le fait que la seule chose lisible de loin soit REICH – le nom du candidat pour Laurier-Sainte-Marie – ne crée pas non plus une association super positive dans l’esprit de ceux qui connaissent un peu l’Histoire…
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CAGAR pour l’avenir?
Les conservateurs d’Erin O’Toole ont adopté un slogan sur mesure pour leur électorat frileux : Secure The Future. Pour renforcer l’effet, le graphiste la personne qui a fait le logo a ajouté une courbe qui part du R et pénètre dans le U : on devine un cadenas. Et puis il a fallu penser à la version française, damn it! Si on traduit FUTURE par AVENIR, où met-on la mautadine de courbe? Réponse : entre le I et le G de « AGIR », au risque de créer un symbole phallique (ou un doigt d’honneur?) illisible et pas vraiment sécuritaire. Le monogramme en C ajoute un peu de confusion, et on ne comprend plus RIEN (anagramme d’ERIN)!
Un candidat en superposition de favori
À Gatineau, les poseurs de pancartes du libéral Steve MacKinnon semblent miser sur la stratégie du sandwich en recouvrant celles de la concurrente bloquiste, Geneviève Nadeau. Serait-ce la version électorale du mansplaining? En tout cas, ce n’est ni élégant ni légal.
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Le prince du copier-coller
C’est l’histoire d’une série de mauvaises décisions. La première : se porter candidat pour le Parti Populaire du Canada, le nouveau véhicule de Maxime Bernier. La deuxième : renoncer à embaucher un photographe professionnel. La troisième, qui confine à l’art de se tirer dans le pied : découper sa face et la coller sur le corps du prince William, sans imaginer une seule seconde que quelqu’un va s’en apercevoir. Et le gars se vante d’avoir 20 ans d’expérience dans la publicité et les communications.
Échange de pancartes
Ha ha, ces deux candidats sont trop nonos pour reconnaître leur propre pancarte! Mais non, au contraire, c’est en signe de respect mutuel que les candidats bloquiste et libéral de Trois-Rivières ont posé devant les photographes, chacun avec la pancarte de l’adversaire. Bonne attitude, les boys!
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Le Bloc façon BD
Les photos ordinaires, c’est trop 2019. C’est dans doute pourquoi les pancartes et le site du Bloc Québécois offrent à nos yeux éblouis le rendu filtre-Instagram-style-bande-dessinée de la photo d’Yves-François Blanchet. Et toi, quelle princesse Disney es-tu?
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La gang à Mad Max
Du côté du PPC (Pay Per Click?) de Maxime Bernier – qui s’auto-surnomme Mad Max depuis qu’il conduit sans ceinture –, on peut toujours s’attendre à de beaux élans créatifs, même si les moyens sont apparemment trop limités pour payer des pancartes à tous les candidats. Entre les déclarations complotistes et la Sainte Croisade contre la « dictature sanitaire », il y a le coloré Éric Barnabé, qui explique candidement comment frauder son passeport sanitaire. Tout un leader!
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Une pancarte en vacances
Vous souvenez-vous du nain de jardin d’Amélie Poulin? Il envoyait des selfies des quatre coins du monde, à la grande stupéfaction du papa d’Amélie. Il s’est apparemment passé quelque chose de semblable avec cette pancarte du candidat libéral de Louis-Hébert, photographiée sur la Côte-Nord, à plus de 600 kilomètres de sa circonscription! Un vrai mystère.
ON S’EN REPARLE LUNDI SOUÈRE
Décidément surreprésentés dans cette chronique, les candidats du PPC ont le chic pour donner des sueurs froides à leur électorat. Parlez-en à Madame Dubé, qui se présente dans Île-des-SOUERS.
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Les trolls du coroplast
Évidemment, une campagne ne serait pas complète sans ses vandales, ses graffiteurs, ses lanceux de roches et ses dessineux-de-moustaches-de-Hitler. La crème des citoyens, je vous dis!
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Sur ce, bonne campagne à tous… et n’oubliez pas d’aller mettre un beau bulletin dans l’urne, le 20 septembre!