Je fixe mon burrito de chez Qué Padre!, à Edmundston. On dirait que je ne réalise pas tout à fait que ça sera mon dernier repas pour les prochains jours.
Quand j’ai accepté de relever le défi d’un jeûne hydrique, j’avoue que je me lançais dans le vide sidéral.
D’abord, parce que je n’avais jamais même entendu le terme « jeûne hydrique ». Je dois l’avouer, ça sonne bien. Plus que diète à l’eau, qui est une autre manière d’appeler la chose.
Mes jeunes collègues m’ont dit que c’était une tendance. Les gens font ça quelques jours, comme façon de libérer les toxines, ou quelque chose de même. Notre rédacteur en chef invité, Pierre-Yves Lord, connaît aussi ce régime radical où l’eau et la tisane sans sucre se substituent à notre alimentation.
J’ai fait mes recherches. J’ai même lancé un appel à tous sur Facebook pour trouver des adeptes (si c’est si tendance que ça, j’imagine que ça se trouve facilement), en plus d’être tombé sur une Française qui a tenté l’expérience pendant 21 jours lors d’une retraite détox intense au Costa Rica (j’ai essayé de la rejoindre, en vain).
S’il est apparemment possible pour le corps humain de survivre une trentaine de jours sans s’alimenter, des études menées sur des grévistes de la faim ont toutefois démontré qu’un humain moyen peut durer jusqu’à 80 jours. De quoi relativiser le drame que je m’apprête à vivre.
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Début de l’expérience: 212 livres
Question de rendre ça un peu crédible, j’ai pris contact avec Évelyne Bourdua-Roy, une médecin spécialisée dans le jeûne, qui a même signé un ouvrage sur cette science et ses bienfaits sur le corps. Je l’ignorais à ce moment, mais la médecin m’apprendra que je m’y suis pris de la pire façon possible et que je ne me suis pas aidé en me lançant là-dedans sans aucune préparation.
Pour le reste, je vais apprendre sur le tas et, surtout, le vivre à la dure. J’ai fait le ramadan (en plein solstice d’été) dans une autre vie pour un reportage immersif et j’avais trouvé ça pénible (et les autres aussi, vu qu’il me fallait couper le café). En plus, j’avais pris du poids, puisque je me goinfrais dès la tombée du jour.
C’est donc une première, pour moi, de ne rien manger du tout pendant quelques jours. Et, je l’avoue, ça m’angoisse. J’écris ces lignes affamé, attablé au casse-croûte Chez Ben on s’bour la bédaine (les vrais savent), à Granby, en attendant d’aller au zoo voir si les animaux virent crackpot pendant une éclipse.
Mais d’abord, revenons un peu en arrière, c’est-à-dire, aux balbutiements de cette expérience.
Pire journée de ma vie (ou presque)
Un burrito donc, dans un resto mexicain, en marge du Salon du livre d’Edmundston au Nouveau-Brunswick, où j’ai passé la fin de semaine.
Avant de me rendre au restaurant, Julien, un ancien collègue, glisse dans ma boîte Messenger pour me proposer son expertise (il a fait ça une couple de fois, pour des durées de trois jours).
« Un conseil : modère ta consommation, ce soir. »
J’ai autant suivi ce conseil qu’un proche de Guillaume Lemay-Thivierge lui suggérant de faire approuver son contenu avant de le publier sur Instagram.
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C’est donc aussi hangover que dans le film éponyme que j’amorce mon jeûne, perpétuant apparemment une pratique ancestrale pour des motifs religieux (et culturels), dans un but de purification du corps.
Selon un article lu en diagonale avec la bouche pâteuse, les « experts » recommandent une durée de cinq jours, une fois l’an. Par contre, pour un baptême, on recommande plutôt de le faire de 24 à 48h. Je vise 72 heures, et j’aviserai en cas de décès ou de complications.
En plus de l’eau (faiblement minéralisée, suggère-t-on, mais celle du robinet fera l’affaire), j’ai aussi droit aux tisanes sans sucre, au café sans rien et même au bouillon de poulet (menoum).
Comme la Loi de Murphy me fait des jambettes depuis la naissance, ma journée débute avec un estifi de buffet gratis servi au salon des auteurs.trices, gracieuseté de la cuisine locale (des ployes, oui).
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Je me suis versé un verre d’eau devant un background de mangeurs avec leur petite assiette. « C’est plate pour toi, c’est vraiment bon pour un lendemain de veille! », souligne, avec tact, mon (ancienne) amie Amélie Dubois, en s’en mettant plein la panse.
Je me rabats sur un café noir comme mon âme.
Pendant une table ronde sur l’écriture humoristique (lol), le gargouillis de mon ventre rappelle la batterie dans Raining Blood de Slayer.
Et ça ne fait que commencer.
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Jour 1
En fait, n’ayons pas peur des mots, je pense que c’est la pire journée de ma vie. Même la fois où j’ai failli me tuer en m’auto-encastrant dans une table en vitre était moins rough. J’avais peut-être l’estomac perforé, mais au moins, il était bien rempli.
Imaginez. Se lever scrap du crisse et survivre à six heures de char à jeun, flanqué de l’humoriste et autrice Anne-Marie Dupras, une copilote dynamique et verbomotrice qui groove pendant le trajet Drummondville-Montréal sur du Earth, Wind & Fire.
« Ki…kill me… », dirait la femme transformée en cocon humain dans Aliens, avant de se faire lance-flammer par Al Matthews (niché).
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Anne-Marie mange des pinottes au BBQ, mais saluons sa solidarité d’avoir résisté à un trio McDo ou une poutine de chez Lemaire sur le chemin du retour.
Une fois chez moi, ma blonde – une cruelle succube – m’accueille avec (en plus de ses insultes habituelles) un ramen maison qui dégage dans l’habitacle un divin arôme susceptible de rendre jaloux n’importe quel participant de l’émission Master chef NIPPON (je me calme*).
*NON JE NE ME CALME PAS ARGGG!
Pour ajouter à mon malheur, ma fille se transforme en petite crisse en me flashant son dessert, MES AMANDES AU CHOCOLAT DE PÂQUES.
Dans les circonstances, il n’y a qu’une chose à faire : dormir.
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Je skip cependant le petit bat de fin de soirée, de peur qu’un trip de bouffe ne me rende enclin au cannibalisme.
Je m’endors à 22h en rêvant du Buffet Mandarin.
Jour 2
Je n’entends pas à rire en me levant.
J’ai faim, il ne reste plus de café. Je fais chauffer de l’eau pendant que ma blonde beurre ses toasts. Pour ma part, je me contente d’un bouillon de poulet.
« En tout cas, ton ventre gargouillait pas mal, cette nuit », m’informe ma blonde, peu habituée d’entendre le moindre son dans le lit conjugal, hormis mes habituels soupirs d’amertume.
C’est jour d’éclipse, le ciel est propice, et je me dirige vers chez ma jeune collègue Anne-Marguerite AKA Margie. Notre mission : nous rendre au zoo de Granby voir si le phénomène solaire rend les animaux patacrac. La réponse est ici.
Je suis un peu fou, on dirait que je suis sur la coke. Je roule en voiture, un peu à cran. Au bureau, je passe un bon quinze minutes à chialer contre l’univers à mes rares collègues matinaux. Je suis bordeline menaçant. « En tout cas, si vous repoussez ce Micromag ou l’annulez, ça va vraiment me mettre en sacrament de m’imposer ça pour rien! »
-Nenon du calme, m’assure ma boss, Rosalie.
On arrive en avance à Granby. C’est bientôt l’heure du lunch, d’où cette idée de faire vivre à Margie son baptême de poutine de Chez Ben.
J’avoue que c’est un supplice, juste d’entrer dans la place et de recevoir la douce odeur de notre mets national en pleine face sans pouvoir combler mes pulsions.
Margie se met en file.
-Une poutine régulière et un verre d’eau chaude.
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Respectueuse de ses aînés, elle pense à me commander de quoi préparer mon bouillon de poulet de la marque Sélection que je traîne dans mon sac comme s’il s’agissait d’un talisman sacré. Parce que ça l’est. Je sais pas si c’est légal, dans le jeûne hydrique, mais ce jour-là, j’ai bu quatre bouillons de poulet pour me sauver de la folie. Chaque gorgée d’infusion de poulet déshydraté est un véritable baume sur mon estomac vide.
Heureusement, l’éclipse est suffisamment formidable pour me changer les idées.
Sur le chemin du retour, mon ventre gargouille de plus belle. À ce point-ci, je crois qu’il est inutile de vous rappeler que j’ai faim.
Je constate que je deviens de plus en plus irritable au fur et à mesure que la journée avance. À la radio, une millionième personne fait jouer Total Eclipse of the Heart en se sentant spéciale et ça me donne envie de faire de la rage au volant.
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À la maison, c’est du poisson qui est au menu, avec du riz et des champignons. Mon fils gaspille un peu, trop plein. Je lui jette des yeux de chiot piteux signifiant : « Mannnn, tu gaspilles pendant que ton pauvre père se retient d’aller se nourrir dans les vidanges en cachette! ».
J’essaye de changer le mal de place devant une série que mon frère m’a vendue sur Netflix, Le problème à trois corps. À date, c’est pas pire. Un peu weird. Je fume un petit joint dans la cour, mais au lieu des amandes au chocolat qui me font des clins d’œil lubriques dans l’armoire, je me contente de me ronger les ongles. Je me couche encore tôt.
Le sommeil est le meilleur remède contre la faim.
Jour 3
Constat étrange : j’ai pas si faim en me levant. Est-ce à cause de mon corps qui s’habitue?
Sur le plan psychologique, je me sens amorphe et résilient. J’accepte mon sort en me versant un café noir pendant que ma famille déjeune. Je salive en voyant ma fille se resservir des Frosted Flakes, mais je tiens le coup.
Comme j’ai décidé de préserver ma routine (et de sauver l’environnement), j’enfourche ma bécane pour me rendre au bureau. L’effort physique m’assomme. En arrivant à destination, une dizaine de kilomètres plus tard, j’ai plus envie d’écouter la trilogie du Seigneur des anneaux (version longue) que de travailler. Heureusement, je suis chez URBANIA, donc je peux passer ma journée sur TikTok en faisant semblant que je me documente sur de nouvelles tendances.
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Sans farce, le workaholic que je suis se demande s’il est possible de conjuguer le travail avec un régime du genre. Je suis pas mal moins productif, pas le choix de l’admettre. Par contre, je suis crinqué en maudit.
Pour le deuxième matin de suite, je chiale contre tout ce qui bouge dès que je pose le pied dans la salle de rédaction.
Interrogé sur le comportement du doyen de son équipe (kekou), notre patron Jean-Pierre Bastien déclare :
« Ça fait plusieurs années que je le connais et je n’avais jamais côtoyé cette version d’Hugo Meunier. Trois jours après avoir commencé son jeûne hydrique, j’ai l’impression de voir l’enfant illégitime que le Diable de Tasmanie aurait eu avec Hulk, muscles et couleur verte en moins. Irritable, à cran, à une remarque contrariante de se transformer en tornade, voilà le Hugo qui ne mange pas. »
J’essaye de prendre mon trou pour le reste de la journée, qui passe étonnamment vite. Au dîner, je bois mon bouillon de poulet devant mon ordi, à l’abri des odeurs de lunch de mes collègues.
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Je jongle avec l’idée d’abandonner le projet ce soir, après 72 heures de jeûne, mais je sais que je vais le regretter. Je peux tenir encore un peu… mais pas longtemps.
Pour me sentir moins seul dans cette niaiserie, je passe un coup de fil à mon amie Valérie Fréchette-Coculuzzi, qui m’a confié l’autre jour avoir déjà relevé le défi quand elle avait 20 ans. « J’y ai quasiment laissé ma vie », a-t-elle ajouté, ce qui a bien sûr titillé mon intérêt.
Val me raconte l’avoir fait il y a huit ans, dans l’espoir de perdre rapidement du poids. « On m’avait dit que ça nettoyait le corps et le repartait à zéro. C’est faux, en fait. Certaines parties de ton corps se chargent déjà de ça », raconte Valérie.
À la 3e journée, des points noirs apparaissent dans son champ de vision lors d’une balade en vélo, la forçant à s’asseoir par terre à plusieurs reprises. Malgré ce signal d’alarme, elle maintient son régime, en plus de s’entraîner.
Les choses se corsent au cinquième jour, lorsqu’elle se lève en pleine nuit dans un sale état. « J’ai jamais été malade de même. J’ai vomi de la bile, fait de la fièvre, je grelottais. On dirait que mon corps s’est cleansé en expulsant tout ça. J’ai recommencé tranquillement à manger avec du melon d’eau », explique Valérie, mettant ainsi fin à son jeûne.
Même si elle a perdu dix livres en cinq jours, elle déconseille vivement de se lancer dans toute forme de diète du genre.
« L’industrie du bien-être vaut des milliards et fait de l’argent sur les complexes du monde. Mais au final, la seule chose qui aide, c’est d’adopter une vie saine », explique Valérie, qui a repris son poids initial en une semaine. Elle croit que si le jeûne hydrique est aussi populaire, c’est qu’il constitue une alternative économique aux cures de jus et autres méthodes souvent hors de prix. « La meilleure rébellion contre tout ça, c’est de s’aimer », tranche aujourd’hui Valérie.
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Le retour en vélo est pénible, gracieuseté de la côte Berri.
Le beau temps laisse flotter une odeur de BBQ dans les rues.
Une récompense d’eau et de tisane m’attend au fil d’arrivée.
Ma mère vient souper à la maison. Pendant que ma famille a le dos tourné, je vole un morceau de salade noyé de vinaigrette grecque.
Jour 4
Première fois que je perçois des bienfaits.
J’ai dormi comme un bébé (10h30-6h30) : très rare de faire une aussi longue nuit, dans mon cas.
Je suis en forme, j’ai pas si faim. Le combo céréales/toast de ma famille me laisse de marbre. Je bois un café sans rien. Je pourrais arrêter l’expérience (c’est peut-être ce qui me rend heureux, justement, la perspective de manger), mais je décide de l’étirer un peu.
J’ai perdu 7 livres depuis samedi, m’indique la balance. Devant le miroir de la salle de bain, j’ai presque une shape de plage. Le mot «presque» est ici vraiment important.
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Fin de l’expérience : 205 livres
Aujourd’hui, je descends à La Pocatière dans le Bas-Saint-Laurent, pour présenter une conférence aux étudiants du cégep. À la hauteur de Lévis, je considère avoir assez souffert. Je brise le jeûne dans le dépanneur d’une station-service, avec une poignée de raisins rouges et des cubes de fromage. On recommence en douceur.
Ma cousine Émilie m’accompagne, prend un sandwich, un saucisson louche et une barre de chocolat. Je mange tranquillement. La sensation est bizarre, la collation est satisfaisante. Le sandwich au jambon de ma cousine a l’air nettement meilleur, mais mes recherches m’ont apprises de ne pas brusquer mon retour dans le monde de l’alimentation solide.
Il reste environ une heure avant d’atteindre La Poc. Je passe un coup de fil à Évelyne Bourdua-Roy, la médecin qui a signé l’ouvrage sur le jeûne cité plus haut.
D’emblée, elle me chicane un peu de m’être lancé dans un jeûne aussi radical sans préparations. J’aurais notamment dû me soumettre à un examen du métabolisme auprès d’un médecin, une bonne première étape pour cibler les besoins et les moyens.
« Quelqu’un qui n’a jamais jeûné et qui le fait pendant trois jours, c’est violent! »
Sinon, elle recommande chaudement le jeûne, une pratique remontant à la nuit des temps et qui s’est perdue pour toutes sortes de raisons. Pourtant, la littérature scientifique et médicale sur ses bienfaits est sans équivoque, assure-t-elle, pour régulariser le métabolisme, faire baisser la pression artérielle, le taux de glycémie, etc.
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« C’est comme si t’as une voiture hybride et que tu quittes le réservoir à essence pour tomber dans l’électrique », illustre-t-elle.
Après un peu plus de trois jours – et même si c’est niochon de me lancer là-dedans aveuglément -, mon corps a sûrement dû en tirer profit?
-Ton corps a probablement subi une bascule métabolique permettant des impacts favorables pour prolonger la longévité. Tu connais l’autophagie, j’espère?
-Euh…
-OK. Tu t’es vraiment lancé là-dedans sans préparation.
Évelyne m’explique que l’autophagie, c’est quand ton corps commence à faire le ménage et le recyclage des vieilles cellules, même les cancéreuses. Bref, une super méthode pour éliminer la junk à l’intérieur de ton corps. « Moi, je le propose en clinique à tous les patients qui veulent améliorer leur santé métabolique. »
La médecin s’efforce toutefois d’orienter ses patients vers de bonnes pratiques de jeûne à travers cette jungle de diètes ridicules, voire dangereuses qui pullulent actuellement, dont l’objectif est tristement trop souvent seulement motivé par la perte de poids. « C’est stupide, de manger de la soupe au chou pendant trois semaines, par exemple. Mais je me sers de cet intérêt comme hameçon. »
Plus concrètement, ce que mon jeûne a fait dans mon corps, c’est sans doute brûler mes réserves de sucre en premier, avant de se mettre à fabriquer des corps cétoniques en utilisant un carburant alternatif.
C’est pas grave si c’est pas clair, retenez juste que mon corps a probablement fait une brassée de lavage et qu’on devrait tous le faire régulièrement ET intelligemment.
« Il faut jeûner! Les gens qui mangent 5-6 fois par jour, c’est ça qui ne marche pas. Il faut parfois étirer un jeûne intermittent ou la durée de la non-alimentation pour faire baisser le taux d’insuline et améliorer la santé métabolique », résume enfin Évelyne, qui s’envolera d’ici quelques jours au Japon pour présenter une conférence sur les bienfaits du jeûne à des médecins.
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Avant de raccrocher, je lui demande si je peux recommencer à manger normalement.
« Ça risque d’être un choc si tu commences en force avec du sucre. Je recommande des légumes ou des protéines. Sinon, tes sept livres perdues vont revenir dans les prochains jours… »
Sans surprise, j’ai fait exactement l’inverse après ma conférence (un triomphe) en me tapant une fondue chinoise dans un souper outrageusement arrosé chez notre amie Chantou, qui habite Saint-Gabriel-Lalemant.
Je l’avoue, j’ai pas bien feelé une partie de la soirée, en proie à un tenace mal de cœur et une pas pire diarrhée (déso).
La faim
Mon expérience prend fin comme elle a débuté, c’est-à-dire, avec une solide gueule de bois.
Je roule vers Montréal en écrivant ces lignes (pas moi qui conduis, du calme), en retenant néanmoins quelque chose de positif de tout ça, surtout après mon entrevue avec Évelyne.
Comme j’ai tendance à manger beaucoup et souvent, ça serait peut-être une bonne chose de donner à l’occasion un break à mon corps en jeûnant de manière intermittente.
Pour l’instant, je commence ça en force, en mangeant des crudités, sans trop jalouser le McMuffin de ma cousine à côté.
C’est bon pour la santé et j’haïs pas ma pseudo shape de plage, finalement.