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Il n’y a pas de fille facile

Les aventures de l'homme moyen #59

Par
David Malo
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La semaine dernière, une lectrice m’a suggéré d’écrire une chronique sur les filles faciles. J’ai trouvé que c’était une bonne idée, mais je dois vous avouer que c’est un terme que je n’utilise pas vraiment dans mes conversations sur le sujet avec les autres garçons.

(Aviez-vous lu le 58e épisode?: Comment sortir avec une vedette)

Entre nous les gars, on ne divulgue pas vraiment de détails sur la nature de nos relations ni ne posons de jugement sur ces dernières. Généralement ce qui nous intéresse, c’est que nos amis soient heureux et ça s’arrête souvent à ça:

« T’as tu couché avec?
— Ouais
— Cool
»

Après, on élabore brièvement sur nos intentions de la revoir ou non et sur son potentiel de devenir notre blonde un jour. C’est pas mal tout. Je ne veux pas parler pour tout le monde, mais moi, c’est ça. Je suis généralement assez secret sur les détails.

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Dans mes expériences passées avec les filles, il m’est arrivé de coucher avec une fille le premier soir, le deuxième, le troisième ou même le dixième soir. Il m’est arrivé aussi de ne jamais coucher avec certaines autres même après avoir passé plusieurs soirées avec elles. Malgré tout ça, il ne m’est jamais arrivé que je définisse ces relations avec un coefficient de difficulté.

« Et puis comment c’était avec telle fille?
— Ah avec elle, c’était de facile à modéré.
— Et avec une telle?
— Ah elle, c’était de moyen à difficile
 »

Également, si un ami me raconte qu’il a couché avec une fille à leur première rencontre je ne dis pas:

« Ah, c’était donc une fille facile! »

Je dis plutôt:

« Ah, vous avez passé une belle soirée alors! »

Il y a aussi ce mythe, entretenu principalement par les filles, que les gars vont perdre intérêt si elles couchent avec eux le premier soir. Certaines filles croient que les gars ne les rappelleront pas parce qu’ils ont atteint leur seul et principal objectif: le sexe. Voir qu’on est simples de même! Franchement.

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Il est de la croyance de certaines filles que si elles prennent leur temps et font courir les garçons un peu, cela va changer l’intérêt ou le respect que les garçons vont avoir pour elles. Il n’y a rien de plus faux.

Le sexe ne change pas l’intérêt ni le potentiel d’une relation et ce n’est pas l’objectif principal à atteindre. Selon moi, le sexe est un complément à une belle soirée ou une marque de complicité avec une personne avec qui on s’entend bien et que l’on désire. Si le garçon ne rappelle pas la fille, ce n’est pas décidé parce qu’il a couché avec elle ou non. C’est plus complexe que ça. De grâce, ne vous privez pas simplement par convenance sociale ou en suivant une stratégie à cinq cennes sur comment plaire sans faire peur à l’autre. Si ça tente aux deux, je ne vois pas l’intérêt de se priver encore une fois pour avoir un futur idéal et immaculé.

Dans la société, on nous enseigne déjà beaucoup trop qu’il faut se priver et se préserver pour un avenir beaucoup trop éloigné. Il faut économiser pour la retraite, il ne faut pas être mal vu par les autres, il ne faut pas dépenser, il faut se préserver pour le grand amour, etc.

Qu’est ce que ça donne?

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Pourtant, nous sommes tous voués à mourir un jour et combien d’entre nous vont se rappeler de toutes les fois ou nous nous sommes privés par souci de ce que pourraient penser les autres?

Si ce n’est pas maintenant, quand?

Ce n’est pas pour rien que tous les grands sages nous ramènent à l’importance du moment présent qui est, d’une certaine manière, le seul moment qui existe.

De toute façon, ce qu’on fait dans le lit, ça se fait à deux, il n’y a pas de filles faciles, pas plus qu’il n’y ait de gars crosseurs. Personne ne prend quelque chose à l’autre. Le stéréotype de dire que le gars qui se pogne plein de filles est cool et que la fille qui se pogne plein de gars soit une traînée est tellement désuet que ça fait peur.

L’important dans tout ça, c’est que tout soit fait dans un respect mutuel et ce que ce soit le premier soir ou le dixième, que ce soit le troisième gars de la semaine ou le premier.

Le respect, c’est de bien communiquer ses attentes pour ainsi donner le choix à l’autre, que l’autre sache parfaitement dans quoi il s’embarque.

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« Tu me plais vraiment, mais moi je veux être la seule!
– OK bon, je pense que c’est mieux qu’on arrête là, je n’ai pas vraiment le goût d’être en couple pour le moment.
 »

Si une personne s’attend à de belles promesses d’amour éternel avant d’avoir une relation intime, c’est à elle de l’exprimer et à l’autre d’être honnête avec elle.

Voilà ce que je pense des filles faciles, mais comme chaque semaine je me demande si je suis le seul à penser comme ça, je suis allé sur des forums pour voir ce d’autres gens en pensent et voici quelques-uns de ces commentaires:

Qu’est-ce qu’une femme facile :

« C’est une femme qui ne va pas passer à côté d’un moment de plaisir si le consentement est mutuel. »

« Une femme qui ne se prend pas la tête avec les préjugés! Peut-être qu’un jour, ce sera une qualité? »

« Une femme facile est une femme qui sait profiter de la vie. Un homme qui la traite de salope est un connard. »

« Une femme facile est une femme franche physiquement et mentalement. Elle ne met aucun préjugé dans ses relations avec les autres. Il suffit qu’elle trouve un peu de compatibilité avec un mec pour qu’elle entre en harmonie avec lui, sans avoir à respecter des délais protocolaires de temps!!!!
La femme facile c’est la femme avec qui la communion est facile, la vie est facile!!!
Mais est-ce qu’il en existe?????
 »

Voyez comment c’est facile, il n’y a pas de fille facile.

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* Les commentaires de ce texte ont été recueillis sur ce site.