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Guide télé automne 2025

Le grand guide de la rentrée télévisuelle 2025

Soyez au fait des séries les plus cool de l’automne avant qu’elles ne le deviennent.

Par
Benoît Lelièvre
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Le mois de septembre s’est discrètement pointé le bout du nez, ce qui veut dire qu’on est déjà spirituellement en automne.

Bientôt, p’tites laines carreautées, lattés à la citrouille et familles euphoriques dans un champ de pommes envahiront votre fil Instagram comme le bonhomme passé sept heures, mais rassurez-vous : il restera toujours la télé pour vous évader des températures plongeantes et du conformisme algorithmique.

Tandis que la guerre du contenu fait toujours rage entre les grandes plateformes de diffusion, ces dernières semblent avoir tiré quelques leçons d’échecs aussi cuisants qu’évitables que sont Rings of Power ou la litanie de contenus Star Wars dont tout le monde se fout.

Pour la première fois depuis quelques années, l’offre de contenu télévisuel est, ma foi… excitante?

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Cet automne, vous aurez droit au retour de nombreuses valeurs sûres, mais aussi (accrochez-vous bien) DE NOUVELLES IDÉES! Oui, oui! De toutes nouvelles séries qui ne se déroulent pas dans un univers créatif que vous connaissez déjà et qui comportent une certaine notion de risque pour les diffuseurs.

Puisqu’il y aura plus de contenu mis à votre disposition que d’heures pour les regarder, j’ai recensé les nouveautés les plus excitantes, et les ai regroupées par thème.

Cette année, vous aurez le luxe de choisir ce que vous avez le goût de regarder selon votre humeur.

Le nouveau STAT

Antigang (ICI Radio-Canada, 8 septembre)

La quotidienne est un plaisir insulaire dont il faut saisir les codes afin de l’apprécier à sa juste valeur. Les intrigues sont toujours un peu garrochées (parce qu’il en faut beaucoup pour produire 120 épisodes d’une demi-heure) et on y répète très souvent l’information pour que l’auditoire puisse suivre, même après avoir manqué un épisode ou deux, mais si vous arrivez à faire la paix avec ces particularités, Antigang saura vous charmer.

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La distribution de la nouvelle émission de Nadine Bismuth et Luc Dionne est franchement rafraîchissante. Patrice Bélanger en policier véreux? Je l’avais pas vu venir, et en plus, il est excellent. Vincent Graton en chef d’escouade antigang bourru? C’est surprenant, mais ça fonctionne. Sébastien Ricard en mafieux banlieusard? Karine Gonthier-Hyndman en première de classe un peu baveuse? Vous allez vous attacher ET faire des memes.

Sinon, vous pouvez juste continuer à regarder STAT

STAT, (ICI Radio-Canada, 9 septembre)

Pourquoi faire son deuil du personnel de l’hôpital Saint-Vincent quand on a encore accès au personnel de l’Hôpital Saint-Vincent, hein? En tout cas, à l’urgence, le bordel est pogné plus que jamais et la majorité des docteurs ont démissionné, mais Emmanuelle et Pascal Saint-Cyr gèrent cette énième crise comme eux seuls savent le faire, c’est-à-dire avec beaucoup d’intensité et de vélo stationnaire.

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Sans farce, cette nouvelle mouture de STAT a conservé la fougue de son précédent format, malgré une présentation plus soignée, des dialogues plus efficaces et des scènes ambitieuses, le tout avec une réalisation signée Julie Perreault. Même si les premiers épisodes sont tellement chargés qu’ils mettront au défi votre TDAH, c’est un réel plaisir de voir une série phare prendre du recul de la sorte pour se concentrer sur ce qu’elle fait de mieux : nous faire ressentir l’immense pression que subit notre système de santé.

Le gros drame très sérieux

Task (Crave, 7 septembre)

Vous savez de quel genre de drame je parle. Celui avec beaucoup de violence et une enquête policière aussi compliquée qu’émotionnellement éprouvante. Écrite et produite par Brad Ingelsby (Out of the Furnace, Mare of Easttown), Task met en vedette Mark Ruffalo dans le rôle d’un enquêteur chargé de monter une escouade spéciale responsable d’élucider une série de braquages à domicile.

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Vous ne rirez probablement pas beaucoup, mais j’accueille quand même avec beaucoup d’enthousiasme l’idée d’avoir autre chose à se mettre sous la dent que du true crime.

La série dramatique un tout petit peu moins sérieuse

Black Rabbit (Netflix – 18 septembre)

Contrairement à ce que vous pourriez croire, le sang et les larmes ne sont pas nécessaires à mon appréciation d’une série télé. Parfois, tout ce dont j’ai besoin, c’est une idée claire et d’une distribution qu’il m’aurait été impossible d’anticiper. Par exemple, Jason Bateman dans le rôle d’un tout croche qui doit son cul au crime organisé et Jude Law qui joue son frère propriétaire d’un restaurant branché à New York.

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L’idée est simple : Jake (Law) est la seule personne au monde capable (et modérément désireuse) de sortir son frère du pétrin, même s’il risque de tout y laisser. C’est plus coloré, stéréotypé et énergétique que Task, tout en restant un brin ludique. Pour les soirs où vous n’aurez pas le goût de vous investir émotionnellement.

La série avec des personnages qu’il fait bon haïr

Avant le crash, saison 3 (ICI Radio-Canada, 8 septembre)

Avant que Florence Longpré et Empathie viennent redéfinir les standards d’écriture pour la télé québécoise, Avant le crash était (à mon avis) notre plus grande fierté au petit écran. Pour cette troisième et ultime saison, Éric Bruneau et Kim Lévesque-Lizotte sauront-ils encore élever le niveau et terminer leur série avec panache? Difficile d’écrire une fin à la hauteur d’un récit, surtout lorsque celui-ci est impeccable.

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Mettant de l’avant des personnages complexes et tourmentés qui naviguent un monde impitoyable, Avant le crash nous offre, depuis 2022, le plaisir d’haïr ses personnages carnassiers, mais aussi de changer d’idée à chaque deux ou trois épisodes. Pour ma part, j’ai très hâte de retrouver le sombre François Lecompte d’Émile Proulx-Cloutier et les observations philosophiques en voix off d’Éric Bruneau.

Si vous avez juste le goût d’haïr le même personnage tout le temps

Wayward (Netflix, 25 septembre)

Dernière série de fiction engendrée par la folie true crime des dernières années, Wayward s’intéresse à l’industrie des « ados en détresse » qui a fait énormément de victimes au fil des années 1980 et 1990 aux États-Unis. Plusieurs séries documentaires comme The Program ou Teen Torture, Inc. ont documenté le phénomène en long et en large et l’occasion est belle pour se projeter dans des personnages fictifs pour un peu de catharsis.

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Menée par la toujours excellente Toni Collette dans le rôle de la méchante réformatrice d’ados en chef Evelyn Wade, la série met en lumière la contradiction inhérente entre l’image propre du « rêve américain » et la brutalité nécessaire au maintien de ladite image. Il fait toujours bon vivre à travers des adolescents qui bravent la violence et l’injustice et dans Wayward, ces phénomènes ont un visage.

Pour ceux et celles qui ne trippent pas sur les nouvelles affaires

Stranger Things, saison 5 (Netflix, 26 novembre)

Si vous avez envie de vous replonger dans un univers familier avec des personnages que vous aimez déjà, Stranger Things amorce son dernier chapitre cet automne. Une cinquième et ultime saison qui promet une conclusion spectaculaire aux aventures dans l’upside down du groupe d’amis qu’on suit depuis leur plus tendre enfance.

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Même si la nostalgie des années 1980 aux lunettes rose bonbon de Stranger Things n’a jamais été mon bail, il faut quand même rendre à César ce qui lui appartient : quelle autre série aurait pu faire revenir Master of Puppets d’entre les morts plus de 35 ans après sa sortie? Stranger Things nous fait miroiter un adieu spectaculaire depuis presque un an et elle compte bien faire durer le plaisir puisque la deuxième moitié de la saison débarque en ligne les 25 et 31 décembre!

Pour ceux qui trippent uniquement sur les nouvelles affaires

Ils vécurent heureux (Crave, 25 septembre)

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La génération Z vous mystifie? L’éclatement des modèles amoureux au XXIe siècle vous exaspère? Quoi de mieux pour mettre en contexte ce tourbillon de nouvelles idées qu’une comédie romantique mettant en vedette deux nouveaux mariés de 25 ans entourés d’un groupe d’amis qui bousculent les codes de l’hétéronormativité et se questionnent sur la façon de vivre leur amour.

Mettant en vedette Lévi Doré et Chanel Mings, deux de nos plus beaux et jeunes talents, Ils vécurent heureux est, d’abord et avant tout, une merveilleuse opportunité de les laisser nous éblouir. Si on connaît déjà bien Lévi Doré grâce à Chouchou, préparez-vous à rencontrer une Chanel Mings aussi fougueuse que vulnérable. C’est une comédienne que j’apprécie beaucoup.

La série pour laisser le réel derrière

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Fallout, saison 2 (Amazon Prime Video, 17 décembre)

Les enthousiastes de science-fiction et de jeux vidéo seront heureux d’apprendre que Fallout reprend du service pour une deuxième saison. Pour ceux et celles déjà au fait, Lucy (Ella Purnell) et Cooper (l’inimitable Walton Goggins) se rendront à New Vegas en quête de vérité sur le père de l’héroïne et la genèse du monde postapocalyptique qu’ils habitent.

Bien que les adaptations de jeux vidéo se soient historiquement révélées un terrain assez hasardeux, la première saison de Fallout avait merveilleusement bien transmis le côté expansif et imprévisible du matériel d’origine. Optant pour une présentation colorée plutôt qu’un réalisme froid et tranchant, Fallout a su conserver l’esthétique originale des jeux vidéo et son ton unique pour transmettre son univers au petit écran. Une série qui ne fait pas les choses comme les autres.

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Le plus grand mystère de l’automne

Pluribus (Apple TV+, 7 novembre)

Je vous ai gardé le meilleur pour la fin : une série à propos de laquelle on ne sait presque rien, sauf qu’elle est signée par monsieur Breaking Bad lui-même, Vince Gilligan. La prémisse tient sur une ligne : une autrice semble être la seule personne au monde immunisée contre un virus qui rend tout le monde perpétuellement heureux et satisfait. Apple TV+ a tellement confiance en cette série qu’elle a déjà commandé une deuxième saison.

Étiquetée comme une série de science-fiction, j’ai bien hâte de voir si l’attente d’une nouvelle proposition de Vince Gilligan en aura valu la peine.

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Fait que, n’allez pas aux pommes cet automne. Confiez la collecte à un ami avec des enfants en bas âge à distraire la fin de semaine pendant que vous regardez de la merveilleuse télé!

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