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Est-ce qu’on va bientôt pleurer le (roi) lion? Rien ne va plus pour le félin
Comme plusieurs, j’ai visionné le documentaire Blackfish sorti en 2013 qui se penchait sur la captivité controversée des épaulards et ses dangers pour l’homme et les mammifères marins.
Au début de l’été, je m’étais promis de ne pas visiter de zoo: les enclos ne sont clairement pas les habitats naturels des animaux.
Et ensuite, j’ai reçu une invitation du Parc Safari pour aller assister au déjeuner des lions. Ma moralité a été mise à l’épreuve. Mon compas moral a pointé vers le « non » un centième de seconde… et j’ai dit oui.
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Les lions sont désormais une espèce vulnérable
C’était vraiment le fun de pouvoir témoigner de la majestuosité de ce grand félin de très près, mais ce n’est pas ce qui m’a le plus marqué.
Ce qui m’a ébranlé, c’est quand la zoologiste m’a appris que les lions africains, qu’on célébrait justement en fin de semaine lors de la journée mondiale du lion, sont maintenant classés comme une espèce vulnérable.
Qu’est-ce que ça veut dire? Qu’il n’en reste qu’environ 20 000 et que c’est inquiétant.
Qu’est-ce que ça veut dire? Qu’il n’en reste qu’environ 20 000 et que c’est inquiétant. Ça pourrait être pire, mais la situation demeure alarmante.
Alors qu’il était le roi de savane, sa population a chuté de 40 % dans les trois dernières générations. Ils n’occupent plus que 8 % du terroir qu’ils couvraient avant.
Ça les pousse à vouloir explorer et par « explorer » je veux dire « terroriser des humains qui n’auront aucun scrupule à les tuer ». Même que certains richissimes touristes sont prêts à payer pour les abattre.
Certains pourraient argumenter que ce n’est qu’une infime partie du problème. Malheureusement pour le reste du royaume animal, l’activité humaine est une fois de plus responsable de ses impacts catastrophiques sur l’écosystème.
Comment ça marche être « être en voie d’extinction »
Le mécanisme pour sonner l’alarme animalière n’est pas aléatoire. Ce n’est pas un dude qui réalise que son ours a cessé de venir se baigner dans sa piscine un matin et qui déclare par le fait même que les ours sont sur le bord de disparaître.
Le tout est régi par l’Union internationale pour la conservation de la nature qui comprend 213 états et agences gouvernementales dans ses membres.
L’organisme compte plus de 13 000 spécialistes qui se partagent 6 commissions différentes. L’une d’entre elles est la Commission de la sauvegarde des espèces.
Elle comprend des chercheurs, des vétérinaires de la faune et autres experts en la matière. Ensemble, ils sélectionnent les animaux qui finiront sur la liste rouge des espèces menacées.
Comment fonctionne le classement de la liste rouge
Après un processus rigoureux, les espèces sont étudiées et sont classées dans une catégorie. Les manques de ressources ou d’informations font en sorte qu’il existe deux classes à part :
Espèce non évaluée : On n’a pas encore pu déterminer si cette espèce est en danger ou non. Elle pourrait l’être. Elle pourrait ne pas l’être. On n’a pas encore eu la chance de s’y attarder.
Espèce à données insuffisantes : Les animaux qui se trouvent dans cette catégorie ont déjà eu des recherches à leurs sujets, mais elles n’ont pas pu être concluantes suite à un manque d’information.
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Dans les animaux qu’on a pu classer, du scénario le plus calme au plus défavorable, on compte :
Espèce de préoccupation mineure : Cette catégorie renferme les animaux pour qui c’est pas mal chill, comme la bernache du Canada.
Espèce quasi menacée : Il faut immédiatement se mettre à l’ouvrage pour aider ces animaux, sinon ils sont à risque de devenir menacés.
C’est le cas en ce moment pour le rhinocéros blanc du Sud, le jaguar et le manchot empereur. Oui oui, les petites bêtes du film La Marche de l’Empereur pourraient ne plus marcher sur la terre si on ne fait pas attention.
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Ensuite, ça devient plus grave
Espèce vulnérable : Ces espèces rencontrent un des cinq critères de l’organisme et sont considérées à haut risque d’une extinction.
C’est dans cette classe que se situent les lions africains, mais aussi le hamster doré, la panthère des neiges, le dingo, le mandrill, le crocodile américain et le paresseux à crinière ainsi que plusieurs autres animaux.
Espèce en danger : Ces espèces risquent sérieusement de n’être plus sur cette terre dans un futur proche. En 2012, on y retrouvait 3 079 animaux et 2 655 plantes.
Pour une courte liste, on y retrouve le diable de Tasmanie, la girafe de Rothschild, le tigre du Bengale, l’éléphant d’Asie, le gorille des montagnes, le chimpanzé, le bonobo, la baleine bleue, et le — je dois le dire, le plus mignon d’entre tous — le panda roux.
Espèce en danger critique : Ces espèces sont en danger d’une disparition imminente.
Il est peut-être trop tard pour sauver le rhinocéros de Java qui ne compte plus que 40 individus, même chose pour le marsouin du Pacifique avec une trentaine d’individus restants, ce qui le place dans la liste des 100 espèces les plus en danger.
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Lorsque le mal est fait
Lorsque nous avons atteint un point fatidique, les animaux sont classés comme :
Espèce éteinte à l’état sauvage : Ces espèces n’existent plus dans leurs habitats naturels. Nous les trouvons uniquement en captivité ou dans un endroit acclimaté pour eux hors de leurs aires de répartition historiques.
C’est le cas du rhinocéros blanc du Nord et du tigre de Chine méridionale.
Espèce éteinte : Lorsqu’on ne peut plus en retrouver sur le globe terrestre.
Le dodo et le tigre de la Caspienne sont allés rejoindre les dinosaures et font maintenant partie du passé.
Et les zoos dans tout ça?
Avec tous ces animaux menacés à l’état sauvage, l’importance des jardins zoologiques prend de plus en plus de place. Ce sont des endroits où des chercheurs et des vétérinaires peuvent avoir accès aux animaux pour les étudier de près.
Avec tous ces animaux menacés à l’état sauvage, l’importance des jardins zoologiques prend de plus en plus de place. Ce sont des endroits où des chercheurs et des vétérinaires peuvent avoir accès aux animaux pour les étudier de près. Encore faut-il s’assurer que tout se fait dans les règles de l’éthique, ce qui est loin d’être simple.
Une chose est sûre, ce serait vraiment plate de regarder Le Roi Lion dans 50 ans en se disant que ces magnifiques animaux n’existent plus et qu’on a rien fait pour que ça n’arrive pas.