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Destination : Séparation!

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Avec mon ex y’a quelques années, on s’est tapé un roadtrip jusqu’en Alberta, terre du pétrole, et lieu naissance de mon père. Cinquante-six heures de voiture!

Si tu veux savoir si ton couple est fait pour durer, voyage.

Traverse le Canada en bagnole! Parce que lorsque tu t’engueules, t’as nulle part où aller, t’es obligé de rester. Tu peux pas dire : “Arrête le char je veux débarquer! LAISSE-MOI ICI ENTRE CE CONIFÈRE ET CE CHEVREUIL!”

J’ai pensé à trois reprises me pitcher en bas de l’auto. Je me disais, reste molle et roule, reste molle et roule… Dans les films ça fonctionne. Ensuite, j’ai pensé que ça serait plus sage et plus sécuritaire si je poussais mon chum en dehors du char. C’est tellement plat les Prairies, si tu te penches, et que tu regardes attentivement à l’horizon, ça se peut que tu te voies le trou d’cul. Il aurait donc roulé longtemps sans frapper d’obstacle.

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Au Manitoba, je gardais le set de chambre, pis lui le système de son. Rendus en Saskatchewan, on s’arrêtait sur le bord de la route pour forniquer dans le bois.

Notre relation a duré 2 ans de plus. Cinq ans en tout à vivre dans la passion où la chicane amenait à la réconciliation et la réconciliation, à la chicane. La réconciliation c’était doux, des larmes d’amour qui coulaient autant chez lui que chez moi, la peur de perdre l’autre qui se dissipait, un high réconfortant, du sexe magnétique. Rien de sain, je dirais même du malsain addictif. J’aurais pu écrire une toune pour Rihanna sans les coups de poing.

Les chicanes devenaient de moins en moins logiques, les sautes d’humeur sortaient de nulle part, y’avait du pointage de doigt à deux pouces de la face qui me donnait juste le goût d’y casser les phalanges et beaucoup de mots qu’on a regrettés.

Rien de pire que s’engueuler avec quelqu’un qui n’est pas logique dans ses arguments.

Un jour on s’obstinait sur une technicalité. Je lui disais que son feu sauvage c’était de l’herpès, lui, il disait que c’était un bobo de fièvre. MÊME CHOSE. Ça m’écœurait pas, c’était juste une question de fait. “Chéri : j’ai un bac en sexologie, on a étudié les ITSS. ‘Feu sauvage’ et ‘bobo de fièvre’ sont des synonymes de l’herpès.” Sa réplique : “Retourne faire ton BAC, t’as clairement rien compris.”

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Ah ben c*lisse, SAY WHAT? Dur de garder son calme devant quelqu’un qui t’insulte illogiquement. À chaque fois, ça finissait par un de nous deux qui quittait la pièce pour éviter que ça escalade. Mais dans ce temps-là, on habitait dans un 2 et demi. On avait juste deux pièces, alors à défaut de m’enfermer dans les toilettes, je quittais point. Je revenais, on bougonnait, on évitait le sujet et on attendait la prochaine chicane. Ça s’est passé comme ça jusqu’à la séparation.

Tristement cher lecteur, c’est ce que je dois faire maintenant. Vous et moi, on doit se séparer.

J’ai besoin d’un break de nous. C’est pas vous c’est moi. J’ai un enfant à sortir de mes entrailles et le tome deux de mon roman à sortir de mes neurones. Je vous laisse (musique dramatique). J’ai besoin de temps. Le temps de gérer tout ça si je n’veux pas me faire hospitaliser pour folie passagère.

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D’ici à ce qu’on reprenne et qu’on ait du fou sexe de réconciliation (musique R & B suave), je tiens à vous remercier d’avoir partagé mes articles et de les avoir commentés. Vivre ce roadtrip-là sans vous aurait été bien ordinaire.

Ce fut un privilège d’avoir accès à vos cerveaux pour y déposer quelques émotions.

Love, Mélanie xx

***

Pour lire un autre texte de Mélanie Couture : “J’t’aime, j’t’haïs”

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