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Cette semaine, j’ai eu peur d’avoir attrapé la COVID-19

Et ça m'a confirmé que la santé devrait toujours passer avant le travail.

Par
Pierre-Luc Racine
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Cette semaine était censée être douce. Ceux et celles qui me suivent ici savent que je me lance des défis régulièrement et que ça chamboule tout mon quotidien. Ces derniers jours, je planifiais plutôt prendre de l’avance sur certains projets. Sept jours du type «recherche et développement», mettons.

Dimanche, je me lève avec un fond de mal de gorge, mais c’est fréquent dans mon cas comme je dors sous les bourrasques de mon air conditionné.

Lundi, le mal de gorge reste stable. Début d’après-midi, je suis au gym et je commence à être happé par un mal de tête. Au point où publier mon fun fact mathématique en story Instagram devient plus compliqué que ça devrait pour un nerd comme moi. J’ai coupé court mon entraînement pour me reposer chez moi. En soirée, je suis frigorifié. Là, c’est officiel, je suis malade. Je dois avoir un petit rhume.

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Sauf que non, vers 23 h, je commence à faire de la fièvre. Je m’enligne vers une grippe plus qu’un rhume. Et une grosse grippe. En pandémie mondiale, fuck, j’ai peut-être attrapé la grippe qu’il ne faut absolument pas chopper.

La honte et la culpabilité

J’ai dormi 3 heures en tout. Physiquement, mon corps brûle de la tête et est congelé du reste. Dans ma tête, je suis envahi d’anxiété et d’angoisse d’avoir contracté le coronavirus.

À ces émotions normales lorsque la maladie nous rend visite, j’avais aussi de la culpabilité qui venait appuyer le dessus de cette montagne d’émotions. Bien que j’aie toujours respecté toutes les règles sanitaires et de distanciation, je me trouvais cave d’avoir pris ces risques-là si j’ai finalement la COVID et que je pouvais aboutir sur un respirateur à l’hôpital.

En plus de tout ça, j’avais honte. Parce que les gens autour de moi qui ont vu mes stories de visites au cinéma ne savent pas que j’ai toujours pris toutes les précautions. Je vais passer pour le gars qui a passé son été dans des partys qui sont devenus des nids de propagation. Je ne voulais pas être jugé comme étant aussi stupide que ces gens-là.

Aussi, l’action d’écrire aux gens qu’on a croisés dans les 10 derniers jours pour les avertir qu’on a attrapé une maladie virale, ça fait ITS. Ça ne devrait pas être gênant, mais t’sais.

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L’attente

Le centre de dépistage à côté de chez moi est sur rendez-vous seulement. Le bon côté de ne pas dormir de la nuit, c’est d’être réveillé lors de l’ouverture des prises de rendez-vous.

Nous sommes mardi, je devrais avoir les résultats d’une à cinq journées. Par courriel si c’est négatif, par appel si c’est positif. Pendant ce temps, j’ai l’impression d’avoir un marteau-piqueur qui s’acharne sur mon front. Je ne sais même pas si je vais entendre mon téléphone sonner.

J’ai l’impression d’être dans un film de zombie, d’avoir réalisé que j’ai grosse égratignure sur le bras et de devoir attendre pour voir si je vais virer en zombie à mon tour.

Juste une grosse grippe

Mercredi en après-midi, je reçois le courriel que je voulais recevoir : je suis négatif! Fiou! Avec un peu de chance, c’est une juste grosse grippe qui devrait partir bientôt.

Par contre, je suis encore misérable comme Jean Valjean. Je passe du chaud au froid au chaud encore. Quand je parle d’avoir chaud, je parle d’être en complète sueur avec les fenêtres grandes ouvertes alors qu’il fait 12 degrés dehors. Je suis totalement WAP : Wet Ass Pierre-Luc.

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Les leçons tirées

Jeudi matin, je me réveille finalement avec tous mes symptômes amoindris. Je retrouve mon appétit sexuel ainsi qu’Adria Rae, Emily Willis et Adriana Chechik, mon ultime indice de santé!

Vendredi matin, je suis back in the game baby! Je décide de travailler un peu. Juste un peu parce que je ne veux pas retomber malade. Ensuite, j’ai pris le temps pour penser à ma semaine qui fut une montagne russe d’émotions. J’en ai tiré quelques conclusions:

Mardi, un de mes réflexes a été d’annuler ma présence prévue au Bordel. Je ne voulais pas être le gars qui rend un des lieux de travail impossible à travailler. C’est connu, les artistes, nous sommes très nombreux et nous nous battons pour quelques places seulement. C’était un peu crève-cœur de le faire. Cependant, cette pratique de s’isoler quand on est malade devrait être une habitude.

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Prépandémie, si le show avait eu lieu lundi soir alors que je n’avais qu’un peu mal à la gorge et un fond de mal de tête, je ne sais pas si je l’aurais annulé. Mais en y repensant, on devrait normaliser le repos même quand on commence à être malade. On a trop tendance à foncer aveuglément à travers des petits maux de tête et de gorge comme on marche à travers une tempête de neige.

D’ailleurs, mon autre conclusion est un peu évidente, mais j’aimerais rappeler à tout le monde que des congés de maladie, ce ne sont pas des vacances. Certains s’imaginent que des jours à la maison sont synonymes de binge-watcher des téléréalités sur Netflix. Bien que ça puisse être le cas, c’est une activité qui n’est même pas appréciée à son plein potentiel.

Alors, envoyer des courriels à quelqu’un qui est malade de «juste une grippe», c’est stupide. Le grippé est surement en train de passer de l’ère glaciale au sauna dans son corps. Toutes les activités professionnelles devraient pouvoir attendre. Votre santé est plus importante que n’importe quelle tâche sur votre to-do list.

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Ça a été une semaine difficile pour moi, mais ça m’a aussi fait prendre conscience de la chance que j’ai eu de n’avoir qu’une grippe et non la COVID-19.

Soyez prudent.e.s les ami.e.s.