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Adieu

On s’est aimé comme on se quitte.

Par
Hugo Meunier
Hugo Meunier
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Ça ne sera pas le texte le plus simple à écrire.

C’est pas facile de se dire adieu.

On s’est aimé comme on se quitte

Tout simplement, sans penser à demain

À demain qui vient toujours un peu trop vite.

Le bon Joe avait raison.

Au moment d’écrire ceci, demain sera le jour où on prendra l’avion pour rentrer à Montréal, au terme d’un périple de près de six mois.

On est partis en février pendant qu’on gelait à Montréal. On revient en août pendant qu’on gèle sûrement encore à Montréal. La boucle est bouclée.

Un bilan s’impose.

Je vous entends d’ici le réclamer à grands cris.

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« Hugo! J’ai suivi ce périple avec autant d’attention que l’émission Marilyn au début des années 90, ne lésine sur AUCUN détail! »

– Lucette, Blainville.

« Dans mon temps, on voyageait pas, mais on marchait 20 kilomètres nus pieds avec des patates dans notre lunch pour aller à l’école, pis ça, c’est quand le gros Gamache crissait pas le feu d’dans! »

– Bernadette, Ange-Gardien.

« Ta mère va être contente! En passant, ton père n’est pas vraiment ton père… »

– Tante Lise, Laval.

« Attention aux tables en vitre, hihihi! »

– Gilles, Sorel.

« Depuis Duhaime, j’ai arrêté de vous lire! »

– Xavier, Montréal.

« J’ai travaillé avec lui au Provigo. Pas le plus vaillant… »

– Suzanne, Saint-Eustache.

Quelques mots d’abord sur notre étrange parenthèse mexicaine de cinq jours, avant le grand retour au royaume du chialage contre un jeune divorcé qui va voir Barbie avec son fils.

Nous sommes à Puerto Morelos, un village de pêcheurs situé à une vingtaine de kilomètres de Cancún. Après avoir quitté nos ami.e.s au Brésil, nous voulions couper la poire du trajet de retour en deux.

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Et pourquoi pas s’offrir une escale prolongée à l’endroit même où nous avions achevé notre séjour asiatique, il y a quatre ans?

C’est surtout symbolique, une façon de mettre un point final à cette bulle familiale de plusieurs mois.

Comme la dernière fois, on loue une petite maison typique dans le village.

Il fait plus chaud que dans une forêt de la baie James, alors on consacre notre temps à faire des allers-retours dans une mini-piscine située dans la cour.

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On pousse même le bouchon de la nostalgie jusqu’à aller manger nos tacos au même bouiboui que la dernière fois. Ils se sont grayé d’un genre de DJ les snoros. Ça tue un peu le charme d’entendre du Cardi B au lieu du mariachi.

Le pueblo est un peu plus touristique, d’ailleurs, et semble en voie de perdre son statut de village d’Astérix dans l’empire des resorts voisins.

Juste à l’aéroport (Cancún, I know), on se sentait comme des fans de Slayer à un concert de Roxane Bruneau avec nos sacs à dos tout crottés à travers des hordes de fashionistas à roulettes.

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La foule de touristes britanniques se fendait en deux sur notre passage, en scandant : « shame! Shame! Shame! »

– ¡No me molestes [mosquitos]!, se lamentait la pauvre Martine, chassée de l’aéroport dans la disgrâce.

Depuis, elle soupire et pleure sans arrêt, nostalgique à l’idée de retrouver notre vie d’avant. Elle braillait pas plus tard que ce matin au café.

Pour l’achever, la toune Everybody’s talkin’ de Harry Nilsson jouait dans la place.

I’m goin’ where the sun keeps shinin’

through the pourin’ rain

Goin’ where the weather suits my clothes

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Bref, elle a tellement le vague à l’âme qu’elle pourrait représenter le Canada en surf mélancolique*.

*C’est de la poésie, je pense. De secondaire 2, mais de la poésie pareil.

Après un mois au Brésil à ne rien comprendre, on peut se consoler un peu en flashant notre espagnol, franchement rendu pas pire.

Pas mal ma plus grande fierté de ce périple (ex aequo avec « ramener ma famille en vie »).

Le hic, c’est que l’endroit est tellement touristique que tout le monde parle la langue de Jay Kutcher.

On persiste pareil en espagnol, avec la fougue de Francis Reddy dans un téléthon.

Cette maîtrise linguistique a porté ses fruits au petit marché près du port, où j’ai fait descendre le prix de mes fausses Ray Ban de 850 pesos (70 $) à 100 pesos (8 $). Sans blague, je suis le Obi-Wan Kenobi de la négociation.

– Tu vas rentrer chez toi et penser à ton avenir.

– Euh, j’vais rentrer chez moi et penser à mon avenir…

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Reste à clore la portion « activité » de ce voyage en snorkeling. Ça regarde mal côté translucidité aquatique, puisque la mer est tapissée de sargasses.

Mais bon, toute la famille souhaite s’émouvoir devant des poissons tropicaux.

Allez, une dernière pour la route.

Merci

Nous voilà au segment « fin de Passe-Partout » de cette chronique. Cliquez s’il vous plaît ici avant de poursuivre.

Permettez que j’interpelle directement mes camarades de voyage. Les enfants liront probablement ça dans dix ans, de toute manière (j’ai dû leur tordre un bras pour lire l’article dont ils sont les vedettes dans Les As de l’Info). Victor aura 25 ans (gulp), sera un dessinateur professionnel et voyageur aguerri, en plus de ressembler encore plus au joueur de soccer Erling Haaland (moi je trouve qu’il ressemble à Matt Damon).

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Simone, 21 ans, sera danseuse professionnelle comme ses oncles, mais aussi journaliste, comédienne, prof, vétérinaire, émondeuse ou lutteuse sumo. M’en fiche, tant qu’elle fait ce qu’elle veut.

Simone

Ma belle, je t’ai vu au gré du voyage quitter le monde de l’enfance à destination de l’adolescence. Tu t’es mise à passer devant les parcs sans t’arrêter, lever le nez sur les toutous que je proposais t’acheter et sur nos histoires pour t’endormir. Je t’ai vue en revanche devenir forte, surmonter tes peurs des insectes (wark la tarentule de Tayrona, quand même), des randonnées escarpées et t’affirmer quand ton fatigant de grand frère te gossait aussi.

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À 11 ans, je fais tranquillement le deuil de l’adorable bébé enjoué, mais je me console avec la belle personne qui pointe à l’horizon.

Par chance, tu as hérité de la bonne humeur de ta mère, de son rire aussi laid que contagieux aussi.

J’ai grandi avec deux frères dans un environnement de gars (on avait un chien et un chat en plus). À travers toi, j’en apprends un peu plus chaque jour sur ta réalité, celle qui t’attend. Grâce à toi, j’ai pris conscience que si le Québec progresse et se positionne mieux qu’ailleurs dans le monde, il reste des combats à mener avant d’être zen avec le fait de te lâcher lousse dans le vaste monde.

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J’aimerais être là, jamais loin, à l’écoute quand t’auras besoin. Tu sais de toute façon que je suis incapable de te refuser quoi que ce soit. Tu es ma plus belle faiblesse.

D’ici là, merci ma belle Simone. Tu ne voulais pas partir en voyage parce que tu as plein d’ami.e.s. Normal, j’aurais aimé être ami avec toi aussi à ton âge, tu fais les meilleures vidéos TikTok. Allez, va les rejoindre, on te laisse tranquille.

Pour un bout.

Je t’aime plus que ça se peut.

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PS : J’aurais dû t’écouter pour les caïmans et pas écrire que t’avais vomi dans l’avion. Je m’excuse.

Victor

Quel apprentissage, ce voyage, pour nous deux. Je vais jouer franc-jeu : je l’appréhendais. J’ai jamais trippé sur les ados, en fait sur l’adolescence tout court. J’ai pas aimé la mienne. Pas assez cool pour être avec les cools, pas assez rejet pour être avec les rejets. Des années à errer dans la polyvalente avec mon ami Martin. J’avais hâte que ça finisse. Je te dis ça parce que je me reconnais pas mal en toi.

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Rassure-toi, tu es une version améliorée à tous les niveaux.

Ta plus grande force : tu n’es pas influençable et tu fais ton chemin sans la valorisation d’autrui. Des atouts en acier trempé pour faire face à l’avenir qui se dessine, plein de promesses.

Je vais toujours me rappeler avec nostalgie de nos activités à deux; ce dîner à La Paz, ce tour de bateau merdique à Valparaiso. Je n’avais pas l’impression de me promener avec un fils, mais avec un ami.

Tu es empathique, drôle, curieux, intéressant et un brin space. Si tu te lances dans le cannabis, je vois un bon potentiel de type « sérieux, regarde toutes ces étoiles, crois-tu que quelqu’un quelque part là-haut fait exactement la même chose que nous en ce moment. Man, fais-moi un shot ».

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C’est pas mal le genre de relation que je nous imagine, plus tard. Amicale. Avec ou sans l’aide de la SQDC.

Déjà que t’aimes Pearl Jam, Final Fantasy et Family Guy. On est fait pour s’entendre.

Merci, mon fils. Bien sûr je m’ennuie de ta voix d’hélium d’enfant, je trouve ça dur que tu ne sois plus colleux, que tu te couches plus tard que moi, mais je t’admire et je suis fier de te voir aller.

PS : J’ai quand même hâte d’avoir un break de toi et de ne plus être obligé de te menacer de saisir ton osti de cell pendant 24h (menace proférée 2 857 fois en six mois, mais mise à exécution à seulement quatre reprises).

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Martine

Quelques lignes pour te réhabiliter un peu, Martine, bouc émissaire récurent des chroniques de ce voyage. Je t’ai dépeinte comme une alcoolique, une raciste, une homophobe, une grossophobe et une Hobbite habillée comme la chienne à Jacques au pays des elfes.

Quelques voix s’élevaient parfois pour se porter à ta défense.

Je recevais d’ailleurs régulièrement ce type de message, au point de me demander si un comportement toxique et bully était encore acceptable en 2023.

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Les gens doivent savoir que tu lis et approuves chacune de mes chroniques, et ce, sans vivre dans un régime de terreur. Je t’entendais rire fort au loin aux passages te concernant. Les gens qui te connaissent savent que tu es aux antipodes de la Karen redneck que j’ai inventée pour te raconter.

C’est pour ça que c’était drôle, justement.

Ton ouverture et ton sens de l’humour ne te privent pas de fleurs pour autant.

Martine, tu m’as donné deux enfants et deux longs voyages en famille. Je t’en serai toujours reconnaissant. Tu m’as donné la meilleure vie. Jamais je n’aurais pu ni voulu le faire avec quelqu’un d’autre.

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J’ai longtemps trouvé dommage de t’avoir rencontré si jeune. Je me disais que c’était voué à l’échec. Après plus de vingt ans, je me réjouis de voir qu’on fasse encore mentir les gens qui nous donnaient deux semaines à l’université.

Que ce soit à Buenos Aires ou sur mon fantasme de balcon (plancher craquant qui fait le tour de la maison dans le Bas-Saint-Laurent), je suis game de finir mes jours en te donnant des volées au Scrabble.

D’ici là, braille pas trop, trouve-nous un autre projet à la place. Tu disais taleur en revenant du snorkeling que tu punchais ta carte de voyageuses, désireuse d’écouler les deux derniers jours à dessiner et lire dans la cour.

Bon repos, tu le mérites.

PS : Merci pour l’école (j’ai arrêté de comprendre les maths en 3e année) et pour ton nouveau bikini est très VAVAVOUM.

Gagner du temps (bis)

Quant à moi, j’ai renouvelé avec brio mon objectif de la première fois : gagner du temps.

Je me suis à nouveau offert le luxe d’étirer au maximum l’élastique des moments en famille, conscient plus que jamais que les enfants nous sont seulement prêtés, avant d’aller faire tourner des ballons sur leur nez de leur bord.

C’est égoïste, je sais, mais quand ils vont s’en aller, je veux pouvoir me dire : « OK, c’est cool, laissez-moi tranquille, je vous ai assez vu ».

Cette chronique porte bien son nom pour plusieurs raisons. Sans farce, je pourrais mourir drette là tellement j’ai une vie remplie.

J’ai vécu un ou deux moments de gloire journalistique, été incognito au mariage de Justin Trudeau (too soon?), réalisé mon rêve de publier des romans, rencontré des gens formidables, en plus d’avoir fait d’autres affaires cool que j’ai pas envie que mes enfants apprennent, même dans dix ans, en lisant cette chronique en retard.

À bien y penser, tout ce qui me garde en vie, c’est l’espoir de rencontrer Eddie Vedder et vivre d’autres aventures avec ma famille.

Parce qu’en fin de compte, peu importe la longueur de ta page Wikipédia, c’est tout ce qui me restera à la fin.

Ces souvenirs.

Ah oui, le bilan!

Préparez-vous à être déçu.es.

J’ai n’ai jamais cru à ça, moi, les bilans, les palmarès et les suggestions de voyage. Chaque périple est différent en fonction de la personnalité des voyageurs et de leur combinaison. À destinations égales, Vic et moi ne ferions pas le même voyage que Martine et moi, par exemple. Ajoutez à ça une autre famille dont la dynamique/budget/intérêts varie et ça devient hasardeux de leur suggérer de manger ceci ou visiter cela.

Martine dirait que le pays idéal serait un melting pot d’endroits.

Pour moi, le puzzle utopique de ce voyage serait le mysticisme péruvien, le folklore bolivien, la gentillesse chilienne, les montagnes patagoniennes, le caractère argentin (leur steak aussi), la beauté luxuriante brésilienne et le sens de la fête colombien. J’irais vivre là.

Maintenant, si on me demande si j’ai préféré l’Asie il y a quatre ans ou ce voyage, j’ai une autre réponse plate.

« Très décevant Hugo, j’espère que la fin rachètera le reste! »

Patrick S., Montréal.

J’ai adoré l’Asie, parce que mes enfants seront à jamais figés à 11 et 7 ans dans ma tête, dans ces décors de temples bouddhistes, de tuk-tuks et de plages indonésiennes.

J’ai adoré ce voyage parce que je ne passerais plus jamais autant de temps avec mes enfants de 11 et 15 ans du restant de mes jours. That’s it.

La destination est hautement secondaire, seul compte les instants vécus ensemble. Tout ce que ça prend, c’est de beaux paysages (ça serait moins l’fun à Boisbriand) et un jeu de cartes pour jouer au trou-de-cul.

Alors, mon conseil : si ça vous tente de vivre quelque chose du genre, faites-le maintenant, si vous en avez les moyens*.

*Là-dessus, vous pouvez m’écrire en privé pour savoir si je suis millionnaire, combien ça coûte, etc. En gros, je suis conscient que suis privilégié, mais je fais des choix en conséquence. Genre, j’ai pas de lave-vaisselle et j’ai les mêmes meubles que dans mon premier appart. Ah et je comprends rien à l’argent, alors je vais sûrement payer plus tard.

N’attendez pas la retraite ou un âge où les enfants ne voudront plus trop se retrouver dans la même pièce que vous. Faites-vous ce cadeau, vous ne le regretterez jamais, c’est promis.

Si je me trompe, je rembourse votre voyage.

Ça sera toujours moins plate que la promenade Masson.

Promenade Masson que j’ai quand même hâte de retrouver. Dès cette semaine, vous risquez de me voir traîner dans un café avec mon laptop.

N’hésitez pas à venir me beugler dans les oreilles : « Heille, lâche FB pis écris ton livre esti! »

Meta Bye Bye

Ce qui m’amène (très habilement, n’essayez pas ça à la maison) à parler de Facebook. À moins d’être coloc avec les jumeaux Tadros, vous savez que ça brasse actuellement dans l’arène médiatique, en réaction à la loi C-18.

Je vous ai résumé la patente sur fond exotique de palmiers brésiliens pour rendre la situation moins déprimante qu’elle ne l’est.

Bref, le triomphe du clickbait sur l’information.

Un exemple concret? Au lieu de lire un article rapportant les actions politiques de cette brillante jeune personne, vous aurez droit à ceci.

Au lieu de lire une enquête de La Presse ou du Devoir portant sur les inconduites sexuelles d’une vedette populaire, vous aurez droit à ceci.

Tout ça constitue un pas en arrière, nous ramenant à l’époque des vieux statuts gênants qu’on déposait directement sur le mur de nos ami.e.s.

« Hugo Meunier is…HEILLE FORTIER, ON SE VOIT TALEUR AU LATULIPPE EL GROS LOL! PARTÉÉÉÉ MDR!! 😵‍💫 »

Par chance, il existe une solution : déjouer Meta.

Faque s’il vous plaît, abonnez-vous à nos infolettres, Micromags, balados et autres canaux qu’on contrôle encore.

Notre survie en dépend, à nous et à tous les autres médias canadiens.

Et même si n’aimez pas les « merdias » ou ce qu’on fait chez URBANIA, abonnez-vous pour nous haïr ou faites-le chez d’autres médias.

Empêchez-nous au moins de disparaître.

Achetez un livre québécois le 12 août puis abonnez-vous à un média québécois le 13.

Une société qui ferme la lumière sur ses médias, ça me fait terriblement peur.

J’aime pas laisser un monsieur qui s’entraîne pour un combat de MMA contre Elon Musk dans ses temps libres décider ce que j’ai le droit de voir ou non sur les réseaux sociaux.

En contrepartie, les médias ont aussi leur rôle à jouer. Plus que jamais, ils doivent redoubler d’efforts pour se rendre indispensables, proposer des contenus pertinents prouvant leur raison d’être.

Je m’explique mal pourquoi certains continuent à faire du clickbait si aucun lac virtuel n’est ensemencé.

Par exemple, cette histoire se déroulant dans le fin fonds de l’Arizona qui n’est absolument pas d’intérêt public chez nous, sinon générer des clics. Les médias — nous inclus — doivent être meilleurs que ça, faire des introspections et en profiter pour faire un pas en avant : plus besoin de miser sur un palmarès des looks d’Osheaga ou des plus beaux bikinis de la fille de Fugueuse pour se faire voir.

Pour l’heure, je fais un Martineau de moi en quittant aussi Facebook après le partage de ce texte. Mon besoin d’attention chronique me pousse à l’annoncer publiquement. Je sais, vous êtes en train de lancer des objets.

– Nooooon Hugo!! Facebook sans toi, ça sera comme un show de Guns N’ Roses sans November Rain.

Je quitte pour être en phase avec mes convictions. Présentement, celles-ci me dictent que c’est paradoxal de rester sur une plateforme qui empêche mon employeur de partager une entrevue éclairante avec Catherine Fournier, mais qui autorisera une publication sur son look de festival (qui a certainement fait tourner des têtes!)

Ça fait 16 ans que Facebook m’accompagne partout.

Comme pour mon ado du même âge environ après ces six mois de voyage, j’ai besoin d’un break.

Cette relation ne m’intéresse pas sans l’apport des médias et les débats qu’ils génèrent. Je vais virer fou si j’ai juste droit à 18 000 photos de la prochaine tornade de Montréal ou des osti de niaiseries du genre.

Comme je ne suis pas à un paradoxe près, je vais peut-être rester sur Instagram pour le moment (on vient qu’on sait pu).

C’est sûrement aussi niochon que d’aller manifester pour l’environnement en Hummer, mais j’aime ça, publier des photos de mon manger.

J’espère de tout cœur qu’on va se revoir. Sur nos canaux officiels ou, si les choses dérapent, comme commis des fruits et légumes chez Métro.

La balle est dans nos deux camps.

D’ici là, merci de m’avoir accompagné encore dans ce voyage, ce fut un réel bonheur.

Bon, awaye à maison.