5 façons d’enrichir financièrement son enfant

Vous aimez votre enfant et ça paraît. Vous veillez à ce que son alimentation soit équilibrée, vous l’encouragez à prendre l’air et à beaucoup dormir, vous stimulez son cerveau et son cœur du mieux que vous pouvez. Malgré tout, un domaine est trop souvent négligé qui, que vous le vouliez ou non, aura un impact immense sur sa vie et son bonheur futur : les finances.

Je sais, quand vous avez vu votre nouveau-né pour la première fois, ce n’est pas tellement la perspective de lui ouvrir un compte épargne qui vous a mis les larmes aux yeux.

Il reste que ses finances influenceront immanquablement son avenir. On ne vous dit pas de vous transformer en Jeff Bezos : des outils sont à votre portée pour lui éviter de vivre du stress financier, une plaie qui pourrait impacter sa santé physique et mentale, son travail et ses relations.

On vous a sûrement déjà expliqué ce que c’est, mais ça vaut la peine de prendre rendez-vous avec un.e conseiller.ère financier.ère pour en parler. L’avantage de mettre des sous là-dedans, c’est que, non seulement c’est libre d’impôts, mais le gouvernement ajoute même de l’argent chaque année où vous cotisez.

Non, ça n’affectera pas ses futures demandes potentielles de prêts et bourses. C’est juste un coup de pouce incroyable qui lui permettra de faire les études de son choix. Parce que Dieu sait que de s’endetter pour obtenir un diplôme, ça suce.

Quand nos propres parents ne nous ont jamais donné le bon exemple, c’est plus facile à dire qu’à faire, je sais. Cela dit, vous aurez beau apprendre à votre enfant à économiser son argent de poche et lui refuser toutes ses pulsions d’achat, ça ne servira à rien si vos propres finances sont toutes croches. C’est en vous imitant que vos enfants se construisent.

Que ça soit clair, ces valeurs n’ont rien à voir avec vos moyens financiers. Un enfant qui voit ses parents se serrer la ceinture intelligemment en apprendra plus sur les finances qu’un enfant qui doit travailler pour se payer ses cours de piscine parce que son papa s’est acheté un VUS de luxe.

Vous souhaitez aider votre enfant à ne pas connaître l’insécurité financière? Commencez par ne pas devenir la source de cette insécurité. Renseignez-vous sur les assurances vie et les assurances invalidité.

Demandez-vous quel serait le poids financier sur votre enfant si vous deviez mourir demain, ou si vous deviez rester en vie encore 100 ans. Rédigez un testament clair, cotisez à votre REER, arrêtez de fumer… Vous voyez le genre?

Ça peut être confrontant, mais c’est la meilleure façon de lui donner confiance en ses capacités. Par exemple, magasiner un cellulaire en sa présence, ça lui apprend à consommer de façon responsable, selon ses moyens (et ceux de sa famille). Lui expliquer les différents coûts, forfaits et options, c’est super simple et c’est un bon début pour l’introduire à la valeur de l’argent, la notion de crédit, les achats de seconde main, et pour lui apprendre à repérer les fausses aubaines. Sinon, en lui confiant combien vous gagnez, vous contribuez à briser le tabou autour des salaires, ce qui lui rendra sûrement service plus tard.

En plus, un enfant qui est maintenu à l’écart des finances familiales toute sa vie sera complètement démuni quand viendra le temps de prendre ses propres décisions financières. Croyez-moi, je l’ai vécu en rencontrant un banquier pour la première fois seule, à frette, sans introduction. Mettons que ça sentait un peu le swing dans son bureau.

L’argent, c’est pas seulement des chiffres : on développe tous une relation affective plus ou moins saine avec lui. Et c’est justement là que vous entrez en scène en tant que parent.

Première étape : soyez transparent.e quand vous répondez aux questions de vos enfants sur l’argent. Évitez de tasser leurs interrogations sous le tapis, car c’est loin d’être sécurisant.

Ensuite, aidez-les à faire la distinction entre l’amour et l’argent. Apprenez-leur qu’on peut faire de beaux cadeaux qui ne coûtent pas grand-chose. Faites-leur comprendre que vous ne les aimez pas moins si vous ne leur achetez pas n’importe quelle bébelle qu’iels vous demandent à grand renfort de larmes.

Dernière étape : ne leur transmettez pas vos propres angoisses financières, que ce soit en vous fâchant au moment de faire une dépense, ou en leur attribuant des responsabilités inappropriées, du genre : « si tu fais encore un trou dans tes pantalons on sera obligés de t’en racheter et on n’aura plus d’argent pour payer le loyer pis on sera obligés de vivre dans la rue. »

Enrichir financièrement son enfant, c’est loin d’être simple, mais ça vaut la peine d’y mettre des efforts. C’est comme l’épargne : plein de petits gestes qui, avec le temps, portent fruit. Pardon pour cette conclusion un brin quétaine.