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Le régime enregistré d’épargne-études expliqué aux enfants (et aux parents)

C’est quoi, un REEE? Est-ce que mon enfant en a besoin?

Par
Gabrielle Tremblay-Baillargeon
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Bon, vous venez à peine de maîtriser le concept de régime enregistré d’épargne-retraite (REER) qu’on vous en lance un autre en pleine gueule à la veille de la naissance de votre premier enfant.

REEE.

C’est quoi, ça, à part sonner comme un REER qui a le piton collé? Voici la base de la base du régime enregistré d’épargne-études.

Comme un REER, mais pas vraiment

Un REEE, c’est un régime d’épargne qui sert à financer des études postsecondaires (le cégep et l’université, principalement). Un peu comme pour un REER, on y dépose des cotisations qui fructifient à l’abri de l’impôt pendant une période donnée habituellement assez longue : on parle de plusieurs années. Tout le monde peut ouvrir un REEE au nom d’un enfant, tant que ce dernier est né et résident du Canada.

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C’est niaiseux, mais on ne peut pas créer un compte comme cadeau pour un enfant à naître.

Il n’y a pas de limite de cotisation annuelle à un REEE, mais le montant maximum qui peut être déposé dans le compte plafonne à 50 000 $.

Il n’y a pas de limite de cotisation annuelle à un REEE, mais le montant maximum qui peut être déposé dans le compte plafonne à 50 000 $. Mettons qu’à moins que votre enfant soit accepté à Harvard, c’est suffisant pour faire un bac et une couple de sessions d’exploration personnelle.

Sa durée de vie peut s’étendre de 2 à 10 ans ou même 30, qui est généralement l’âge maximal auquel le ou la bénéficiaire peut profiter des sous épargnés. Bon à savoir : quand l’enfant retire l’argent, les sommes ne seront pas considérées par l’aide financière aux études au Québec pour le calcul des prêts et bourses.

Je veux en ouvrir un!

Ok. On compte trois types de REEE, et tout autant de modalités d’épargne selon les plans et les institutions financières. Sachez qu’il est possible d’ouvrir un seul compte pour plusieurs enfants à la fois, ou encore un compte unique pour un enfant qui l’est tout autant (awwww).

Plus vous cotisez sur une longue période, plus l’argent risque de fructifier de manière avantageuse.

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Côté timing, il n’y a pas de bon moment pour ouvrir un REEE, mais comme pour beaucoup de plans d’épargne, on recommande la formule « le plus tôt, le mieux ». Puisqu’il n’y a pas de montant fixe déterminé pour les cotisations au régime, on recommande d’en ouvrir un dès que possible, quitte à mettre votre remboursement d’impôt dedans les premières années ou même à déposer un petit 25 $ par mois au départ. Évidemment, plus vous cotisez sur une longue période, plus l’argent risque de fructifier de manière avantageuse.

P.-S. – Comme pour tout plan d’épargne, on recommande de régler d’abord ses dettes avant d’investir, et surtout, de ne pas s’endetter pour épargner.

Des petits bonus

Au REEE, on peut venir ajouter des aides fiscales canadiennes et québécoises, soit le Bon d’études canadien (BEC), la Subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE) et l’Incitatif québécois à l’épargne-études (IQEE).

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Certaines sont versées en rendement supplémentaire, d’autres en argent, et, bien évidemment, le montant exact varie selon votre revenu familial annuel et le montant de vos cotisations. Dans certains cas, le bonus peut s’élever jusqu’à 20 à 40 % par année! Pas pire, pareil.

Et si mon enfant ne l’utilise pas ?

Pour pouvoir retirer l’argent, le ou la bénéficiaire du compte doit prouver que le montant sert aux études (frais de scolarité, livres, mais aussi frais de transport ou de logement, etc.).

Si, toutefois, votre petit chou décide de devenir jongleur freelance ou encore d’étudier à l’école de la vie plutôt que d’obtenir un diplôme, l’argent du REEE vous serait retourné ou pourrait être transféré à un autre enfant bénéficiaire du compte, le cas échéant.

Mais attention : choisissez bien votre affaire, parce que certains types de régimes pourraient vous obliger à payer les intérêts accumulés ou encore à retourner des subventions au gouvernement. Poche.

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