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5 dépenses coûteuses qui n’impressionnent absolument personne
Pour moi, l’argent n’est qu’une ressource me permettant (généralement) de manger trois repas par jour. Pour d’autres, c’est un symbole de succès qui permet de projeter sa supériorité sur les autres. Ces personnes ne dépensent que pour nous impressionner.
Et certaines de ces dépenses parviennent encore à émerveiller les gens. Ce n’est pas pour rien que les stories Instagram sur des bateaux sont si populaires l’été. Quitter la terre, c’est bon pour les likes!
D’autres dépenses peuvent cependant se retourner contre leurs propriétaires; pendant que ces vantard.e.s se pavanent avec ces objets luxueux, de pauvres âmes meurent dans les rues.
Voici donc un top 5 des achats coûteux et ridicules qui ne devraient plus impressionner personne!
5- Des boutons de manchette
2015. Je suis actuaire, mais à un low-level, donc pas tant fortuné que ça. Si j’étais un superhéros Marvel, je serais Jessica Jones bien qu’elle soit quand même plus cool que moi!
À ce moment-là, je suis super paumé et la vie me garroche des imprévus à la pelle. Malgré tout, je suis à la fête d’un ami dont l’entourage possède des cartes de crédit noires ou platine.
Nous sommes dans un cigar lounge parce qu’ils veulent apparemment payer trop cher pour tout, avoir les yeux irrités par la fumée et garder une odeur de brûlé sur leur linge pendant des jours.
Un des gars me prend de côté pour me dire : « Ok Pierre-Luc, tu nous dois 100$ pour son cadeau de boutons de manchette. » Ce à quoi je m’oppose immédiatement : « J’ai jamais dit oui à un cadeau de groupe! Et c’est quoi le trip de boutons de manchette à ce prix-là? »
C’est objectivement niaiseux de payer aussi cher pour un tel objet. Je ne veux pas faire mon Tyler Durden de Fight Club parce que ça m’amènerait des fans louches, mais personne ne vous aime juste pour vos boutons de manchette.
Je surenchérirais même en vous disant que personne ne les remarque. C’est inutile aussi de payer cher pour des boucles d’oreilles, mais au moins, elles pendouillent à la vue de tous et de toutes sur votre tête.
En ce qui concerne des boutons de manchette, même les plus cheap pourraient faire parfaitement l’affaire.
4- Des vêtements de luxe
En fait, je pourrais dire « la mode en général », mais ça viendrait d’un homme aux cheveux débraillés qui porte des t-shirts de lutte.
Bien que je comprenne l’importance d’acheter des vêtements durables, je remarque aussi que personne ne s’exclame « Oh wow! » en regardant l’étiquette d’un vêtement d’une marque prestigieuse.
En fait, ce n’est pas vrai. Dans la diffusion originale de la série The L World, lorsqu’une femme donne une cravate de 500$ à une autre, je me souviens m’être dit : « Oh wow! Ça, c’est vraiment indécent! »
Bon, je sais que je parle encore d’accessoires, mais même pour des pièces « principales » comme des chandails ou des pantalons, les grandes marques affichées me donnent l’impression de voir un humain-sandwich déambuler devant moi.
Tout ce manège pour encenser une multinationale me transforme immédiatement en Shania Twain parce que that don’t impress me much.
3- Des stylos et des cahiers
Une de mes jobs dans la vie, c’est d’écrire. Mon sac à dos est rempli de crayons et de Sharpies. Même si j’ai la calligraphie d’un médecin atteint de la maladie de Parkinson, j’ai tenu plus de crayons dans ma vie qu’un champion d’escrime a tenu d’épées.
Pour les gens qui écrivent beaucoup comme moi, les crayons sont nos outils de travail les plus importants. Ça peut même nous fâcher de ne pas avoir la bonne plume!
Il est vrai que certains sont plus agréables que d’autres, mais ceux à 2-3$ font en masse la job. Pour être écologique, on peut même monter à 8$ pour des stylos dont l’encre peut être changée.
L’affaire qui fait passer les adeptes de stylos de luxe pour des impostures, c’est que je ne connais personne dont le travail est d’écrire – et j’en connais, du monde – qui en utilise.
Pour être honnête, les crayons ramassés dans les hôtels sont souvent parmi mes préférés. En plus de me rappeler de bons souvenirs, ils sont larges et plus que suffisants!
2- Des NFTs
Ça va sûrement paraître comme si je jugeais les gens qui ont acheté des NFTs… et c’est tout à fait le cas. D’ailleurs, pour les personnes qui ne sauraient pas ce que sont des NFTs : ce sont des œuvres d’art numériques qui n’existent pas dans la « vraie vie ».
Vite de même, le concept pourrait être logique étant donné que ce n’est pas le premier service payant qui ne matérialise pas ses biens. Il y aurait par exemple nos frais bancaires ou encore notre abonnement à Netflix. La différence avec les NFTs, c’est qu’en plus d’être généralement très laids, peu de gens leur accordent de la réelle valeur. La phrase « Regardez mon Bored Ape sur mon téléphone! » n’obtiendra jamais de réaction favorable.
En parlant de valeur virtuelle : le fils de John Lenon, Julian Lenon, a vendu en NFTs les objets de la collection de son père. Ainsi, une photo des paroles manuscrites de Hey Jude a pu s’écouler pour 76 800 USD. Assez cher payé pour le jpeg d’un objet que vous ne verrez jamais.
Parce que c’est ça, les NFTs. La personne qui a payé 22 400 USD pour la guitare du membre des Beatles ne tiendra jamais cette Gibson entre ses mains. L’objet va rester en possession de son fils. L’acheteur.rice devra donc trouver un.e fan prêt.e à payer plus de 22 400 USD pour la photo d’une guitare trouvable sur Google Images.
C’est aussi difficile de faire du profit avec les NFTs, car leur valeur ne cesse de baisser à vue d’œil. Pensons par exemple à Justin Bieber qui a acheté un NFT de Bored Ape pour 1,29 million d’USD en janvier dernier qui ne possède plus qu’une valeur estimée de 69 000 USD. L’achat ne vaut donc plus que 5% du prix payé.
Même si Justin Bieber est assez riche pour encaisser cette perte, ça demeure une acquisition ridicule.
1- Un cercueil
Pour une fois, je ne serais pas rempli de jugement envers les gens tombant dans cette catégorie. Je les imagine victimes d’une industrie sans scrupules qui exploite l’incapacité de magasiner chez la concurrence, les courts délais de réflexion durant ces périodes tragiques et les émotions des personnes endeuillées.
Pour le dernier hommage à un.e proche, nous voulons toujours ce qu’il y a de meilleur. Ce n’est pas un cadavre que l’on voit dans une boîte, mais un.e être aimé.e lors d’un dernier au revoir. Nous voulons sincèrement que ces ultimes instants représentent toute notre affection pour l’âme qui vivait dans cette dépouille.
Mais ça ne sert à rien de vider notre portefeuille sur un cercueil, aussi louables soient nos intentions. La personne défunte ne « profite » pas d’un confort supplémentaire et l’entourage qui vient au salon ne remarquera pas non plus les détails du caisson dans lequel le corps repose.
Ouin. Ça a viré morbide mon affaire! Mais c’était cinq moments dans lesquels sortir une liasse de billets bruns me semblait exagéré. Ne dépensez donc pas une fortune dans ces objets et vous obtiendrez non seulement moins de regards de jugement, mais aussi plus d’argent dans vos poches! (Fiou! Ça finit bien finalement!)