10 techniques pour calmer vos achats impulsifs

Les experts en marketing sont vraiment dans nos têtes. On aime se faire croire qu’on est des consommateurs raisonnables, rationnels, qui savent résister au chant de la sirène du capitalisme, mais la vérité, c’est qu’il suffit qu’on voit un TikTok de produits « utiles » achetés sur Amazon pour mettre un terme à notre boycott de produits américains et s’acheter un arrosoir en forme de Saint-Bernard qui bave.

L’affaire, c’est que tous ces petits achats finissent par peser lourd dans un budget. Mais comment éviter de gaspiller toutes nos épargnes en paquets de gomme au dép’ et en t-shirts funnés dénichés sur Instagram?

On vous donne une couple de trucs.

Il y a une règle que les experts en finances personnelles recommandent : la règle du 1 % (pareil comme le sous-titre!).

Le concept est simple : si vous avez une envie soudaine de faire un achat, et que le coût de cet achat dépasse 1 % de votre revenu annuel brut, prenez une journée pour y penser.

Imaginons que vous gagnez 50 000 $ par année. Ça veut dire que pour tout achat de plus de 500 $, il faudrait attendre une journée entière avant de passer à la caisse. Vous avez une envie soudaine d’arrêter au magasin en revenant de travailler et de vous acheter un PlayStation? Attendez à demain. Et si vous avez toujours envie de jouer à Elden Ring au retour du boulot le lendemain, gâtez-vous. Sinon, ben bravo, vous venez d’épargner 500 $.

Il s’agit d’un truc qui vous aide à moins dépenser sur des coups de tête. Mais vous pouvez aussi continuer à lire nos articles sans retenue; c’est gratuit!

Les réseaux sociaux ont une formidable force de persuasion. C’est pas pour rien que des armées d’influenceurs se font payer des fortunes pour s’afficher avec des produits : ça marche.

C’est pourquoi, sur TikTok, j’aime suivre des « désinfluenceurs ». Ils testent des produits viraux et nous montrent que la grosse, grosse majorité du temps, c’est de l’argent jeté par les fenêtres. Oui, la petite tête de bonhomme en caoutchouc qui fait sortir le blanc d’œuf par son nez comme de la morve fonctionne, mais ça vaut-tu vraiment son prix?

Probablement pas.

Avant de boycotter Amazon, je dois avouer que j’y dépensais un peu trop souvent mon argent. C’était tellement facile. Dès qu’on s’ennuie, on jette un coup d’œil à notre liste de souhaits, on clique sur commander, et on reçoit ça dès le lendemain.

Mais y a moyen de rendre ça un peu moins facile.

Dans un premier temps, désactivez la connexion automatique à vos comptes sur les sites d’achats en ligne, d’Amazon à Walmart en passant par Le Panier Bleu (lol). Ensuite, n’enregistrez pas votre carte de crédit sur votre navigateur. S’il vous faut sortir votre carte de crédit de votre portefeuille avant chaque achat, ça peut être le deux minutes qu’il vous faut pour vous rendre compte que vous n’avez pas vraiment besoin d’un t-shirt « Princess Diana » avec la face d’Owen Wilson.

Adolescent, je ne travaillais pas beaucoup, alors une bonne partie de mon revenu annuel consistait en l’argent que je recevais à Noël (non, j’étais pas riche). C’était ben le fun de voir une liasse de 20 $, le 25 au matin, mais quand je revenais du Boxing Day, le lendemain, et que je voyais que l’épaisse liasse avait déjà fondu, c’était pas mal moins le fun.

Avec une carte de crédit, tout ça devient encore moins concret.

Avant une séance de magasinage, pourquoi ne pas retirer comptant ce que vous comptez dépenser? Ça limitera l’étendue des dégâts, et vous avez un rappel concret de l’argent qu’il vous reste (et vous glisse entre les doigts).

Des fois, on achète impulsivement parce qu’on a besoin de notre petite shot de dopamine. C’est normal, la vie est tough et on a besoin de se sentir bien.

Mais achetez des cossins, c’est pas la seule affaire qui nous procure de la dopamine.

Parmi les autres options qui s’offrent à vous, on retrouve : le sexe, l’exercice, les gourmandises, etc.

Pourquoi ne pas remplacer un achat inutile par de petits câlins au lit?

Ça, c’est une solution gagnant-gagnant.

Des fois, on a un nouveau besoin, mais nouveau besoin ne signifie pas nécessairement nouvelle dépense. Pourquoi ne pas plutôt échanger des biens et des services?

Vous avez envie de repeindre votre salon? Oui, vous pourriez engager des peintres. Mais vous pourriez aussi demander à votre beau-frère de le faire, et garder ses enfants en retour quand sa gardienne sera en vacance, cet été.

Peut-être aussi que quelqu’un sur Marketplace serait heureux d’échanger sa perceuse contre votre TV qui ne sert pas souvent.

Nos ancêtres tenaient peut-être queq’chose!

Personnellement, quand je m’ennuie, j’ai envie de dépenser. Malheureusement, les achats impulsifs, c’est pas un super remède contre l’ennui. On ressent une brève excitation quand on appuie sur acheter, encore un peu quand on reçoit le colis, mais ensuite, notre niveau d’excitation revient au point zéro. C’est cher payé pour 2 minutes d’excitation.

Peut-être que dans votre cas, vous avez envie de magasiner quand vous êtes triste ou anxieux.se. Sachez reconnaître les motivations derrière vos achats, et rangez la carte de crédit quand vous sentez que ce sont vos émotions qui prennent le contrôle.

Ça nous est tous arrivé : on va à l’épicerie pour acheter du beurre et des œufs, et on revient avec une boîte de biscuits, de la crème glacée aux Sour Patch Kids (OK, ça, c’est peut-être juste moi), une baguette de pain chaude (comment résister à l’odeur), un 2L de cola… et on se rend compte qu’on a oublié le beurre et les œufs.

Prenez exemple sur votre maman, et faites-vous une liste. Ça vous aidera à ne pas oublier les achats importants en plus de vous éviter d’acheter des trucs dont vous n’aviez pas besoin, juste parce qu’ils étaient placés devant l’interminable file à la caisse et vous aviez faim.

Ma sœur utilise cette technique avec son fils de 4 ans pour éviter d’accumuler une montagne de jouets; à chaque fois qu’il veut un nouveau jouet, il doit en donner un. Des fois, il réalise que finalement, le petit toutou qu’il vient de voir à la pharmacie ne vaut pas la peine de se départir de l’un de ses jouets favoris.

Je pense que c’est une bonne technique pour les adultes aussi.

Mettons que toutes les fois que vous vouliez un nouveau chandail, vous deviez en donner un?

Déjà, ça m’enlèverait le goût d’acheter des t-shirts niaiseux, et au pire, ça rendrait mon ménage moins long à faire.

Je sais, personne n’a envie de se faire un budget.

Mais essayer d’arrêter complètement les achats impulsifs, c’est un peu comme s’astreindre à un régime qui nous interdit complètement le pain et les pâtes; garanti que la seule chose à laquelle vous penserez, c’est de vous bourrer de pain et de pâtes.

Ce qui est préférable, c’est de vous permettre des achats impulsifs à un niveau raisonnable pour votre portefeuille. Si, dans votre budget, vous allouez 3 % de votre revenu à des achats impulsifs et que vous gagnez 1000 $ par semaine, ça veut dire que vous pouvez dépenser 30 $ chaque semaine en cossins dont vous n’avez pas vraiment besoin, sans remords et sans remettre en cause votre capacité à épargner et payer vos factures.