Will Murphy
Will Murphy
Calvitie précoce, célibat et prostate.
Avec une feuille de route pas mal mieux garnie que son crâne, c’est étonnant que Will Murphy ait trouvé du temps pour nous présenter un numéro à Notre-Dame du Stand-up. Que voulez-vous, il faut bien que quelqu’un fasse compétition à Jean-Marc Parent. Est-ce que les gens savent encore c’est qui, Jean-Marc Parent? Si oui, flashez vos lumières. Du haut de ses 26 ans (oui, oui), Will Murphy a de la broue dans le toupet et nous propose un numéro décoiffant au sujet de son statut de chauve. Que voulez-vous, il a joué dans Babine et a côtoyé Mario Jean. Dans la vie, on peut pas tout avoir.
L’humoriste a 26 ans, mais il en parle comme s’il était en pré-retraite. Dans son dernier passage à Notre-Dame du Stand-up, il livre un set où il jongle entre calvitie précoce, célibat douloureux et… exploration anale imprévue. Un mélange explosif qui transforme le malaise en or comique.
La calvitie, un combat perdu d’avance
L’humoriste ne perd pas juste ses cheveux, il perd aussi l’espoir d’un avenir capillaire.
« J ’ai réalisé récemment que j’allais être chauve plus longtemps que j’ai eu des cheveux. »
Commencer à perdre ses cheveux à 16 ans, c’est une chose. Être chauve avant d’avoir perdu sa virginité, c’en est une autre.
« Les gens m’appelaient “Monsieur” et j’étais encore vierge. “Monsieur vierge.” »
Murphy enchaîne avec une anecdote où, à 18 ans, il pensait enfin se faire carter à la SAQ. Sauf que le commis lui a fait réaliser que ça faisait déjà quatre ans qu’il le laissait acheter du vin sans poser de questions. Dur.
Et l’angoisse du vieillissement ne s’arrête pas là.
« J’ai plus l’impression que 30 ans, c’est le nouveau 60 ans. J’suis chauve, j’ai mal au dos, après 19h, si j’ai pas mes lunettes, je suis un danger. »
La preuve ultime ? Il a dû commander une soupe au resto parce que la salade était trop dure à digérer.
« J’suis un ostie de mononcle de résidence Soleil. »
Le célibat, ce fléau moderne
Si être chauve à 22 ans n’aide pas, Murphy avoue aussi qu’il déteste être célibataire. Il veut quelque chose qui dure, mais il a peur de finir en couple pendant dix ans avec une fille qui, au moment de la rupture, a 20 ans pendant que lui en a 40.
Quand il rencontre Camille (oui, c’est son vrai nom), il pense avoir trouvé la bonne. Mais il fait une erreur de débutant :
« Je savais pas que t’étais pas censé lécher une fille sur la première date. Mais ça, je le savais pas. »
Échec cuisant.
Heureusement, la vie lui donne une deuxième chance et il se retrouve en couple. Il redécouvre le bonheur d’être à deux, y compris sur le plan sexuel. Sauf que… sa blonde est plus wild que lui.
Exploration involontaire et révélation existentielle
Tout bascule le jour où elle lui propose un trip anal.
« Mon amour, j’aimerais ça essayer de te mettre un doigt dans le cul. »
Murphy hésite. Parce que selon lui, les gars qui aiment ça ont un peu l’air d’être dans une secte.
« Bro, je te le dis, c’est la meilleure affaire au monde, bro ! Essaie ça, pis ensuite tu mets un doigt à deux gars… »
Finalement, il cède. Et…
« Pour être honnête avec vous… j’ai adoré ça. »
Et c’est là que ça devient philosophique : mieux vaut faire ses découvertes avec sa blonde qu’avec un docteur à 50 ans lors d’un examen de la prostate.
« Le docteur est comme : “Monsieur Tremblay, vous allez tousser pour moi ?” Et moi : “Pas de stress…” »
Un punchline qui clôture un set où Murphy transforme ses malaises en rires. Et s’il n’a plus de cheveux, au moins, il a un public qui l’aime.