Vivre avec un trouble de la parole
Louis-Frédérik Gélinas, podcasteur et membre de l’ABC (association bégaiement communication), s’est confié face à la caméra, en s’adressant à son lui-même. Il reparle au Louis-Frédérik de 19 ans, lors d’une année marquée par une discussion avec son oncle qui a transformé le cours de sa vie. Il s’ouvre sur son trouble de la parole et l’impact qu’il a sur son parcours.
Le poids du jugement
Louis-Frédérik commence par parler des défis liés au bégaiement, dès son entrée à l’école primaire. « Jusqu’à l’âge de cinq ans, tu es drôle, tu bégaies énormément, mais tu ne le sais pas, donc tu fais juste recommencer », exprime-t-il. Mais une fois qu’il est rentré à l’école, tout a changé. Il a commencé à ressentir le jugement des gens de sa classe. Il nous partage qu’il s’est donc tranquillement renfermé sur lui-même et que s’exprimer en classe est devenu quelque chose de difficile pour lui.
Les fameux 19 ans
« À 19 ans, ça ne fonctionne pas, il y a un mal-être qui pèse sur toi », affirme Louis-Frédérik. Cette même année, une discussion inattendue avec son oncle s’est révélée être un véritable tournant. Louis-Frédérik rêvait de devenir professeur, mais son bégaiement semblait rendre ce rêve inaccessible. Son oncle ne voulait pas laisser ces croyances limiter Louis-Frédérik dans ses rêves. « Ce n’est pas vrai, tu peux croire en toi, tu as raison de croire en toi », lui disait son oncle. Cette conversation lui a donné la force de persévérer et de se battre pour réaliser ses rêves, malgré les défis.
L’arrivé à Montréal : un nouveau départ
En s’inscrivant dans une université à Montréal, Louis-Frédérik a quitté son milieu d’origine pour s’installer dans la grande ville. Il a rencontré une communauté de personnes qui vivent avec un trouble de la parole, ce qui lui a permis de se sentir plus compris et soutenu. Il a commencé à se lancer dans des projets qui auraient semblé impossibles lorsqu’il était plus jeune, notamment son balado Je je je suis un podcast. À travers cette plateforme, il partage son expérience, sensibilise le public au bégaiement et montre qu’il est possible de transformer une difficulté en une force.
Un message d’espoir
Louis-Frédérik termine son témoignage sur une belle note. « Ton bégaiement, tu pensais que c’était la chose la plus horrible qui pouvait t’arriver dans ta vie, en apprenant à vivre avec toi-même, ça va devenir ta force, ça va devenir ton super pouvoir », dit-il. À travers ses paroles, Louis-Frédérik nous rappelle que nos différences ne sont pas des faiblesses, mais plutôt une opportunité pour se surpasser et réaliser de belles choses.
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