Varda : Diva de Brossard et femme émancipée
Varda Étienne, c’est un cocktail flamboyant de talons hauts, de robes moulantes et d’autodérision. Si elle plante ses tomates ainsi vêtue, c’est parce qu’on ne sait jamais : à Brossard, les paparazzis sont peut-être cachés derrière un arbre. Une chose est sûre, Varda, elle, est toujours prête. Et depuis presque 30 ans, elle trône sur le paysage médiatique québécois.
Une carrière à 1000%
En 1996, Varda s’impose comme VJ à Musique Plus, animant Bouge de là. Depuis, elle enchaîne les rôles : animatrice, chroniqueuse, autrice, femme d’affaires. Elle incarne la curiosité, la flamboyance et une volonté de déboulonner les tabous, qu’il s’agisse de santé mentale ou de sexualité. En 2023, elle anime T’es belle pour une noire, une série documentaire qui explore le colorisme au sein des communautés racisées.
Mais son dernier projet, le balado Je demande pour un ami, sur la sexualité, illustre son audace. « J’apprends tellement! » dit-elle. Que ce soit avec des sexologues ou des psychiatres, elle plonge sans gêne dans des conversations intergénérationnelles. « Moi, j’ai pas honte. Zéro. »
La santé mentale : un combat personnel
Si Varda parle sexualité avec légèreté, elle aborde la santé mentale avec une franchise désarmante. « Comment ça va? » lui demande-t-on. « Très bien, merci de demander. » Mais elle précise qu’elle n’est pas une experte : « Je ne suis pas psychologue, je suis une femme qui vit avec des enjeux de santé mentale. »
Elle milite pour briser les tabous, mais rappelle qu’elle n’est pas définie uniquement par ses troubles. « J’ai envie de parler de plein d’autres choses : de ma vie de célibataire, de mes projets. »
Une génération à admirer
À 51 ans, Varda célèbre sa liberté et admire la génération montante : « Vous êtes courageux, vous revendiquez vos droits. » Elle déplore toutefois une habitude persistante : les excuses. « Peut-on arrêter de s’excuser pour tout? Tu t’excuses quand tu fais une erreur, pas parce que tu existes. »
Elle prône aussi la solidarité entre femmes : « Qu’on cesse de dire : “Ah, t’as maigri, t’es belle.” C’est un complimarde. » À la place, elle propose qu’on s’encourage mutuellement, sans jalousie ni hypocrisie.
La diva sans opéra
Varda se décrit comme une « diva sans opéra » et une drama queen assumée. « Tout est plus grand que nature, et ça me fait rire. » Entre ses journées en robe moulante à Brossard et ses soirées Netflix avec popcorn et jus de bissap, elle cultive un bonheur simple et authentique.
Même son célibat est vécu sans complexe. « Être en couple, c’est un bonus, pas une nécessité. J’ai appris à cultiver l’amour de soi. »
Une autodérision contagieuse
« Je suis quétaine, parvenue, avec ma piscine creusée et mon sac Louis Vuitton. » Pourtant, dans sa caricature assumée de la « Diva de Brossard », Varda porte un message de légèreté et d’acceptation.
Alors qu’elle repart en talons pour son prochain rendez-vous, elle lance une dernière pointe d’humour : « Griffintown valait la peine, parce que je suis absolument délicieuse. »
Varda Étienne, reine de l’autodérision et porteuse d’une sagesse bien à elle, reste fidèle à son mantra : ne jamais s’excuser d’être soi-même.
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