Servir, protéger et s’adapter à la COVID-19
Servir, protéger et s’adapter à la COVID-19
Depuis le 7 avril, tous les policiers de la province sont autorisés à donner des contraventions à celles et ceux qui ne respectent pas les mesures de distanciation sociale imposées par le gouvernement. Les amendes salées – 1 546$ pour les majeurs, 560$ pour les mineurs – visent à décourager les rassemblements.
En plus de faire respecter les consignes de santé publique, les policiers doivent aussi continuer à faire appliquer la loi et prendre part à leurs interventions de routine.
Dans le but de comprendre un peu à quoi ressemble désormais le travail des policiers en période de crise, le Service de police de l’agglomération de Longueuil nous a permis de suivre l’agent Ghislain Vallières sur le terrain. En quelques heures, nous avons pu le voir à l’oeuvre auprès de la population itinérante, qui ne peut plus profiter des services en raison de la fermeture de plusieurs organismes.
La police dit observer l’arrivée de nouveaux visages dans la rue depuis le début de la crise, des gens qui semblent avoir tout perdu ou se sont désorganisés à cause des impacts liés à la COVID-19.
Au-delà des chiffres, cette incursion dans le quotidien d’un policier propose un visage humain du travail policier, particulièrement dans le contexte actuel.
Pendant notre patrouille avec l’agent Vallières, nous n’avons en revanche été témoin d’aucune intervention liée au non-respect des règles de distanciation sociale. Au moment d’envoyer ces lignes, le Service de police de l’agglomération de Longueuil avait émis 47 constats pour des rassemblements interdits depuis le début la pandémie, dont une demi-douzaine d’adolescents. Ailleurs – et toujours selon La Presse – le Service de police de la Ville de Montréal avait distribué 1448 au Service de police de la Ville de Montréal, contre 1156 à la Sûreté du Québec.
Plusieurs corps policiers ont annoncé leur intention de dévoiler le nombre de constats émis une fois par semaine. Mais au-delà des chiffres, cette incursion dans le quotidien d’un policier propose un visage humain du travail policier, particulièrement dans le contexte actuel.