Qui sont les chefs des partis fédéraux?
Qui sont les chefs des partis fédéraux?
Les visages s’affichent sur les poteaux, les slogans pleuvent de partout et les autobus aux couleurs des partis brûlent déjà du gaz. C’est officiel : on est en campagne électorale. Pour vous aider à y voir plus clair dans ce tourbillon de promesses, d’attaques et de stratégies, on vous présente les quatre chefs des principaux partis et les enjeux à surveiller.
Mark Carney, le banquier devenu premier ministre
Mark Carney n’a pas perdu de temps. Âgé de 60 ans, l’ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre est devenu premier ministre il y a moins de deux semaines après avoir raflé la chefferie du Parti libéral avec 86 % des voix. Son slogan : « Un Canada fort ».
Carney s’appuie sur son expérience économique pour convaincre les Canadiens qu’il est l’homme de la situation pour faire face aux tarifs de Trump. Mais son statut de novice en politique et sa maîtrise… discutable du Français pourraient lui nuire dans cette campagne.
Petit aparté : selon son ancien colocataire à Harvard, Carney ne pognait pas vraiment à l’université. Il a finit par s’en tirer.
Pierre Poilièvre, le conservateur combatif
Le chef conservateur Pierre Poilièvre, 45 ans, n’est pas un nouveau venu. Il a fait son entrée à la Chambre des communes en 2004, devenant l’un des plus jeunes députés de l’histoire. Surnommé « Skippy » à Ottawa pour son enthousiasme déchaîné à ses débuts, il mise aujourd’hui sur une image plus sérieuse… mais tout aussi combative.
Son slogan principal : « Le Canada d’abord ». Mais il en a certes plusieurs autres : « Build the homes », « Fix the budget », « Stop the crime », « Ax the tax ». Après avoir dominé les sondages pendant deux ans en dénonçant notre « Canada brisé », le retour de Carney est venu brouiller les cartes. Le chef conservateur se retrouve désormais deuxième rang dans la course.
Jagmeet Singh, entre rupture et repositionnement
À la tête du Nouveau Parti démocratique (NPD) depuis plus de sept ans, Jagmeet Singh, agé de 46 ans, revient en campagne avec le slogan « Du cœur au ventre ».
En 2022, il a conclu une entente avec le Parti libéral qui a assuré une certaine stabilité au gouvernement minoritaire de Trudeau, tout en permettant à plusieurs demandes du NPD d’être réalisées.
Mais Singh a rompu cette entente en septembre dernier, souhaitant prendre ses distances avec les libéraux et se concentrer sur sa bataille contre Poilievre et les conservateurs.
Fait intéressant : avant de se lancer en politique, il était avocat de la défense en droit criminel.
Yves-François Blanchet, le défenseur du Québec
Chef du Bloc québécois depuis 2019, Yves-François Blanchet, âgé de 59 ans, aborde la campagne avec le slogan « Je choisis le Québec ».
Face à la guerre tarifaire avec les États-Unis, il se positionne comme défenseur de certains secteurs économiques du Québec pour éviter qu’ils ne soient désavantagés lors de futures négociations.
Avant la politique, Blanchet a été le gérant d’Éric Lapointe, allias Ti-Cuir, pendant près de 20 ans.
Et maintenant?
En ce début de campagne, libéraux et conservateurs promettent des baisses d’impôt. Blanchet, plus sceptique, critique ces promesses jugées irréalistes. Les premiers affrontements sont lancés, les slogans fusent dans tous les sens et les autobus ne font que commencer leur tournée.
Et que disent les sondages? En date du 24 mars, les libéraux sont en tête, avec 39% des intentions de vote, suivis de près par les conservateurs avec 37%. Le NPD et le Bloc québécois sont loin derrière, avec respectivement 11 et 7%. Mais le Bloc récolte tout de même 25% des intentions de vote au Québec, selon un sondage Léger.
À suivre!
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