Qu’est-ce qui se passe avec Facebook et Instagram au Canada?

Si, ces derniers temps, votre fil Facebook ressemble plus à une mosaïque de girl dinners et de vidéos de chiens qu’à un condensé d’actualités, c’est normal. Non, le journalisme ne s’est pas soudainement volatilisé, mais Meta (l’entreprise derrière Facebook et Instagram) a décidé de bloquer les contenus des médias d’information au Canada. Pourquoi? Parce que la compagnie joue à gros bébé lala en réaction à la loi C-18.

La loi C-18, c’est une mesure adoptée par le gouvernement canadien pour obliger les géants du web, comme Meta et Google, à verser des redevances aux médias lorsqu’ils partagent leurs contenus. En gros, le but est de soutenir les médias d’information, qui voient souvent leurs articles repris et diffusés sur ces plateformes… sans toucher un sou.

L’idée, c’est donc de rééquilibrer un peu les choses. Parce que soyons honnêtes : pendant que les médias galèrent à financer du contenu de qualité, Meta, lui, encaisse des milliards en publicités grâce à ce même contenu. Une petite redistribution des richesses ne ferait pas de mal, non?

Plutôt que de jouer le jeu et de payer une partie de ses énormes profits aux médias, Meta a décidé de dire non merci et de bloquer purement et simplement tout contenu d’actualité sur Facebook et Instagram au Canada. Résultat? Impossible de partager un article de votre média préféré. Votre fil d’actualité est maintenant un festival de mèmes, de vidéos de chats et de publications sur la nouvelle passion de votre voisin pour le meal prep.

C’est une décision qui a des conséquences directes sur la diffusion de l’information. Pour les médias, c’est une perte majeure de visibilité et d’audience. Pour les utilisateurs, c’est une difficulté supplémentaire pour accéder à des nouvelles fiables… et un risque accru de tomber dans un océan de désinformation et de contenu douteux.

Alors, comment continuer à s’informer malgré le blocage de Meta?

Revenir aux sources : Visitez directement les sites web de vos médias préférés plutôt que de dépendre des réseaux sociaux.

S’abonner aux infolettres : La bonne vieille infolettre par courriel est une excellente alternative pour recevoir les nouvelles directement dans sa boîte de réception (d’ailleurs, petite suggestion, URBANIA a la sienne ici 👉 urbania.ca/abonnement).

Explorer d’autres plateformes : Twitter, TikTok, Reddit… d’autres réseaux sociaux permettent encore le partage d’articles d’actualité.

Encourager les médias locaux : Abonnez-vous, partagez les nouvelles autrement, parlez-en autour de vous.

Bref, Méta peut bien bouder, mais l’info, elle, va continuer à circuler. Et ce serait dommage de laisser un algorithme décider de ce que vous pouvez ou non lire.

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