Poignées d’amour
Poignées d’amour – Épisode 4 : Gros au masculin
Être gros en tant qu’homme, comment est-ce que ça se vit? Karl et Louis se vident le coeur! ❤️🩹
Gros et gars : une réalité pas si simple
Être gros et être un gars, ça a l’air plus facile que quand on est une femme. En tout cas, c’est ce que la société veut nous faire croire. Les standards de beauté sont plus sévères envers les femmes, et dans les médias, le gros bonhomme est souvent un personnage jovial, rigolo, le bon vivant qui ne se prend pas trop au sérieux. Pas de drame, pas de souffrance.
Pourtant, dans la vraie vie, ce n’est pas aussi simple.
Un corps qui prend trop de place, mais pas assez
La société envoie un double message aux hommes gros. D’un côté, c’est « correct » d’avoir du ventre si t’es un gars – personne ne va te faire la leçon sur la beauté. Mais d’un autre, il faut compenser : être fort, manuel, bon pour résoudre des problèmes. Parce que sinon, t’es juste « large et inutile ». Un homme gros qui n’est pas performant dans un domaine qui valorise sa force devient un fardeau aux yeux des autres.
Et puis, il y a cette impression constante d’être perçu comme « un peu moins digne de respect ». Pas forcément de façon ouverte, mais subtilement, dans la manière dont les gens te parlent, dans les opportunités qui ne se présentent pas à toi. Comme si ton corps mettait une barrière invisible entre toi et certaines expériences de vie.
Le regard des autres, mais surtout, le sien
Être bien dans son corps, c’est un chemin long et sinueux. Ça commence souvent avec cette pensée qui te hante depuis l’adolescence : « Mon corps est pas correct. » Pour plusieurs, c’est une lutte quotidienne. Même en sachant qu’il y a des gens qui aiment les corps comme le tien, même quand on te le dit en pleine face, il reste toujours ce petit doute.
Et puis, il y a le miroir. Certains jours, il renvoie une image acceptable, d’autres jours, il rappelle trop de souvenirs, trop de jugements intégrés. La confiance en soi, ce n’est pas une destination, c’est un équilibre fragile qui peut pencher d’un bord comme de l’autre.
Briser le cycle, un post Instagram à la fois
Mais heureusement, il y a du progrès. Aujourd’hui, on parle de grossophobie. Il y a une dizaine d’années, c’était même pas un mot qui existait dans le vocabulaire courant. Maintenant, on peut ouvrir son téléphone et voir des corps diversifiés, représentés autrement que comme des « avant » dans une pub de perte de poids.
Et ça, ça change la game. Quand t’es jeune et que tu vois quelqu’un qui te ressemble, qui s’assume et qui vit sa meilleure vie, ça donne espoir. C’est pourquoi s’exprimer, même sur des niaiseries sur Instagram, peut devenir une forme d’émancipation.
Le futur est moins lourd
Alors, est-ce que la société doit changer ou est-ce à nous de s’accepter ? Peut-être un peu des deux. Une chose est sûre : dans 20 ans, on n’aura plus le même discours. La représentation évolue, les mentalités aussi. Mais en attendant, le défi reste d’avoir plus de journées où on se sent bien dans notre peau. Pas à 100 %, mais juste assez pour avancer.
***
Pour d’autres témoignages tout aussi touchants (ou pour divertir un coup), abonnez-vous à notre chaîne YouTube et suivez-nous sur Instagram et TikTok pour ne rien manquer!

.jpg)