Pascal Cameron
Pascal Cameron
Un chevreuil: Quatre ans de viande en un accident
Malheureusement, Pascal Cameron ne fait pas du savon. À la place, c’est un humoriste qui essaie de nous faire rire de manière inusitée. À l’aube de la quarantaine, il est actuellement en rodage, espérant trouver les blagues garanties de faire rire le Québec en entier. Au micro de Notre-Dame du Stand-up armé de ses 13 cheveux, monsieur Cameron parle du plaisir de vieillir et de faire partie de la génération qui ne sert à rien. On espère que vous aimerez ce numéro, on ne voudrait surtout pas qu’il soit forcé de s’acheter de nouvelles chaussures.
Dès le début, il frappe fort :
« J’ai vu un monsieur se masturber dans la rue… Je lui ai dit : “Monsieur, vous êtes dégueulasse!” Il m’a répondu : “Je sais, mais…”
Ben, il a gagné. Quand le monde s’assume, moi, je me rends automatiquement à l’aise. »
Un premier moment malaisant? Oui. Mais le public est conquis d’entrée de jeu.
La calvitie : ennemie des rencontres
Dans un numéro où il moque son propre physique, Pascal évoque sa relation compliquée avec ses cheveux (ou plutôt, leur disparition) :
« Quand j’avais des dates, je gardais ma casquette le plus longtemps possible… Parce que dans ma tête, aucune fille voulait coucher avec un gars qui perd ses cheveux. »
Le moment de vérité, pour lui, c’était pas le point de non-retour dans l’intimité.
« Le vrai point de non-retour, c’était quand je devais enlever ma casquette! »
Un classique d’autodérision qui fait hurler la salle.
Vieillir, c’est bien… jusqu’à ce qu’on t’appelle “monsieur”
Avec l’âge, un privilège arrive : le respect… en apparence.
« Maintenant, les gens m’appellent “monsieur”… “Monsieur, vous voulez quoi dans votre sandwich?” C’est nice! »
Mais il constate que ce privilège est à sens unique :
« Les madames, elles, elles détestent qu’on les appelle “madame”… Elles veulent juste qu’on dise leur prénom. »
« Mais Suzanne… Ça rajeunit personne! »
Une analyse sociale aussi juste que drôle.
Le moment le plus noir : l’accident de voiture
Pascal Cameron pousse l’humour noir à son paroxysme en racontant son accident de voiture avec un chevreuil :
« Je l’ai frappé à 110 km/h sur l’autoroute… Je l’ai quand même défoncé! »
Le public explose de rire, choqué. Et il enchaîne avec un punch magistral :
« Ça fait 6 ans que je suis végétarien… En un accident, j’ai mangé 4 ans de viande! »
C’est du grand art.
Une fin en apothéose : l’homme qui manque son suicide
Cameron termine avec une anecdote improbable sur un homme qui tente de sauter devant le métro… mais rate son coup.
« Il a frappé le métro… comme un oiseau sur une porte-patio! »
Tout le monde se regarde sans savoir quoi faire.
« Finalement, je l’ai relevé… Il m’a dit : “Y’a pas d’espoir!” »
« Moi, j’ai voulu être positif : “Mon chum, y’a de l’espoir… Le prochain métro est dans 3 minutes!” »
Un punch glaçant mais hilarant, qui résume parfaitement son style.
Pascal Cameron : un maître de l’humour grinçant
Avec un ton détaché et une précision chirurgicale dans ses punchs, Pascal Cameron réussit à faire rire avec les pires situations. Son stand-up est une démonstration brillante de comment tourner le malaise en génie comique.