On est allés visiter deux clubs libertins
Échangisme, voyeurisme, côte-à-côtisme, exhibitionnisme… cette semaine, on glisse sous les draps soyeux du libertinage, une pratique qui explose en popularité ces dernières années, surtout auprès des jeunes adultes.
On a rencontré des libertins sans tabous, des préjugés déconstruits et on a eu un accès exclusif au Club L et à L’Auberge La Passion pour un Micromag de Saint-Valentin plus rouge que jamais.
Libertinage : Plongée dans un monde de liberté et de tabous
Bienvenue dans l’univers du libertinage, où la curiosité et l’ouverture d’esprit prennent le dessus sur les idées préconçues. Dans un Québec post-pandémie, les clubs libertins comme le Club L et l’Auberge de la Passion attirent de plus en plus d’adeptes. Et ce ne sont plus seulement les couples établis qui explorent ce mode de vie : une nouvelle vague de jeunes dans la vingtaine débarque, prête à briser les codes.
Un renouveau post-pandémie
La pandémie a marqué un tournant pour le libertinage. Enfermés chez eux, plusieurs couples se sont regardés dans le blanc des yeux pour conclure : « Et si on essayait quelque chose de nouveau? » Résultat? La fréquentation des clubs a explosé. « On est passés de 6300 membres à 17 000, » raconte un habitué. Cette croissance n’est pas qu’une statistique : elle reflète une évolution dans la manière dont les gens explorent et discutent leur sexualité.
Une nouvelle génération décomplexée
Fini le temps où le libertinage était réservé à une élite discrète. Aujourd’hui, il attire des couples jeunes et ouverts, élevés dans une société où la sexualité n’est plus un tabou aussi lourd qu’autrefois. « Les jeunes couples ont une éducation sexuelle différente. Ce qui était caché pour nos parents est aujourd’hui beaucoup plus normalisé, » confie un couple rencontré à la sortie d’un club.
Ces nouveaux adeptes redéfinissent les règles. Bien que le libertinage puisse inclure échangisme, voyeurisme ou mélangisme, tout est basé sur la communication et le consentement. « La liberté, c’est ça : sortir de notre zone de confort, mais toujours en respectant nos limites, » explique une participante.
Des lieux pour s’amuser (et se découvrir)
Les clubs libertins ne sont pas que des temples du sexe. Ils sont aussi des espaces de rencontre et d’exploration. « Ce n’est pas une orgie romaine dès qu’on entre, » plaisante une guide qui fait visiter le fameux deuxième étage d’un club. Entre stations BDSM et pièces publiques, les règles sont claires : consentement avant tout. « La table est longue, mais c’est pas un buffet, là! »
Certains clubs proposent même des espaces thématiques comme la « chambre noire » ou la salle « kinky », où curiosité rime avec audace. Mais pour les nouveaux venus, pas de pression : « Faites rien si ça ne vous tente pas. L’important, c’est de ne pas avoir d’attentes. »
Un tabou qui persiste
Malgré cette popularité grandissante, le libertinage reste entouré d’un certain mystère. « Ce qui se passe à Drummondville reste à Drummondville, » blague un participant, évoquant les couples qui préfèrent Montréal pour éviter de croiser des visages familiers. Pourtant, plusieurs témoignages montrent que parler ouvertement de ses choix peut briser la glace.
La relève est assurée
Avec autant d’adeptes, certains s’interrogent : est-ce une mode? « Non, c’est pas un nouveau pantalon que tu veux essayer, » répond un vétéran. Pour lui, le libertinage est avant tout une quête de liberté et de connexion authentique.
Dans un monde où tout semble de plus en plus normé, le libertinage offre un espace pour sortir des sentiers battus, apprendre à se connaître et, qui sait, pimenter un peu sa vie. Après tout, comme le dit si bien un participant : « On n’est pas fous. Juste un peu! »
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