Du fun avec des Furries
Vous avez peut-être croisé une mascotte joyeuse dans les allées du Comiccon ou entendu parler de « fursona » sans trop savoir ce que c’était. Omniprésents dans les recoins d’Internet, souvent mal vus par les médias, force est d’admettre qu’on ne sait pas grand-chose sur les furries. Pourtant, cette communauté de gens qui s’inventent des personnages d’animaux à apparence humaine sont des millions à travers le monde.
Olivier et Steven, respectivement 21 et 25 ans, nous ouvrent la porte de leur monde… tout en costume.
C’est quoi, un furry ?
Pour référence, pensez aux personnages anthropomorphiques – en gros, un animal qui parle, marche sur deux pattes et a des traits humains. Pensez Bugs Bunny ou encore Anubis, la divinité égyptienne à tête de chacal. Ce concept est loin d’être nouveau, mais il a pris une tournure communautaire avec l’arrivée des cartoons et des plateformes en ligne. Aujourd’hui, les amateurs se regroupent pour créer et incarner leur fursona – un alter ego animalier taillé sur mesure qui implique souvent le port d’une costume d’animal.
Pour Steven, son fursona est un chien. Olivier, lui, a choisi un loup. « Chacun le fait avec une partie de sa personnalité, explique-t-il. C’est une version de toi-même que tu aimerais être dans une autre vie… ou juste pour le fun. »
Une communauté inclusive et créative
Le fandom furry, c’est d’abord une communauté soudée, sans discrimination ni préjugés. « La première fois que je suis allé dans un furmeet, j’étais extrêmement timide. Mais ils t’accueillent à bras ouverts », raconte Olivier, qui a découvert les furries grâce à des amis en ligne. C’est un espace où beaucoup trouvent un sentiment d’appartenance qu’ils n’avaient jamais eu ailleurs.
Et c’est plus qu’un simple passe-temps : pour certains, le fursona devient une vraie bouée de sauvetage. « Des gens qui n’avaient pas confiance en eux se sont sentis intégrés et soutenus. Ça leur a carrément refait une vie », confie Steven. Lui-même ne sait pas où il serait sans cette communauté qui lui a permis de rencontrer des amis, mais surtout de s’accepter tel qu’il est.
Entre fun et stéréotypes
Les costumes, ou fursuits, sont un aspect central de cette sous-culture. Composés de handpaws, feetpaws, d’une grosse salopette et d’un masque, ils permettent d’incarner son personnage à 100 %. Mais attention, porter un fursuit demande une certaine endurance : « C’est super chaud là-dedans ! », rigole Olivier.
Mais tout n’est pas rose dans la perception des furries par la société. Beaucoup associent encore ce fandom à des pratiques sexuelles marginales. Steven clarifie : « Oui, certains y voient un aspect sexuel, mais ce n’est pas représentatif de la majorité. Il faudrait apprendre à connaître avant de juger. »
Un espace pour être soi
Le fandom furry est aussi un refuge pour la communauté LGBTQ+. Olivier, homosexuel, témoigne : « Avant de rencontrer les furries, je me le cachais. Mais grâce à eux, j’ai fait mon coming-out et appris à m’accepter. » Le soutien et l’ouverture d’esprit sont au cœur de cette communauté, où chacun peut être qui il est – ou qui il veut devenir.
En gros, les furries, c’est bien plus que des costumes et des câlins de mascottes. C’est un espace de créativité, de fun, mais surtout d’acceptation. Un endroit où on peut être soi-même.
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