Martin Léon et Louis-Jean Cormier
Dans une ambiance presque spirituelle, mais bien ancrée dans l’humour et l’humanité, Louis-Jean Cormier et Martin Léon se retrouvent face à face. Une rencontre arrangée par URBANIA qui, à défaut de les faire jammer, les pousse à ouvrir des enveloppes et explorer des questions existentielles. Le genre de discussion où des souvenirs de vie passée croisent des confidences de plaisir coupable, tout ça saupoudré d’un peu de Bryan Adams et de sagesse bouddhiste.
L’âme d’un soldat, l’esprit d’un poisson
« Quelle sorte de personne étais-tu dans une autre vie? » lance Louis-Jean. Martin, yeux pétillants, plonge direct : « J’ai été un soldat. Mon père m’avait même fait une Kalachnikov en bois. » L’aveu amuse et gêne à la fois. Louis-Jean embraye : lui aussi a des flashs de guerre, mais aussi une connexion étrange avec les machines de métal. « J’ai peut-être été un hippocampe androgyne », blague-t-il. Silence, éclats de rire. « C’est le mâle qui porte l’enfant! » ajoute-t-il, moqueur. Une dose de légèreté bien nécessaire après cette plongée dans l’introspection.
Découvertes musicales et plaisirs coupables
Quand il s’agit de musique, ces deux passionnés ne manquent pas d’anecdotes. Martin parle avec fascination d’un groupe du Festival du monde arabe : « C’était comme du jazz, mais encore plus libre. Une flûtiste qui fait de la basse! » Louis-Jean, lui, nomme zouz, un trio québécois qui a récemment ouvert pour Karkwa. « C’est du Frank Zappa francophone, mais avec goût. »
Les plaisirs coupables? Martin avoue un faible pour Bryan Adams, entre autres pour ses « sacrés hits ». Louis-Jean, lui, évoque des grosses mélodies « quétaine », comme Nessun Dorma ou Le Boléro de Ravel. « Ça finit pu! Mais c’est tellement beau. » Le plaisir coupable devient presque une confession artistique.
Reconnaissance et humour noir
À la question « De quoi es-tu le plus reconnaissant? », les deux hommes deviennent sérieux, presque philosophiques. Martin parle d’un amour inébranlable pour la vie, même à travers les tempêtes. « Les nuages passent, mais le ciel reste », dit-il, poétique. Louis-Jean, lui, évoque son optimisme acharné. « J’ai vu des bouts rough, mais on a cette espèce de confiance inébranlable. »
Mais l’humour reprend vite le dessus. Martin surprend : « Les gens ne soupçonnent pas à quel point je suis un ostie de cave! » Il aime l’humour noir, les insanités. Louis-Jean confirme : « Ça vient du gars qui écrit les plus beaux textes de l’histoire. »
Changer le monde, un pas à la fois
Quand vient le temps de réfléchir à une question pour les prochains invités, ils s’interrogent sur le monde qu’ils voudraient voir changer. « Moi, ce serait la communication fluide entre tous les êtres humains », propose Martin. Louis-Jean acquiesce : « Pas de jugements, pas d’attentes. »
C’est ce genre de moment qui rend cette rencontre si particulière. Une conversation où la profondeur côtoie la légèreté, où deux artistes se dévoilent sans se prendre trop au sérieux. Un mélange parfait, à l’image de leurs univers musicaux : riche, complexe et résolument humain.
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