Manon Massé et Alice-Morel Michaud
Manon Massé et Alice-Morel Michaud
« La violence sur les réseaux, ça fait mal à mon humanité »
Une van. Une campagne. Deux femmes. Une discussion aussi douce que nécessaire.
Quand Manon Massé, militante de gauche certifiée et députée de Québec solidaire, rencontre Alice Morel-Michaud, comédienne adorée de toute une génération, ça donne un échange aussi lumineux qu’un autocollant Girl Power sur une bouteille de Kombucha. Dans cet épisode de Courrier recommandé, les deux femmes parlent de politique, de féminisme, de sexualité, de violence en ligne et de ce qu’on devrait VRAIMENT enseigner à l’école.
Le cœur dans les mains, littéralement
Ça commence tout en candeur : Alice apprend à Manon à faire un cœur avec ses doigts (on se rappelle du fameux cœur pomme). Petit moment cute entre deux générations de femmes badass. Et c’est pas juste symbolique : tout l’épisode repose là-dessus. Deux cœurs. Deux réalités. Une même humanité.
Sexe, corps et fierté féminine
Quand on demande à Manon la dernière fois où elle a été fière d’être une femme, elle répond sans détour : « Ce matin, après avoir fait l’amour avec ma chum. » Et BOOM. Juste comme ça, sans filtre, elle nous ramène à l’essentiel : le corps comme territoire à réhabiter. Elle parle du plaisir retrouvé, de la beauté de se sentir forte et désirée. Pas besoin de métaphore enrobée. C’est cru, c’est vrai, c’est beau.
De son côté, Alice parle de sororité. Ce mot un peu galvaudé, mais qui ici prend tout son sens. Pour elle, être femme, c’est une affaire de lien. Une vibration qu’aucun dude en gougounes ne pourra jamais comprendre tout à fait. Et on la croit.
L’enfer, c’est les commentaires
Mais ce n’est pas juste fleurs et cœurs en carton. Les deux femmes abordent aussi ce que ça coûte d’exister publiquement. Manon balance un punch bien senti : « Tu n’aimes pas ma moustache, c’est correct. Mais t’es pas obligé de me traiter de grosse bing bing. » Ça a l’air drôle. C’est triste en maudit. Parce que derrière chaque mot-clic, y’a une vraie personne qui s’en prend plein la gueule.
Alice, elle, revient sur les jugements liés à son corps. Elle qui est passée d’enfant-actrice à jeune femme sous les yeux du public, elle a dû apprendre à s’aimer en direct, avec les commentaires en bonus. « Faire la paix avec notre corps dans toutes les saisons de notre vie » : une phrase qui pourrait être brodée sur des oreillers IKEA.
Féminisme 101, version intergénérationnelle
Le moment fort? Quand elles discutent des différences entre leurs générations. Manon explique qu’elle a grandi dans une illusion d’égalité, pour finalement se prendre le patriarcat en pleine face, genre jumpscare social. Alice, elle, est tombée direct dans le féminisme dès le début. Moins d’illusions, plus de baston.
Et quand vient la question : L’égalité, c’est pour quand? — pas de date précise. Juste une réponse pleine d’espoir : « Je ne serais pas là, sinon. »
Conclusion : mettez ça dans le curriculum
Ce qu’on devrait enseigner à l’école, selon elles? Le respect. La sororité. L’écoute. La conscience sociale. Et pourquoi pas comment faire des cœurs avec ses mains pendant qu’on y est?