Maité Sinave
Maite Sinave cumule un CV aussi impressionnant que sa récente prestation à Notre-Dame du Stand-up. Diplômée de l’École supérieure de théâtre en interprétation, vous l’avez peut-être aperçue dans la série Cérébrum, au Théâtre des Écuries ou lors du sketchfest où elle se démarque tant par son talent de comédienne que d’improvisatrice.
À Notre-Dame du Stand-up, elle a choisi de nous parler d’une autre facette d’elle : la maternité. Est-ce que devenir mère rend folle? Une chose est sûre, à la manière de la mère de Maïté, on vous conseille de vous prévoir des sous-vêtements de rechange en regardant ce numéro.
Quand devenir mère te rend folle (et c’est scientifiquement prouvé)
Maité Sinave était probablement une personne normale, avant. Puis, elle a eu des enfants. Et là, c’est comme si son cerveau avait été kidnappé par une équipe de lutteurs mexicains sur le speed.
Être mère, c’est pas juste un rôle, c’est une perte progressive de ta dignité, de ton sommeil et de la fonctionnalité de ton plancher pelvien.
Tout le monde est high sauf toi
Avoir des enfants, c’est comme être dans un party où tout le monde est sur l’acide… sauf toi. Toi, t’es là pour faire chier tout le monde :
— « Fais ta chambre. »
— « Lave tes mains. »
— « Brosse tes dents ! »
— « Ma gueule. »
Tu veux juste ramasser un Lego et soudainement, ton vagin s’ouvre sans ton consentement. Il a décidé de faire sa vie. Comme si t’étais plus aux commandes. Et si par malheur t’éternues ? Paf. Tu te pisses dessus.
Ta propre fille te le confirme dans la douche :
— « Whoa, maman ! Ta vulve est grande ! »
— « Ouais, pis tu piles dessus. »
Le Mommy Makeover ? No thanks.
Pour effacer toute trace de maternité, on t’a inventé le Mommy Makeover. Mais Maité, elle a un autre référent :
— « Quand Jésus est mort sur la croix, personne est allé lui dire : “Cool, Jésus, mais t’es moins fourrable.” »
Elle, elle assume son corps post-bébé. Même ses seins énormes qui lui permettaient de voir son propre reflet dedans. Elle aurait pu allaiter une portée complète de chats. Une fontaine à lait humaine, avec des glandes mammaires jusque dans les aisselles.
La logique douteuse des mères
La maternité, ça tord ton cerveau d’une manière que même la science ne comprend pas. Un exemple ? La paranoïa de sa propre mère.
Un jour, la boîte de photos de famille disparaît. Réaction immédiate :
— « Ah ! La femme de ménage nous a volés ! »
Mais QUI volerait des photos de famille ? Elle s’imagine quoi ? Que la femme de ménage les encadre dans son salon et invite des amis pour un souper-spaghetti devant un diaporama de randoms ?
Les émotions level Pixar
Mais le vrai problème, c’est les émotions. Avant, Maité était gérable. Maintenant, elle braille devant une bande-annonce de Pixar.
Pire encore : à la piscine avec sa fille. La petite monte sur le tremplin. Un moment banal. Mais dans sa tête, c’est une crise existentielle :
— « Un jour, elle va avoir 95 ans… Elle va être vieille… Elle va avoir peur… Et je ne serai pas là pour elle… »
Et BAM, elle s’effondre en larmes. Panique générale. Les sauveteurs accourent. Elle les frappe en pleine gorge :
— « VOUS SEREZ PAS LÀ, VOUS NON PLUS !!! »
Mauvaise nouvelle : elle est prof
Mais la vraie cerise sur le sundae de sa démence ?
Elle est prof.
Elle est responsable d’éduquer des enfants. La pénurie d’enseignants est rendue là. Sortez vos enfants des écoles.
Ou sinon, acceptez juste que devenir mère, ça te rend folle. Y’a pas de retour en arrière.