Magali St-Vincent
Magali St-Vincent
La taille ne compte pas, mais la senteur, oui?
On commence en force Notre-Dame du stand-up avec Magali St-Vincent! Si vous ne la connaissiez pas déjà, il est plus que temps que vous suiviez ses projets. Double diplômée de l’École supérieure de théâtre du Collège Lionel-Groulx et de l’École nationale de l’humour, Magali est polyvalente et percutante. Dernièrement, son podcast, le Golden Podcast G, qui est une critique ingénieusement féministe du Lucide Podcast, fait fureur sur les réseaux sociaux. Au courant de la dernière année, elle a signé des chroniques qui abordent la sobriété sans tabous sur URBANIA.ca. C’est donc un honneur de la recevoir à Notre-Dame du Stand-up afin de briser la glace des nouvelles soirées.
La taille, ça compte pas… mais la senteur, oui!
URBANIA, on est d’accord : ça fait des décennies qu’on vous le répète, la grosseur, ça compte pas. Sérieusement, y’a-t-il une fille qui vous a déjà dit que la senteur, elle, comptait pas? Parce que, soyons honnêtes, y’a pas un gars qui se vante de son odeur corporelle quand ça se gâte un peu, hein. Magali Saint-Vincent a mis les points sur les « i » avec brio lors de son passage sur scène.
Dès le départ, le ton est donné. « Lave-toi le batte ! », qu’elle lance en riant aux éclats. Mais entre deux rires, y’a un fond de vérité là-dedans. Les gars, s’il y a bien un conseil à retenir de la soirée, c’est celui-là : peu importe la taille, si ça sent le fond d’un gym après un cours de cardio… c’est non.
Pour Magali, c’est clair : l’espace de Notre-Dame du Stand-Up est un véritable « safe space ». Mais faut pas se leurrer, même dans un espace aussi bienveillant, le sexisme guette. Magali raconte qu’à peine quelques heures avant son show, elle s’est fait crier : « T’as-tu pogné ton permis dans un Châtelaine, estie de plotte ? ». Des petites affaires, qu’on se dit. Mais même en 2024, y’a encore du chemin à faire.
Et c’est ça, le cœur de la routine de Magali. Elle oscille entre des anecdotes hilarantes et des réflexions qui font réfléchir. Parce que même si elle a commencé sa vie de femme avec une carte-cadeau de La Senza Girl, son premier G-string porté deux semaines à l’envers lui a laissé des séquelles—et pas juste physiques.
Les gars et leur triptyque de personnalités
Un des moments forts? Sa description des personnalités masculines au primaire. Les gars ont droit à trois choix : sportif, Donjons et Dragons, ou l’artiste full fin qui finit graphiste. Pendant ce temps, les filles se cherchent une identité à travers un sac surprise de chez Ardène. Des fois, t’as de la chance. D’autres fois, t’as le combo masque au charbon et allergie au gluten… bonjour les ballonnements.
Ce qui fait le charme de Magali, c’est cette capacité à aborder des sujets lourds – les injonctions sociales, le sexisme, la contraception – avec un humour décomplexé. Elle évoque les enseignements bâclés du cycle menstruel, coincé entre deux cours de géologie. « Roche, vagin, roche, » ironise-t-elle. Elle rit, mais elle a raison. Quand le féminisme passe à la trappe dans le cursus scolaire, on en paye le prix. Et le continent de plastique qui flotte quelque part dans l’océan? C’est probablement elle qui l’a financé à force d’acheter des tests de grossesse à répétition. Lourd à entendre, mais tellement bien envoyé qu’on rit malgré soi.
Les filles et la chandelle de Gwyneth
Et puis, arrive le moment « Gwyneth Paltrow ». Parce que oui, en 2019, il aura fallu qu’une actrice hollywoodienne nous invente une chandelle à l’odeur de sa vulve pour que les filles aient un référent commun. C’est drôle, mais ça fait réfléchir sur les standards absurdes. Magali rigole de l’idée que la chandelle sente la bergamote, alors qu’en réalité, personne n’a jamais demandé à Gwyneth de définir ce que devrait sentir une vulve.
Mais Magali, elle, elle nous le dit avec franchise. « Moi, ça sent la croquette pour chiens », lance-t-elle, avec toute la démesure d’une fille de Terrebonne qui se fait renifler par des canins dans la rue.
Conclusion en chandelle et poils de cul
Finalement, après avoir parlé de la vie d’une fille entre 16 et 30 ans, Magali conclut sa performance en offrant à la foule une petite touche finale : des chandelles à la senteur curcuma et poils de cul. Au coût de 2 $ chacune, elles vous rappelleront que peu importe ce que dit Gwyneth, l’important c’est de se sentir bien dans sa peau… et propre.
Une chose est sûre, URBANIA, après avoir assisté à ça, on ne voit plus la féminité – ni les chandelles – de la même manière.
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