Livreur à vélo à la rescousse
Erin Williams-Finnerty était loin de se douter qu’il faisait un travail essentiel, lorsqu’on l’a interpellé sur son vélo après une de ses livraisons au service du Marché Tradition, une épicerie de quartier située sur le Plateau.
Depuis que tout le monde est confiné à la maison, les clients des épiceries optent de plus en plus pour la livraison pour ne pas avoir à affronter la menace invisible. «Dans un shift de 6 heures, ça peut aller jusqu’à 15 livraisons», calcule Erin.
«Je faisais rien avec les cours suspendus, je suis allé voir le gérant et il m’a donné un genre de contrat d’épidémie. Pour le moment c’est juste temporaire.»
Si beaucoup d’entreprises décident de mettre à pied temporairement leurs employés pour survivre à la crise, les supermarchés ont quant à eux besoin de main d’oeuvre plus que jamais. «Je faisais rien avec les cours suspendus, je suis allé voir le gérant et il m’a donné un genre de contrat d’épidémie. Pour le moment c’est juste temporaire.»
Un contrat qui tombe à point pour le jeune homme de 19 ans qui venait de décrocher un emploi dans un restaurant, mais dont l’embauche a été mise en suspens jusqu’à nouvel ordre.
Des clients généreux
«Les gens sont vraiment gentils», remarque le jeune livreur qui peut parfois se faire jusqu’à 5$ de pourboire pour une livraison.
Mais, Erin s’assure quand même de garder ses distances avec ses clients.«Je dois prendre plusieurs précautions, quand je fais mes livraisons. Ils veulent vraiment pas venir en contact avec moi, et je les comprends.»
Pour le livreur, cet emploi est un peu une bénédiction. «J’content de pouvoir aider du monde et faire du cash aussi.»