Le train-train des Deslauriers
Le train-train des Deslauriers
« Nous autres, il n’y a rien qui change: faut nourrir la planète!», s’exclame fièrement Réjean Deslauriers, un producteur laitier qui opère avec son fils Vincent la ferme Regrain, située à Beloeil, en Montérégie.
«Le monde reviennent à l’essentiel, on va acheter du lait, on va acheter local et ce qui a le logo Québec. GO!»
Les temps sont très durs pour l’industrie laitière d’ici et de l’Ontario, mais sur le plancher des vaches, c’est pour l’instant business as usual chez les Deslauriers. « Oui on est au ralenti, mais il faut continuer à travailler, on est un service essentiel », explique Vincent, qui a repris les rênes de la ferme il y a quelques années. Il souligne que les mesures de protection se sont intensifiées et que les contacts avec les gens de l’extérieur ont été limités au minimum, notamment pour protéger les animaux et les humains qui les côtoient.
Les Deslauriers disent ressentir le vent de solidarité envers la production locale, à l’instar de plusieurs entrepreneurs québécois. Une sorte de retour à l’essentiel, constate Vincent.
« Nos citadins ont réalisé qu’on est là pour les nourrir. » s’enthousiasme Réjean, « Le monde reviennent à l’essentiel, on va acheter du lait, on va acheter local et ce qui a le logo Québec. GO! » renchérit Vincent.
Le retour du beau temps ramène la saison des récoltes. Si tout se passe comme prévu, les Deslauriers pourront planter leurs semences de maïs et de soya d’ici deux semaines. « On est autonome en volaille, en oeuf et en lait au Québec. Le problème c’est les légumes l’hiver où l’on doit dépendre des États-Unis », résume Vincent.
En attendant l’autosuffisance alimentaire, les Deslauriers vont continuer à travailler d’arrache-pied, un train à la fois.